Les déclarations de Sarkozy et Merkel n’ont strictement rien apporté de neuf par rapport à la langue de bois habituelle.
On notera cependant :
1- que Sarkozy et Merkel ont confirmé que le plan de sauvetage de la Grèce n’est toujours ni bouclé ni mis en œuvre, près de 2 mois après son annonce à grands fracas.
2- que, suite aux déclarations de Barroso sur des “propositions” d’euro-bonds, le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, le Finlandais Olli Rehn dont le pays est vent debout contre l’aide à la Grèce, a aussitôt ridiculisé le président de la Commission en rappelant qu’une option d’euro-obligations avait déjà été proposée en mai 2010 aux pays partageant la monnaie unique, et que ceux-ci l’avaient rejetée.
3- que, suite à ces mêmes déclarations de Barroso, des porte-parole gouvernementaux allemands et français ont aussitôt fait savoir que l’Allemagne dirait NEIN et la France NON.
4- que les “BRIC” n’ont pas envie d’aller renflouer une Europe en perdition. Derrière les bonnes paroles affichées, Chine, Inde, Brésil et Russie ont décidé de ne rien faire.
Ce sont ces 4 informations qui sont celles à retenir. Ce n’est pas le sketch de la “téléconférence” exigé par le gouvernement américain, tout autant aux abois que l’UE d’ailleurs.