Moody’s et Egan-Jones dégradent les perspectives de l’Italie, de l’Allemagne et de ses banques

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L’AGENCE MOODY’S DÉGRADE JOUR APRÈS JOUR LES PERSPECTIVES DE L’ALLEMAGNE ET DE SES BANQUES,

L’AGENCE EGAN-JONES VIENT DE FAIRE PASSER L’ITALIE DANS LA CATÉGORIE DES CRÉANCES POURRIES À CCC+,

PAS DE PROBLÈME ! FRANÇOIS HOLLANDE NOUS INDIQUE QU’IL FAUT RE-LA-TI-VI-SER

Avant-hier 23 juillet, l’agence de notation financière Moody’s a décidé d’abaisser de stable à négative la perspective de la République fédérale d’Allemagne. (cf. https://www.upr.fr/actualite/monde/moodys-mes-allemagne-notation-europe)

Hier 24 juillet, Moody’s avait abaissé mardi la perspective du Fonds de secours européen, le FESF, dont l’Allemagne est le premier contributeur.

Et aujourd’hui, 25 juillet 2012 :

– Moody’s vient d’abaisser de stable à négative la perspective de 17 banques allemandes et plusieurs de leurs filiales.

– et l’agence de notation américaine Egan-Jones a abaissé aujourd’hui la note souveraine de l’Italie de B+ à CCC+ avec perspective négative, c’est-à-dire rien moins que la catégorie des “junk bonds” ou “obligations pourries”.

Mais rien de tout cela ne doit troubler notre sérénité puisque le grand François Hollande nous a fait savoir aujourd’hui que tout cela n’est qu’une bricole à re-la-ti-vi-ser. (cf. mon article immédiatement précédent sur ce Mur).

COMMENTAIRES : M. HOLLANDE FERAIT MIEUX DE SE TAIRE 

François Hollande est un homme qui n’a aucune expérience internationale, aucune expérience bancaire, aucune expérience de la vie des affaires. Il n’a jamais rien fait de sa vie que d’être un apparatchik du Parti Socialiste, dont il a été le salarié pendant plusieurs décennies.

Ses derniers propos sur le peu de cas à faire des décisions de Moody’s sont donc à prendre pour ce qu’elles sont : une preuve d’incompétence pure.

C’est bien à tort qu’il faudrait suivre ses conseils et regarder cette nouvelle avalanche de dégradations comme une bagatelle, et plus encore celles concernant l’Allemagne. Tout cela sent au contraire très mauvais.

Et il ne faut avoir aucune connaissance de l’Allemagne, comme le locataire de l’Élysée, pour croire une seconde que les dirigeants de Berlin et de Francfort considèrent les décisions de Moody’s concernant l’Allemagne et ses banques comme une blague sans importance.

Je suis au contraire convaincu que ces décisions attisent et galvanisent en ce moment même l’opposition de plus en plus vive qui se déroule dans les coulisses entre les responsables économiques et financiers allemands, soutenus par une grande majorité de la presse et de l’opinion, d’une part, et les dirigeants politiques soumis aux injonctions de Washington d’autre part.

François ASSELINEAU