70% des Tchèques ne veulent pas du remplacement de la couronne par l’euro
Selon un sondage de l’institut STEM publié ce lundi 11 octobre 2010 à Prague, seulement 30% des Tchèques se déclarent favorables au remplacement de la couronne tchèque par l’euro : score à peine croyable, seulement 9% des interrogés se sont dits “résolument pour”, et les 21% restants “plutôt pour”. Ce sont les scores les plus bas réalisés depuis qu’existe ce sondage, lancé en 2005.
Parallèlement, le pourcentage de Tchèques qui se disent opposés à l’adoption de l’euro – 70 % – n’a jamais été aussi massif : 38% des personnes interrogées se sont dites “résolument contre” et 32% “plutôt contre” l’adoption de la monnaie commune par leur pays. A l’évidence, les Tchèques, qui ont l’œil rivé sur ce qui se passe en Allemagne, ont tiré les enseignements de la crise grecque du printemps et savent pertinemment que la crise de l’euro est encore à venir.
Ce sondage intervient au moment même où le gouvernement tchèque se montre de plus en plus réticent à fixer une date d’adoption de l’euro : après avoir abandonné les dates successivement prévues de 2009, puis de 2010, il a aussi abandonné la date de 2012. On parle maintenant de… 2015.
Décidément, les faits sont têtus. 11 ans après son entrée en vigueur et 8 ans après sa mise en service sous forme fiduciaire (billets et pièces) et la disparition des monnaies nationales, l’euro présente un bilan catastrophique et des perspectives de plus en plus sombres. Loin de faire rêver les peuples, il suscite la colère de ceux auxquels on l’a imposé et il fait fuir ceux qui ont encore le choix.
Comme ne cesse de l’analyser François Asselineau (notamment dans sa conférence Sortie de l’euro mode d’emploi), les jours de l’euro sont comptés : comme toutes les monnaies plurinationales de l’Histoire, l’euro explosera tôt ou tard.
(Le sondage STEM a été effectué en septembre en République tchèque auprès de 1.228 personnes âgées de 18 ans et plus).