Nouveau record absolu d’impopularité pour François Hollande et le Premier ministre
Le baromètre Ipsos-Le Point qui vient d’être publié révèle que François Hollande bat un nouveau record absolu d’impopularité de tous les présidents de la Ve République.
Non seulement le pourcentage de Français qui ont de lui une “opinion favorable” dégringole encore, à 21% (en baisse de 3 points en un mois), mais les “‘opinions défavorables” s’envolent à 75 % (+ 4 points). Encore plus grave, les “opinions très défavorables” explosent à 40 % (+ 5 points en un mois).
Ces résultats sont extrêmement inquiétants pour l’exécutif. Ils signifient en clair que 3 Français sur 4 sont désormais hostiles à François Hollande, et que 4 Français sur 10 le méprisent au point de le haïr (c’est cela que signifie pudiquement le terme “opinion très défavorable”).
Il faut dire que le mélange détonnant de légèreté, d’incompétence, de traîtrise, de fatuité et de refus d’écouter l’opinion, que dégage ce personnage est assez inédit dans les annales.
Sarkozy était un traître, méprisant et fat, mais il n’était ni sot ni incompétent, et il savait de temps en temps écouter l’opinion. Quant à Jacques Chirac, l’époque où il était à l’Élysée revêt presque désormais des allures d’Âge d’Or, alors qu’elle ne remonte qu’à un peu plus de 6 ans en arrière. Qui l’eût cru ?
C’est dire à quel point la descente de la France aux enfers s’est précipitée.
François Hollande cumule toutes les erreurs et toutes les traîtrises. Ayant effrontément menti pendant sa campagne électorale – en promettant notamment qu’il allait réformer le traité européen dit TSCG, assurer la relance, augmenter le pouvoir d’achat, tout ou en claironnant qu’il était “l’ennemi de la finance” -, il a vu le nombre d’opinions favorables chuter de de 56 à 44 % dès la rentrée de septembre 2012.
Depuis lors, chaque mois qui passe, ou presque, est pire que le précédent, du fait de la succession continuelles de bévues magistrales, d’erreurs de communication grandioses, de refus persistants d’écouter l’opinion, ou de scandales éhontés : l’affaire Florange, l’affaire Trierweiler, l’affaire Cahuzac, l’affaire du référendum alsacien, l’affaire Delphine Batho, l’affaire du mariage pour tous, l’affaire de la loi Fioraso, l’affaire syrienne, l’affaire des hausses d’impôts, l’affaire Leonarda, l’affaire de la dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s, l’affaire de l’écotaxe, l’affaire des “bonnets rouges”, etc.
Le plus extraordinaire, c’est que François Hollande a désormais une cote négative même à gauche : les “opinions défavorables” connaissent une ascension verticale (50 %, + soit 13 points sur un mois) et sont devenues supérieures aux “opinions favorables” qui s’effondrent de façon stupéfiante (47 %, – 11 points sur un mois).
Le temps où le Premier ministre jouait le rôle de paravent et de fusible pour le compte du chef de l’État est désormais révolu, de même que le temps où l’opinion faisait le distinguo entre les deux. Jean-Marc Ayrault recueille en effet des taux d’impopularité presque identiques à ceux de Hollande (21 % de bonnes opinions et 72 % de mauvaises). Cela fait de lui le Premier ministre le plus impopulaire de la Ve République, plus impopulaire encore que le fut Alain Juppé, ce qui n’est pas peu dire (en novembre 1996, Juppé était alors à 22 % d’opinions favorables).
CONCLUSION : LE PEUPLE FRANÇAIS ATTEND AUTRE CHOSE QUE L’UMPSFN
En conclusion, on notera que cet effondrement de l’exécutif ne profite à personne, et notamment ni à l’UMP ni au FN. Mme Le Pen dégringole de 3 points en un mois, avec 31 % d’opinions favorables.
Cette chute est la conséquence attendue de l’habituel travail de sabotage du FN par la Famille Le Pen elle-même, conformément au pacte d’auto-diabolisation à intervalles réguliers qui la lie aux grands médias. C’est la condition à laquelle elle se plie depuis 30 ans pour passer sur toutes les télés et toutes les radios.
Mme Le Pen s’est donc exécutée comme à l’ordinaire, en provoquant un énième “dérapage” (sur la barbe des otages français, cette fois-ci), pendant que d’autres responsables du FN provoquaient les scandales classiques (notamment la candidate FN en Lorraine ayant comparé Mme Taubira à un singe). AU FN, c’est “Business as usual”.
Ce sondage confirme ainsi ce que l’on a pu voir aux dernières élections partielles : contrairement à ce qu’assènent les grands médias, l’audience du FN ne s’accroît nullement, tandis que les audiences du PS et de l’UMP s’effondrent.
Le peuple français attend autre chose que cette scène politique crépusculaire qui lui est servie contre son gré.
François Asselineau
(*) Sondage réalisé par téléphone les 8 et 9 novembre 2013 auprès de 962 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.