Alain Juppé vire Valérie Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient
RIFIFI AU QUAI D’ORSAY : Valérie Hoffenberg vient de se faire virer par Alain Juppé de son poste de “représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient”.
http://www.romandie.com/news/n/_Initiative_palestinienne_a_l_ONU_Valerie_Hoffenberg_ne_represente_plus_la_France_300820112208.asp
Ce poste avait été créé spécialement pour Mme Hoffenberg par Nicolas Sarkozy en 2009.
Alain Juppé (probablement à l’issue d’un bras de fer avec le président de la République) vient de la virer séance tenante car l’intéressée s’est déclarée aujourd’hui à Tel-Aviv “opposée à titre personnel à la demande d’adhésion d’un État de Palestine à l’ONU”.
Cette déclaration mettait ainsi directement en cause la politique que nos fonctionnaires diplomates, blanchis sous le harnais et connaissant bien la scène du Moyen Orient, tentent encore de maintenir – vaille que vaille – équilibrée entre Israéliens et Palestiniens.
Une conclusion s’impose : si l’on veut que la parole de la France puisse apporter la paix au Proche Orient, il est évident qu’il est absurde de nommer comme “représentant spécial de la France pour le processus de paix” une personne ayant des liens extrêmement étroits avec l’un des deux camps en présence.
Mme Hoffenberg, dont une partie de la famille vit en Israël, a été notamment représentante en France de l’American Jewish Committee et membre de la Commission politique du CRIF. Elle ne pouvait donc pas être considérée comme impartiale dans ce conflit. Sa nomination était aussi contre-productive, pour tout le monde, que si la France avait nommé à ce poste une personne ayant des liens très étroits avec telle ou telle organisation palestinienne.