L’UE comptera 28 États à l’été 2012 avec l’adhésion (décidée) de la Croatie. Macédoine et Turquie ont le statut officiel de candidats à l’adhésion, ce qui fera 30. Et la Pologne fait aujourd’hui pression pour l’adhésion de 6 autres États : Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Moldavie et Ukraine.
La stratégie du “Grand Échiquier” de Brzezinski se poursuit.

http://www.romandie.com/news/n/_Varsovie_reclame_une_nouvelle_impulsion_pour_le_Partenariat_oriental080920111609.asp

Il ne faut pas s’y méprendre : cette course à l’élargissement n’est pas une preuve de force mais de faiblesse.

Car les nouveaux États qui se déclarent candidats à l’adhésion à l’UE ne le sont en effet ni à la demande de leurs propres peuples, ni à la demande des autres peuples. Ils ne sont candidats que pour 2 motifs essentiels :

– d’une part parce que les États-Unis les incitent fortement à demander leur adhésion à l’UE ; les USA poursuivent ainsi leur stratégie d’encerclement de la Russie (théorisée par Zbiniew Brzezinski), dans le cadre d’un empire dont la face politique s’appelle UE et la face militaire s’appelle OTAN

– d’autre part parce que ces nouveaux pays, qui osnt pauvres, escomptent bien profiter des “fonds structurels” payés par l’UE, c’est-à-dire payés principalement par les Allemands, les Français, les Néerlandais et les Anglais.

Par ailleurs, ces demandes d’adhésion se jouent dans le secret des bureaux de Washington et de Bruxelles, derrière les portes capitonnées. Les peuples d’Europe sont complètement ignorants et apathiques devant ces évolutions qui leur échappent et qui ne correspondent à aucun sentiment de solidarité. À qui fera-t-on croire que les Français se sentent solidaires des Azéris ou des Moldaves, et qu’ils s’en sentent plus solidaires que des Marocains, des Algériens, des Sénégalais, des Tunisiens ou des Suisses ?

Une telle apathie devant des décisions aussi grandioses est très mauvais signe. Elle signifie que tout cela ne repose que sur du vent. Tout cet échafaudage, de plus en plus irréel et déconnecté des peuples, s’effondrera comme un château de cartes.

FA