Réponse aux accusations de Léa Salamé sur France 2 : l’UPR fait-elle de « l’anti-américanisme primaire » ?

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Le président George W. Bush avait pris l’habitude de poser systématiquement sa papatte sur l’épaule du président français Sarkozy devant les caméras du monde entier. L’objectif de cette gestuelle très étudiée et systématique – suggérée par des conseillers en communication du président américain – était de faire passer le message que le président de la République française n’est qu’une marionnette et que la France est une nation complètement soumise à Washington.

Imagine-t-on l’inverse ? Nicolas Sarkozy poser la papatte sur l’épaule de George W. Bush ? Évidemment pas.

Imagine-t-on pareille humiliation délibérée avec Lyndon Johnson posant la papatte sur Charles de Gaulle ? Évidemment pas.

Faire remarquer ce scandale est sans doute une preuve « d’anti-américanisme primaire » pour des « journalistes » comme Léa Salamé de France 2…

Au cours des nombreuses attaques lancées à mon encontre lors de l’émission de Laurent Ruquier sur France 2, la « journaliste » Léa Salamé m’a accusé de faire de « l’anti-américanisme primaire », après avoir parcouru le site Internet de notre mouvement upr.fr.

Comme il ne m’a matériellement pas été permis de répondre à cette accusation, – et comme le montage de l’émission a enlevé à peu près 50 à 60% de mes propos par ailleurs -, je crois utile de rappeler à nos adhérents, sympathisants et lecteurs, que cette accusation « d’anti-américanisme primaire » est l’une des manœuvres les plus habituelles utilisées par les relais d’influence de Washington depuis des décennies.

Quiconque, en France, critique de façon construite et cohérente la politique extérieure des États-Unis d’Amérique et met en lumière les conséquences néfastes de cette politique sur l’indépendance des autres peuples du monde, à commencer par celle du peuple français, se voit accusé, par les journalistes aux ordres, de faire de « l’anti-américanisme primaire ».

 

sarkozy-bush-papatteGeorge W. Bush : toujours la papatte sur Sarkozy

Le silence total des « journalistes » comme Léa Salamé sur les critiques faites par des millions d’Américains contre leur propre gouvernement

N’ayant aucune déontologie, ces mêmes « journalistes », qui hurlent à « l’anti-américanisme primaire » et au « complotisme » dès lors que l’on expose la géopolitique américaine, gardent en revanche un silence de mort et n’informent jamais le public français du fait que des millions d’Américains sont les premiers à formuler des critiques souvent beaucoup plus dures contre leur propre gouvernement.

La prétendue « journaliste » Léa Salamé ne dira par exemple jamais un mot des analyses de l’Américain Noam Chomsky, de l’Américain Paul Craig Roberts, de l’Américain Ron Paul, de l’Américain William Blum, des mises en garde des anciens membres des services secrets américains, de la traductrice du FBI Mme Sibel Edmonds, du lanceur d’alerte Edward Snowden, etc. Je renvoie ici à nombre de nos articles et dossiers, par exemple :

  • 6 août 2013 : L’Amérique discréditée : Un article d’une rare virulence de Paul Craig Roberts, ancien Secrétaire adjoint au Trésor de Ronald Reagan

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Les présidents changent, la volonté de domination demeure : cette fois-ci, c’est Obama qui pose la papatte sur le président de la République française. L’air extatique que prend Sarkozy en se faisant caresser comme un caniche par le président américain en dit long sur l’abdication de toute dignité de la part de celui qui est censé représenter le peuple français.

De Gaulle aussi fut constamment accusé « d’anti-américanisme primaire » par la presse euro-atlantiste

Cette accusation « d’anti-américanisme primaire » fut régulièrement insinuée ou lancée contre Charles de Gaulle au cours des années 60. Alain Peyrefitte rapporte par exemple ces échanges avec le chef de la France Libre, dans le secret de son bureau, les 4 et 11 décembre 1963  :

 

  • Alain Peyrefitte : – « Votre refus d’une rencontre avec Johnson à Washington ne créée-t-il pas un premier incident dans vos rapports ?
  • Charles de Gaulle : – Pourquoi ? J’ai déclaré à Johnson que j’étais tout à fait disposé à le rencontrer au printemps prochain. Je n’ai jamais dit que j’irais chez lui. S’il veut venir, il sera le bienvenu !
  • Alain Peyrefitte : – Certains journaux [français] sont déçus par la publication de son calendrier, où vous ne figurez pas.
  • Charles de Gaulle : – Bon prétexte pour eux de baver sur la France ! Ils ne peuvent pas supporter que la France ne s’aplatisse pas. pour vos journaleux, il faudrait qu’elle se précipite pour lécher les bottes des Américains, et plus vite que les autres ! […]
  • Alain Peyrefitte : – Les Américains auront des réactions désagréables….
  • Charles de Gaulle : – Ça m’est complètement égal. Ils comprendront que la France est un allié, et le plus sûr dans les moments difficiles, mais indépendant. […] Il ne faut pas qu’on croie que je n’aime pas les Anglo-Saxons. Je les aime. À condition qu’ils ne prétendent pas nous dominer.

Source : C’était de Gaulle, Fayard éditions de Fallois, 1997, Tome 2, pages 49 et 50

 

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Les présidents changent : la volonté de domination demeure. Barack Obama passe lui aussi son temps à poser la papatte sur François Hollande, histoire de bien montrer que le chef d’Etat français est un vassal auquel on donne des ordres comme à un adolescent.

 

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CONCLUSION : Lisez ou relisez notre dossier en ligne L’UPR FAIT-ELLE DE « L’ANTI-AMÉRICANISME PRIMAIRE ? »

Je conseille à tous nos adhérents et sympathisants, de même qu’à tous les lecteurs simples curieux, de lire ou relire le dossier spécial que nous avons consacré à cette accusation et qui a été publié en ligne sur notre site le 21 février 2011.

Bien qu’écrit il y a 3 ans et demi, et laissé en ligne sans changement depuis lors, cet article est toujours d’une parfaite actualité. Il fournit une série d’arguments à tous ceux qui veulent combattre les manœuvres d’intimidation et de terrorisme intellectuel des relais d’opinion euro-atlantistes.

Ce dossier est disponible ici : https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/upr-et-anti-americanisme-primaire

François Asselineau


 

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Le président de la République française vu par un caricaturiste du journal britannique The Guardian.
Sans doute encore une preuve « d’anti-américanisme primaire » pour des « journalistes » comme Léa Salamé de France 2…