Bilan de mon déplacement à Nevers : Des médias plus attentifs, des adhésions, et des témoignages de spectateurs venus du PCF et du FN

Lecture : 11 min

francois-asselineau-radio-neversLa journée d’hier, samedi 13 septembre, s’est soldée – comme c’est désormais presque toujours le cas – par un excellent bilan.

Des médias locaux de plus en plus attentifs à la montée en puissance de l’UPR

L’entretien que j’ai eu avec la radio « Nevers FM » a été particulièrement intéressant et chaleureux. Au lieu de durer 30 minutes comme il était prévu à l’origine, l’émission a duré 45 minutes. Il en avait été de même la veille, lorsque j’avais  été interrogé par « Radio Morvan » :  l’entretien prévu pour 10 minutes, a en réalité duré plus de 20.

Les enregistrements de ces entretiens radiophoniques seront disponibles dans la journée de demain

15 septembre. Nous les mettrons bien entendu en ligne sur notre site et sur la page Facebook dès que possible.

De l’entretien sur la radio RCF 58, et de ces deux entretiens sur Radio Morvan et la radio « Nevers FM », je tire le sentiment qu’un nombre croissant de journalistes portent une attention de plus en plus attentive et sérieuse à notre mouvement. Il est clair, aussi, qu’à la différence des médias de grande diffusion, les radios locales sont beaucoup plus libres de laisser s’exprimer les opinions différentes – comme il est normal en démocratie. La preuve, a contrario, a été fournie une nouvelle fois par FR3, qui a témoigné d’un refus obstiné et réitéré de faire allusion si peu que ce soit à ma conférence de Nevers.

Cette ouverture croissante des médias locaux est confortée par les bonnes couvertures de la presse écrite locale qu’a obtenue Charles Henri Gallois, notre référent temporaire pour la Nièvre. Non seulement deux journaux locaux avaient publié une « brève » pour prévenir les lecteurs de cette conférence (le Journal du Centre, le Régional de Cosne) mais deux journalistes du Journal du Centre sont venus m’interroger avant le début de la conférence et sont restés pendant la première demi-heure.

Ils n’ont d’ailleurs pas caché leur stupéfaction de voir que les annonces sur ma conférence d’hier faisaient état d’une durée de 3 heures (de 15h00 à 19h00). Dans leur esprit, il est tout bonnement impossible qu’un orateur puisse s’entretenir et capter l’attention du public au-delà de 30 à 45 minutes, a fortiori sur des sujets politiques.

Des adhérents de l’UPR qui sentent sur le terrain à quel point notre mouvement se développe

Ce fut pourtant non seulement le cas, mais la durée a même été largement dépassée ! Les quelque 80 personnes qui étaient venues assister à cette conférence sont restées – à une demi-douzaine d’exceptions près –de l’ouverture à 15 heures jusqu’à la fermeture de la salle à 22 heures. La conférence avait été, il est vrai, agrémentée, à mi-parcours par un entracte qui a permis au public de se restaurer et de me poser des questions, et à la fin par une séance de questions-réponses autour d’un petit buffet.

Ce n’était encore pas tout : « 25 irréductibles gaulois » se sont retrouvés avec Charles Henri Gallois et moi-même pour dîner dans une excellente pizzeria du centre-ville de Nevers jusqu’à plus de 2h00 du matin… Une pizzeria  dont le patron, d’origine italienne, avait d’ailleurs lui-même assisté à la première partie de ma conférence, en l’approuvant chaudement.

J’ai plaisir à souligner que, parmi l’assistance, figuraient des adhérents de l’UPR venus de plusieurs départements plus ou moins proches, et notamment plusieurs venus de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme. J’ai pris l’engagement devant eux l’engagement de faire une conférence à Riom (Puy-de-Dôme) et au Puy-en-Velay (Haute-Loire) en octobre ou novembre, ainsi, peut-être, qu’à Guéret, dans la Creuse, d’où était venu l’un de nos adhérents. J’ai noté avec beaucoup de satisfaction que nos adhérents se mobilisent de plus en plus, tant ils peuvent constater, sur le terrain, à quel point nos analyses sont confirmées par les événements, et à quel point aussi la notoriété de l’UPR se développe. Tout le monde me l’a assuré : « On sent un vrai frémissement ».

Je retire enfin deux autres enseignements de cette journée.

  • a)- d’une part l’extraordinaire discrédit dont souffre désormais François Hollande et son gouvernement.

Depuis sept ans que je parcours la France pour aller à la rencontre de mes concitoyens et leur présenter mes conférences, je n’ai jamais vu une telle unanimité. Non seulement dans la réprobation totale de l’action menée par les dirigeants de notre pays, mais aussi dans le mépris abyssal que suscite le chef de l’État, à la fois pour ce qui concerne sa personnalité, son comportement et son incompétence.

Compte tenu des sondages, ce constat n’est pas vraiment une  surprise ; mais il est néanmoins impressionnant à mesurer sur le terrain.

  • b)- d’autre part la dynamique irrésistible qui pousse l’UPR vers le haut et qui discrédite peu à peu tous les autres mouvements politiques.

Le ralliement d’une adhérente du PCF et du Front de gauche

Parmi le public figurait notamment l’une de nos toutes nouvelles adhérentes, habitant la Nièvre, qui a claqué la porte du PCF pour adhérer à l’UPR.

Pourquoi cette décision ?

Elle m’a expliqué qu’elle l’avait fait après avoir étudié minutieusement mes conférences et avoir pris pleine conscience de ce qu’elle n’osait pas trop regarder en face jusqu’alors.

À savoir l’incohérence profonde du PCF et du Front de Gauche quant à la question européenne, qui critiquent l’UE sans ménagement, mais qui refusent absolument d’en sortir. Et qui préfèrent enfumer leurs militants avec des promesses « d’Autre Europe » ou encore de “VIe République

Notre nouvelle adhérente a découvert, grâce à mes conférences, qu’elles sont politiquement et statistiquement rigoureusement impossibles à mettre en œuvre puisqu’elles nécessiteraient l’unanimité de 28 États aux intérêts antagonistes, placés sous la domination américaine de surcroît. (cf. ma conférence en ligne Les partis politiques respectent-ils l’intelligence des Français ?

4 personnes du public m’ont fait part de la surprise et du dégoût qu’elles ont éprouvés à assister à la réunion de M. Philippot, vice-président du FN, à Nevers le 17 mai dernier

Plus intéressant encore a été le témoignage convergent sur le Front National, venu de 4 personnes différentes dans le public d’hier soir.

Que m’ont dit ces 4 spectateurs en tête-à-tête pendant le buffet convivial qui a suivi ma conférence  ?

Tout d’abord que, compte tenu de la promotion médiatique permanente dont bénéficie le FN, ils avaient fini par penser que le parti de la famille Le Pen avait vraiment « changé ». Et qu’il était peut-être la solution à la crise multiforme dans laquelle s’enfonce la France.

Ensuite, qu’ils reconnaissaient avoir été sensibles au discours médiatique de M. Philippot, vice-président du FN.

Enfin, qu’ils ont justement profité de la venue à Nevers, le 17 mai dernier, du dénommé Philippot, pour assister à la réunion publique qu’il a tenue dans la même ville que celle où je m’exprimais hier.

Or, ces 4 personnes m’ont toutes les quatre fait part, séparément, de leur totale surprise et de leur profonde révulsion devant ce qu’ils ont vu dans la réunion publique du FN du 17 mai. Ces quatre témoins soulignent unanimement les points qui les ont dégoûtés :

  • a)- L’ambiance de la réunion FN leur a fait froid dans le dos

M. Philippot est arrivé entouré de gardes du corps bâtis comme des armoires à glace, portant des lunettes fumées masquant le regard, tenant des chiens en laisse et le public à distance. Le premier sentiment éprouvé par mes interlocuteurs d’hier soir a ainsi été celle d’une ambiance à faire froid dans le dos : c’était l’ambiance d’une ligue factieuse et fascisante, à la violence latente, et pas du tout celle d’un rassemblement républicain bon enfant à l’image de nos réunions.

  • b)- le vice-président du FN a révélé sa double personnalité et a concentré son discours à taper sur les immigrés, les roms et les musulmans.

Loin d’avoir droit à l’aimable Docteur Jekyll Philippot, invité sur toutes les télévisions et les radios pour plagier nos analyses et les salir en les assimilant au FN, mes interlocuteurs d’hier m’ont rapporté qu’ils ont eu droit au Mr Hyde Philippot devant les militants du FN.

Son discours a bien entendu égratigné « l’Europe de Bruxelles », c’était bien le moins en période de campagne électorale pour les européennes. Mais, à aucun instant, M. Philippot n’a évoqué le proposition de sortir de l’UE ni de l’euro. Et encore moins de l’OTAN bien entendu.

Ce qui a plus encore frappé mes 4 interlocuteurs, c’est que la question européenne n’a occupé en définitive qu’une place tout-à-fait marginale dans l’intervention d’une demi-heure du vice-président du FN. Celui-ci a en revanche consacré l’essentiel de son discours à dénoncer les immigrés, accuser les roms et stigmatiser les musulmans. Bref, la thématique traditionnelle du FN depuis 42 ans.

  • c)- la jubilation mauvaise des militants frontistes aux yeux brillants de haine

Mais ce qui a frappé encore davantage mes 4 interlocuteurs, c’est la jubilation mauvaise et les regards brillants de haine qu’ont suscité les propos de M. Philippot parmi le public de militants frontistes réunis dans cette assemblée.

Mes témoins d’hier m’ont raconté comment ils avaient soudain découvert, glacés d’effroi, que le discours policé de Dr Jekyll Philippot sur les télés et radios était aux antipodes des slogans agressifs, comparables à des appels à la guerre civile, de Mr Hyde Philippot.

Ils ont aussi réalisé à quel point les militants du FN n’attendent que ces appels à la haine. Combien ils se moquent en revanche à peu près totalement de l’Europe ou de la souveraineté nationale. Combien ils sont à des années-lumière de s’intéresser aux analyses de l’UPR.

  • d)-pas de question autorisée et aucun échange avec le public

Enfin, mes 4 interlocuteurs ont eu la surprise ultime de constater que, sitôt sa diatribe anti-immigrés, anti-musulmans et anti-roms terminée (mais ni anti-UE ni anti-OTAN…), M. Philippot est reparti comme il était venu une demi-heure après être arrivé. Entouré de ses cerbères à lunettes et à chiens, et dégageant le public. Pas une seule question n’a été tolérée, pas le moindre échange n’a eu lieu avec le public, qui s’est ainsi retrouvé les bras ballants.

Résultats ?

Parmi ces 4 interlocuteurs d’hier, l’un a adhéré récemment à l’UPR en renvoyant sa carte du FN, et l’autre, qui n’avait jamais adhéré nulle part, a adhéré en ligne ce dimanche matin avec sa femme. Comme à tous nos nouveaux adhérents, je leur souhaite la plus cordiale des bienvenues.

Conclusion

Au fond, le meilleur conseil à donner à ceux qui sont victimes de la promotion médiatique incessante dont bénéficie le FN, de même qu’à ceux qui font semblant de croire que l’UPR et le FN seraient semblables, c’est d’aller assister à une réunion publique du FN d’une part et à l’une de mes conférences d’autre part.

Pour se faire une véritable opinion, rien n’est plus trompeur que de s’en remettre aux médias. Il ne faut croire qu’en son propre jugement et ne faire confiance, comme Saint Thomas, qu’à ses propres yeux. C’est alors qu’apparaît la vérité. Elle découle de ce que Nietzsche appelait «les  faits et leur formidable éloquence. »

François Asselineau