Bravant la planète entière, Obama confirme qu’il recherche délibérément un conflit mondial
Un manifestant américain contre Obama à Washington brandit une pancarte pour comparer l’action d’Obama à celle d’Adolf Hitler en 1939.
On apprend ce 31 août au soir que le président américain Obama a décidé du principe de « frappes limitées » contre la Syrie. Il va demander le feu vert du Congrès à une telle opération.
Cette information prend tout son sens lorsque l’on prend en compte les informations qui se sont échelonnées au cours de la journée :
- 1°)- Aucune conclusion des experts de l’ONU avant plusieurs semaines.
Le porte-parole de l’ONU, M. Martin Nesirky, a informé le monde entier, un peu plus tôt dans la journée, que « les inspecteurs de l’ONU ne tireront aucune conclusion sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie avant le résultat d’analyses en laboratoire actuellement en cours », ce qui devrait prendre plusieurs semaines.
- 2°)- Une mise en garde solennelle de Vladimir Poutine contre cette « provocation »
Le président russe Vladimir Poutine, également un peu plus tôt dans la journée, a qualifié « d’absurdité totale » les accusations d’utilisation d’armes chimiques par la Syrie et a appelé les États-Unis à « présenter les preuves qu’ils disent avoir d’une éventuelle implication du régime syrien. »
Et d’ajouter : « S’ils ne le font pas, cela veut dire qu’il n’y en a pas. »
Se disant convaincu que cette affaire était une « provocation », le chef de l’État russe a appelé Barack Obama « à se souvenir combien de fois les États-Unis ont été initiateurs des conflits armés dans différentes régions du monde, notamment en Afghanistan, en Irak et en Libye, au cours de cette dernière décennie.»
« Et est-ce que cela a résolu ne serait-ce qu’un seul problème ?» s’est-il interrogé.
« Est-ce que c’est dans les intérêts des États-Unis de détruire une fois de plus le système de sécurité international, les bases fondamentales du droit international ? Est-ce que cela va renforcer le prestige international des États-Unis ? C’est peu probable », a poursuivi M. Poutine, en appelant Washington à bien réfléchir avant de prendre une décision sur un éventuel recours à la force.
- 3°)- L’armée syrienne se déclare fin prête pour répondre aux frappes américaines
Le Premier ministre syrien Waël al-Halqi a déclaré, quant à lui, que « l’armée syrienne est mobilisée, elle a le doigt sur la gâchette. [Elle] est prête à faire face à tous les défis et à tous les scénarios. Cette agression (occidentale) non justifiée ne passerait pas sans une riposte. Les partisans de frappes défendent une mauvaise cause, qui n’a rien à voir ni avec la morale, ni le droit international. »
- 4°)- L’Iran met en garde sur l’extension inévitable du conflit si Obama le déclenche
Le chef des Gardiens de la révolution islamique, l’armée d’élite du régime iranien, a mis en garde, également aujourd’hui, contre une intervention militaire américaine en Syrie, affirmant de façon menaçante : « Le fait que les Américains croient qu’une intervention militaire sera limitée à l’intérieur des frontières de la Syrie est une illusion, elle provoquera des réactions au-delà de ce pays. »
- 5°)- Même l’UMP désavoue Hollande !
Enfin, tandis que les autorités canadiennes et suisses se rangeaient derrière l’Italie et l’Angleterre qui ont décidé de ne pas intervenir militairement, on a appris que même la droite française se démarque désormais de François Hollande en mettant en garde le président socialiste contre toute décision hâtive d’intervenir militairement au côté des Américains.
Certainement impressionnés par les sondages (selon un sondage BVA, 64% des Français seraient hostiles à une intervention armée), François Fillon et Jean-François Copé se sont soudain avisés, tout comme Valéry Giscard d’Estaing un peu plus tôt, qu’une intervention militaire en Syrie serait extrêmement dangereuse.
CONCLUSION
Au moment où je rédige ces lignes, on apprend que le débat au Congrès sur une éventuelle intervention militaire américaine en Syrie, demandé par Barack Obama, ne débutera pas avant le 9 septembre.
Puisque Obama a annoncé qu’il ne déclencherait d’opération qu’après avoir obtenu l’accord du Congrès, cela signifie qu’il reste encore une dizaine de jours avant que le monde soit au pied du mur.
Deux hypothèses sont alors envisageables :
- a)- soit le Congrès refuse de donner son accord et le président Obama sera alors désavoué par les parlementaires américains comme Cameron l’a été par les parlementaires britanniques. Ce serait certes pour lui une humiliation, mais ce serait aussi une façon de se sortir de ce guêpier sans avouer qu’il a changé d’avis et qu’il a plié face au reste du monde.
- b)- soit le Congrès donne son accord. Et alors Obama sera responsable devant l’Histoire d’avoir délibérément provoqué au moins un embrasement militaire régional, sinon une guerre mondiale.
Les mouvements de navires russes en Méditerranée, et les informations (non officielles) selon lesquelles Poutine aurait fait savoir que la moindre intervention américaine contre la Syrie provoquerait une intervention russe contre l’Arabie saoudite (cf. de nombreux sites du monde arabe ou d’Afrique comme par exemple http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=127235&cid=19&fromval=1 ), sont là pour montrer que nous sommes en effet dans une chronologie d’événements particulièrement dangereux et explosifs.
Selon de nombreux sites Internet, notamment du monde arabe et d’Afrique – comme ici Al Manar -, le président russe Vladimir Poutine aurait distribué aux forces armées russes, un « ordre d’action urgente autorisant une frappe militaire de grande envergure contre l’Arabie Saoudite au cas où les menaces occidentales contre la Syrie seraient exécutées ». La photo représente Sergueï Lavrov, le remarquablement intelligent ministre des affaires étrangères russe.
En toute hypothèse, le président américain a donc décidé de faire un bras d’honneur à l’ONU, de piétiner le droit international et de rechercher délibérément un conflit mondial.
Je suis désolé de le souligner, mais cette façon d’agir d’Obama est pile-poil celle d’Adolf Hitler en septembre 1938 avec l’affaire des Sudètes, puis en septembre 1939 avec l’invasion de la Pologne. (C’est d’ailleurs l’avis de milliers d’Américains qui manifestent aux États-Unis pour attirer l’attention du reste du monde en ce sens).
On connaît la suite. François ASSELINEAU