Obama donne ses instructions au nouveau premier ministre grec

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OBAMA DONNE SES INSTRUCTIONS AU NOUVEAU PREMIER MINISTRE GREC : IL EXIGE QU’IL METTE EN ŒUVRE AU PLUS VITE LES REFORMES NÉCESSAIRES POUR SAUVER L’EURO

On a appris dans la nuit, par une dépêche AFP de 2…3 H 30, que le président américain Barack Obama venait tout juste d’appeler le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras (celui qui a mal à l’œil) pour le sommer de mettre en œuvre le plan de réformes exigées par la fameuse « troïka » (UE, BCE et FMI).

Comme je l’ai souligné hier dans mon message “Grèce : la vengeance de Nemesis ?”, les représentants de cette « troïka » avaient en effet dû annuler leur venue à Athènes pour cause d’hospitalisation du Premier ministre et du ministre des finances Rapanos.

Lequel Rapanos a finalement “décidé” de démissionner de ses fonctions (“on” l’a peut-être “décidé” pour lui d’ailleurs), ce qui est un cas probablement sans précédent historique en Grèce puisqu’il n’avait pas encore prêté serment. Voici donc un ministre éclair, qui a démissionné entre sa nomination et sa prise de fonctions, pour cause de malaise devant la tâche à accomplir. Quel symbole !

Quoi qu’il en soit le président américain s’est donc fendu d’un appel téléphonique, hier, pour taper du poing sur la table : il a exigé que le Premier ministre Samaras obéisse à la « troïka » afin que que la Grèce « puisse se maintenir dans la zone euro ».

Obama a aussi affirmé que les États-Unis aideraient le pays dans ce sens (c’est ce qu’a déclaré une source gouvernementale à Athènes).

Cette dernière phrase est beaucoup moins sympathique qu’elle n’en a l’air. Car le sous-entendu diplomatique qu’elle contient, c’est sa contraposée : les États-Unis feraient tout pour nuire à la Grèce si Samaras ne se faisait pas le docile exécutant de la politique de racket de la « troïka ».

Notons que Washington a en effet les moyens de nuire à Athènes, notamment face à la Turquie et notamment aussi en termes d’approvisionnement militaire.

CONCLUSION

Je me permets de faire une dédicace spéciale de cette dépêche à Mmes Laurence Parisot et Myret Maki, comme à tous ceux qui veulent faire croire aux Français ce bobard monumental qu’il faudrait sauver l’euro car ce seraient les États-Unis qui tenteraient de le détruire.

C’est le contraire exact qui est vrai. La énième preuve vient de nous en être encore apportée avec cet oukase de la Maison Blanche sur la petite Grèce.

François Asselineau