Le cynisme des européistes n’a décidément aucune limite.
Ils ont plein la bouche de la « solidarité européenne », de la « citoyenneté européenne » et de la « libre circulation ».
Ils se targuent de la « démocratie » et de « l’État de droit » – sur lesquels repose l’Union européenne d’après les articles 2 et 3 du Traité sur l’Union européenne – pour donner des leçons de démocratie à la planète entière.
ARTICLE 2 DU TUE (version consolidée)
L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des
personnes appartenant à des minorités. […]
ARTICLE 3 DU TUE (version consolidée)
1. L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.
2. L’Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures, d’asile, d’immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène.
En vertu de ces articles, nos européistes poussent des cris de vierges effarouchées lorsqu’un État parfaitement démocratique, comme récemment le Danemark, suspend l’application des Accords de Schengen et réintroduit des contrôles aux frontières intérieures de l’UE. Ils y voient aussitôt matière à scandale et pointent du doigt un retour au « nationalisme » si ce n’est à la « Bête immonde. »
Seulement voilà : dès que l’une des réunions de ce collège de dictateurs qui gouverne les peuples d’Europe risque de tourner à l’émeute, les beaux principes affichés sont remisés illico au magasin des farces et attrapes.
C’est exactement ce que vient de faire l’Espagne il y a quelques minutes, en décidant de « suspendre les Accords de Schengen juste avant et pendant la réunion » de la Banque centrale européenne (BCE) qui doit se tenir exceptionnellement à Barcelone début mai.
Le ministère espagnol de l’intérieur a décidé cette « suspension » de la libre circulation des « citoyens européens » car il s’attend à d’importantes manifestations dans la métropole catalane, qui a déjà été le théâtre d’émeutes pendant une grève générale le 29 mars dernier.
Le gouvernement espagnol craint en particulier la venue d’Italiens et Grecs protestant contre les mesures d’austérité sans précédent qui leur ont été imposées par MM. Papademos et Monti, les deux banquiers dictateurs nommés à la tête des gouvernements grec et italien par l’oligarchie euro-atlantiste sans jamais avoir été élus par quiconque.
CONCLUSION
« Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! » Telle est l’une des devises des oligarques européistes, qui affichent ainsi une nouvelle fois leur mépris d’acier pour tous les principes démocratiques proclamés, dès lors que c’est leur pouvoir dictatorial qui risque d’être remis en cause.