Derrière le scandale de Rugy, 15e départ inopiné d’un ministre sous Macron, une évolution mafieuse et putride mais logique.
Communiqué de presse
La démission de François de Rugy, en s’ajoutant à la litanie des démissions de ministres et de conseillers élyséens déjà enregistrées sous le quinquennat de Macron, rend plus lourde encore l’atmosphère de scandale et de concussion qui entoure l’exécutif.
Rappel sur le délit de concussion
La concussion est une infraction commise par une personne représentant l’autorité publique qui, par abus d’autorité, retire un profit illicite de sa fonction en percevant sciemment ou en ordonnant de percevoir des sommes de manière indue.
L’article 432-10 du Code pénal définit la concussion comme le “fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, de recevoir, exiger ou ordonner de percevoir à titre de droits ou contributions, impôts ou taxes publics, une somme qu’elle sait ne pas être due, ou excéder ce qui est dû”.
La peine prévue, y compris pour la tentative de ces délits, est de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 €, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l’infraction.
Est puni des mêmes peines le fait, par les mêmes personnes, d’accorder sous une forme quelconque et pour quelque motif que ce soit une exonération ou franchise des droits, contributions, impôts ou taxes publics en violation des textes légaux ou réglementaires.”
15 ministres en deux ans !
Avec la démission misérable de François Goullet de Rugy du gouvernement, ce sont désormais pas moins de 15 ministres qui ont quitté le gouvernement sous le mandat de Macron, donc en à peine deux ans. Un pareil tourniquet ministériel est sans précédent sous la Ve République.
Ces 15 ministres se répartissent comme suit :
7 ministres sont partis en raison de scandales politico-financiers
- Richard Ferrand, écarté du gouvernement et recasé scandaleusement aujourd’hui comme président de l’Assemblée nationale. Celui qui est aujourd’hui le 3e personnage de l’État par ordre protocolaire est impliqué dans d’innombrables affaires, dont certaines concernent aussi sa compagne. Ces affaires vont de soupçons d’abus de confiance aux détournements de fonds publics, en passant par des appels d’offres truqués, des emplois fictifs, etc.
(source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Ferrand) - François Bayrou, Marielle de Sarnez, et Sylvie Goulard, qui ont dû démissionner à cause d’une affaire d’emplois fictifs présumés au Parlement européen,
(source : https://www.francetvinfo.fr/politique/modem/assistants-parlementaires-du-modem/gouvernement-bayrou-et-sarnez-s-en-vont_2247181.html) - Laura Flessel, écartée du gouvernement pour cause d’infractions fiscales massives justifiant des poursuites judiciaires,
(source : https://www.lemonde.fr/gouvernement-philippe/article/2018/09/04/le-depart-du-gouvernement-de-laura-flessel-lie-a-sa-situation-fiscale_5350218_5129180.html) - Françoise Nyssen, écartée du gouvernement pour cause de travaux non déclarés dans des bâtiments lui appartenant (y compris l’hôtel d’Aguesseau inscrit à l’inventaire des monuments historiques, ce qui est un comble pour le ministre de la Culture!) et aussi pour cause de conflit d’intérêts avec sa maison d’éditions Acte sud.
(source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Nyssen)
- et maintenant François de Rugy, pris dans une déferlante de révélations, notamment concernant son utilisation de l’argent public à des fins de jouissance personnelle.
Deux ministres sont partis en raison de désaccords ou sentant le vent tourner
- Nicolas Hulot, qui a décidé d’arrêter de faire croire qu’il pourrait améliorer en quoi que ce soit la situation de l’écologie et la défense de l’environnement dans le cadre de la France de Macron et des traités européens.
Notons d’ailleurs que François de Rugy est le 7e ministre de l’écologie en 7 ans. Sa démission confirme l’impossibilité d’exercer efficacement cette fonction dans le cadre de l’Union européenne qui est antinomique de l’écologie par nature. Seuls des naïfs ou des imposteurs peuvent accepter d’occuper un tel poste.
- Gérard Collomb, qui, en bon politicien, a préféré quitter le ministère de l’Intérieur quelques mois avant l’explosion sociale des « gilets jaunes », laissant ainsi à son successeur la tâche ingrate d’endosser la responsabilité des dizaines de mutilations infligées aux manifestants.
Trois ministres ont préféré prendre la poudre d’escampette pour briguer des mandats électifs
- Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux élections européennes,
- Mounir Mahjoubi, candidat déclaré à la mairie de Paris,
- Benjamin Griveaux, candidat déclaré à la mairie de Paris.
Enfin, trois ministres inconnus du grand public ont simplement disparu à l’occasion de remaniements, sans que l’on sache pourquoi et sans laisser de traces
- Delphine Gény-Stephann, qui avait pour particularités d’être le ministre le plus discret et le plus riche du gouvernement, avec une fortune estimée à 16 millions d’euros ( source : https://www.nouvelobs.com/chroniques/20181007.OBS3546/delphine-geny-stephann-est-la-ministre-la-plus-riche-du-gouvernement-et-de-loin.html )
- Stéphane Travert,
- Jacques Mézard.
Des informations révèlent par ailleurs que près de deux tiers des ministres restants ont une probité douteuse
Le recensement qui précède ne prend pas en compte les ministres encore présents au gouvernement mais dont la probité est fortement mise en cause :
- Muriel Pénicaud qui se débat comme Richard Ferrand dans de nombreuses affaires : affaire de favoritisme et recel de favoritisme avec Business France à Las Vegas, affaire de 671 infractions au Code du Travail constatées à Business France, affaire de favoritisme avec Creative France et Havas, affaire du licenciement abusif de salariés protégés, affaire fiscale du fonds de dotation Sakura, affaire des liens avec les lobbyistes…
(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Muriel_P%C3%A9nicaud )
- 21 des 35 des ministres du gouvernement (soit 60 %!) dont on a appris en mai 2019 (sans connaître les noms) qu’ils ont fait l’objet de redressements fiscaux pour déclaration de revenus erronée.
Il faut encore ajouter à cela une kyrielle de conseillers et de responsables élyséens qui :
- soit ont préféré quitter le navire avant d’être impliqués dans la dérive de plus en plus violente, autoritaire et pour tout dire fascisante du régime Macron,
- soit ont été chassés avec Alexandre Benalla qu’ils avaient aidé dans la commission ou dans la dissimulation de ses violences.
Et Macron lui-même ?
Percluse d’affaires, de conflits d’intérêts et de suspicions en tout genre, la Macronie est à l’image de Macron lui-même.
On ne sait toujours pas ce que sont devenus les revenus très substantiels que ce dernier a touchés à la banque Rothschild, et que l’on ne retrouve nullement dans ses déclarations de patrimoine.
Où en est l’enquête sur les quelque 120 000 euros d’argent public que Macron a dépensés lorsqu’il était à Bercy pour promouvoir sa candidature personnelle à l’Élysée ? C’est une somme à côté de laquelle les « homards géants finement préparés » de François de Rugy, son dressing à 17 000 euros et le sèche-cheveux doré à la feuille d’or de 499 euros de son épouse, payés par le contribuable, font pâle figure.
Quand seront clarifiées pour de bon les conditions dans lesquelles Macron a privatisé la gestion de l’aéroport de Toulouse au profit d’un mafieux chinois ?
Au total, la Macronie ressemble à un gang qui n’a pour seul objectif que celui d’exercer une prédation sans pitié sur les Français pour son bénéfice personnel et celui de l’oligarchie euro-atlantiste qui l’a mise en place.
Pourquoi les médias ne dénoncent-ils pas les 300 millions de homards géants que nous coûte l’UE chaque année, ni les 52,1 millions de sèche-cheveux dorés à l’or fin que va coûter la scandaleuse liaison Lyon-Turin ?
Même si l’attitude de François de Rugy est scandaleuse, il ne s’agit que de l’arbre qui cache la forêt des dilapidations en tout genre.
On s’étonne à ce propos que Médiapart et Edwy Plenel, et les grands médias plus généralement qui sont si vigilants à traquer les dépenses somptuaires de quelques dizaines de milliers d’euros de François de Rugy, n’enquêtent jamais ni n’informent les Français sur des dilapidations d’argent public infiniment plus massives, comme par exemple :
- les sommes énormes versées en pure perte par les contribuables français à l’Union européenne, qui sont actuellement de l’ordre de 9 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de quelque 300 millions de homards géants de 1 kg ou l’équivalent d’un homard de luxe offert à chaque ménage français chaque mois,
- le scandaleux projet pharaonique de 26 milliards d’euros, qui ne sera jamais rentable, de la liaison Lyon-Turin soutenue par la Commission européenne (et où des entreprises relevant de la mafia calabraise sont impliquées) . Cette somme représente le coût de 52 104 208 sèche-cheveux dorés à l’or fin, soit de près d’un sèche-cheveux par Français !
- le coût financier, humain et moral de nos interventions militaires contraires du droit international, si contraires à nos intérêts nationaux bien compris et qui ruinent le crédit international de la France.
Conclusion : une évolution mafieuse et putride mais logique
Macron et son entourage vivent dans un monde qui sent à plein nez la concussion et la corruption en tout genre. Cette impression, de plus en plus répandue dans la population, est encore renforcée par le bradage massif et injustifiable du patrimoine public auquel se livre l’exécutif, contre le souhait de l’écrasante majorité des Français.
Cette évolution putride n’est au fond que logique : à part peut-être quelques naïfs, ce sont principalement des cyniques, des Rastignac sans foi ni loi, des tricheurs, des voleurs et des menteurs éhontés acceptant d’entrer dans un gouvernement placé sous tutelles étrangères qui consent sciemment à détruire la France, et qui manipule sans cesse le peuple français, avec la complicité des médias de masse, pour l’empêcher de comprendre ce qui se passe et de se rebeller.
Il faut enfin prendre un peu de recul et ne pas être dupe. François de Rugy a fait, à l’évidence, l’objet d’un règlement de compte politique et / ou personnel, comme le montre le calcul minutieux de la scansion des révélations en plein été, avec un calendrier particulièrement médité.
Comme pour la destruction orchestrée de la candidature de François Fillon à l’élection présidentielle de 2017, la vraie question est de savoir qui est derrière ce règlement de compte de type mafieux, et pour quelles raisons.
Le temps, probablement, finira par nous donner la solution.
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.