Bilan des élections Européennes du 25 mai 2014 – Union Populaire Républicaine
LA BAISSE DE L’ABSTENTION CONSTITUE UN ÉCHEC CINGLANT POUR CEUX QUI AVAIENT APPELÉ À L’ABSTENTION
Le scrutin des élections européennes du 25 mai 2014 a été marqué, à la surprise générale, par une meilleure participation qu’aux élections précédentes de 2009. L’abstention a atteint 57,57%, contre 59,37% en 2009.
Rappelons que le MRC, le M’PEP et le PRCF avaient cru judicieux de lancer des appels à l’abstention, en tablant sur le fait que celle-ci grimperait mécaniquement de 3 à 4 points comme à presque chaque élection depuis 35 ans. Or c’est le contraire qui s’est produit !
Cette hausse de la participation témoigne de la nullité totale de l’influence de ces mouvements – qui ne comptent plus que quelques centaines d’adhérents – sur la scène politique française.
LES RÉSULTATS GLOBAUX DU SCRUTIN
Les résultats globaux des élections européennes du 25 mai 2014 ont été les suivants (en % des suffrages exprimés, et après prise en compte des votes des Français de l’étranger) :
- FN : 24,95%
- UMP : 20,66%
- PS : 13,88%
- UDI/MODEM : 9,70%
- EELV : 8,75%
- Front de Gauche : 6,23%
- DLR : 3,82%
- Nouvelle Donne : 2,90%
- Nous Citoyens : 1,41%
- Lutte Ouvrière : 1,17%
- Alliance écologiste indépendante : 1,13%
- Force Vie (C. Boutin) : 0,72%
- Europe citoyenne (C. Lepage) : 0,66%
- Parti du vote blanc : 0,58%
- UPR : 0,41%
- NPA : 0,40%
- Parti Pirate : 0,21%
- Europe Démocratie Espéranto : 0,18%
- Féministes pour une Europe solidaire : 0,15%
- Parti fédéraliste européen : 0,10%
- toutes les autres listes : en dessous de 0,10%
LES RÉSULTATS DE L’UPR SONT SIGNIFICATIFS
Les résultats de l’UPR ont été les suivants :
Comme on le voit :
- C’est la liste UPR de l’Outre-mer qui a obtenu le score en pourcentage le plus élevé : 0,98 % des suffrages exprimés, dont 1,18% obtenus à l’Île de la Réunion. Ce score s’explique notamment par le fait que Dominique Frut et 6 de ses colistiers sont particulièrement bien implantés à la Réunion, qu’ils ont obtenu assez facilement accès aux médias locaux, que l’amour de la France y est plus vivace et moins honteux qu’en métropole, et qu’il n’est absolument pas assimilé au FN, qui est traditionnellement faible dans l’Outre-mer français. En outre, tous les électeurs de l’Île de la Réunion ont reçu une profession de foi imprimée.
- C’est la liste UPR de l’Île-de-France qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages et le second score en pourcentage le plus élevé : 0,58 % des suffrages exprimés, et 17 847 électeurs. Ce score s’explique notamment par le fait que la liste était menée par François Asselineau, président-fondateur de l’UPR, dont la notoriété est significative sur Internet. En outre, tous les électeurs de la région Île-de-France ont reçu une profession de foi imprimée.
Au total, l’UPR a recueilli 77 136 suffrages.
Le résultat global de l’UPR peut paraître décevant à ceux de nos adhérents et militants qui espéraient atteindre un niveau sensiblement supérieur, de l’ordre de 1 à 2% des suffrages.
Il faut cependant noter :
- que l’UPR ne s’était pas présentée aux élections européennes précédentes de 2009 parce qu’elle n’en avait absolument pas les moyens, n’étant encore à l’époque qu’un groupuscule ne comptant qu’environ 90 adhérents ;
- que cette consultation du 25 mai 2014 était la toute première où l’UPR se présentait à des élections nationales ;
- que, par rapport aux élections européennes, le nombre de suffrages recueillis par l’UPR est ainsi passée de 0 voix à…. 77 136 voix.
C’est, en soi, un résultat très significatif, que l’on aurait tort de négliger. Le nombre d’électeurs de l’UPR, le 25 mai 2014, est 3,2 fois supérieur au nombre d’internautes qui “aiment” notre page Facebook et 14,3 fois supérieur au nombre des adhérents de l’UPR.
Espérons au passage que les responsables du M’PEP et du PRCF, dont le mot d’ordre d’abstention a subi un désaveu aussi retentissant, auront désormais la décence de cesser de dénigrer l’UPR comme étant un mouvement qui “s’isolerait de tout le monde”. Nous avons rassemblé 77136 Françaises et Français sur notre programme de libération nationale, alors que le M’PEP et le PRCF en ont rassemblé 0.
COMPARÉS À D’AUTRES MOUVEMENTS, LES RÉSULTATS DE L’UPR SONT TRÈS HONORABLES
Il est intéressant de comparer les résultats de l’UPR à ceux d’autres mouvements, beaucoup plus médiatisés que l’UPR et donc beaucoup plus connus du grand public :
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Comme on le voit, l’UPR, avec 77 136 suffrages, est arrivée au niveau national devant le NPA de MM. Besancenot et Poutou (75 304 suffrages)
L’INJUSTICE DU TRAITEMENT MÉDIATIQUE CONSTITUE LA RAISON PRINCIPALE DES RÉSULTATS ENCORE MODESTES DE L’UPR
Nous avons effectué une compilation des temps de parole relevés par le CSA (voir aussi notre saisine au CSA) sur les chaînes de télévision et de radio française durant la période du 14 avril au 16 mai. Cette période est importante parce que c’est celle pendant laquelle se cristallisent pour l’essentiel les choix des électeurs.
Or les chiffres parlent d’eux-mêmes (par ordre décroissant d’exposition médiatique ) :
- Parti socialiste / Parti radical de gauche : 21 H 05′ 40″ (24,61%)
- UMP : 20 H 58′ 46″ (24,48%)
- Front National : 11 H 18′ 38″ (13,20%)
- UDI/MODEM : 10 H 09′ 38″ (11,86%)
- EELV : 7 H 11′ 45″ (8,40%)
- Front de Gauche : 3 H 17′ 17″ (3,84%)
- Debout La République : 2 H 15′ 31″ (2,64%)
- Nouvelle Donne : 1 H 44′ 24″ (2,03%)
- Lutte Ouvrière : 1 H 39′ 49″ (1,94%)
- Force Vie : 1 H 22′ 43″ (1,61%)
- Nous Citoyens : 1 H 15′ 40″ (1,47%)
- NPA : 1 H 11′ 32″ (1,39%)
- Cap 21 (C. Lepage) : 1 H 10′ 51″ (1,38%)
- Parti Pirate : 0 H 20′ 30″ (0,40%)
- Alliance Écologiste Indépendante : 0 H 10′ 33″ (0,21%)
- Parti européen : 0 H 09′ 32″ (0,19%)
- Europe Démocratie Espéranto : 0 H 08′ 53″ (0,17%)
- Féministes : 0 H 06′ 57″ (0,14%)
- Parti du Vote Blanc : 0 H 06′ 15″ (0,12%)
- Parti pour la Décroissance : 0 H 05′ 56″ (0,12%)
- Parti Breton : 0 H 02′ 41″ (0,05%)
- Alliance Royale : 0 H 02′ 08″ (0,04%)
- Union Populaire Républicaine : 0 H 01′ 30″ (0,03%) (Nota : le samedi du Pont du 1er mai, à 07h00 du matin)
- Cannabis Sans Frontière : 0 H 00′ 20″ (0,01%)
- TOTAL : 85 H 57′ 29″
Comme le révèle cette compilation, pendant la période cruciale allant du 14 avril au 16 mai :
- l’UPR a été quasiment totalement absente de TOUS médias audiovisuels, se trouvant en bas de classement au 23ème rang sur 24, coincée entre “l’Alliance Royale” et “Cannabis sans frontière”.
- la seule séquence dont nous avons bénéficié sur cette période a en outre été diffusée sur France Inter… le samedi du pont du 1er mai, à 07h00 du matin. Donc avec un nombre d’auditeurs infimes.
L’extraordinaire injustice du traitement médiatique réservé à l’UPR apparaît si on le rapporte au nombre d’électeurs finalement obtenus par chaque parti.
INJUSTICE CRIANTE EN COMPARAISON AVEC DES PARTIS AYANT EU PLUS DE SUFFRAGES
- le PS/PRG, qui a obtenu 1265,7 minutes sur la période, a bénéficié d’un temps de parole 844 fois supérieur à celui de l’UPR sur tous les n de grande diffusion.
L’UPR ayant recueilli 77 136 suffrages, le temps de parole accordé au PS/PRG serait équitable à celui accordé à l’UPR si le PS/PRG avait recueilli 65 102 784 suffrages (= 844 x 77 136). Or il n’en a recueilli que… 2 649 202. En d’autres termes, le PS/PRG a eu une couverture médiatique 24,6 fois plus favorable (65 102 784 / 2 649 202 = 24,6) que celle réservée à l’UPR, pour ce qui concerne le simple temps de parole dans les médias audiovisuels de grande diffusion – et compte non tenu du type d’émission et du nombre d’auditeurs.
Autre façon de présenter cette conclusion : en première approximation, il y aurait eu équité du traitement médiatique entre l’UPR et le PS si notre mouvement avait bénéficié, pendant la période cruciale allant du 14 avril au 16 mai, de 37 minutes de passage dans les médias de grande diffusion – y compris sur des émissions de très large audience comme le JT de 20h de TF1 ou France 2 -, au lieu de la 1’30” accordé sur France Inter le samedi à 07h00 du matin lors du pont du 1er mai…
- l’UMP, qui a obtenu 1258,7 minutes sur la période, a bénéficié d’un temps de parole 839 fois supérieur à celui de l’UPR sur tous les médias audiovisuels de grande diffusion.
L’UPR ayant recueilli 77 136 suffrages, le temps de parole accordé à l’UMP serait équitable à celui accordé à l’UPR si l’UMP avait recueilli 64 717 104 suffrages (= 839 x 77 136). Or l’UMP n’en a recueilli que… 3 942 766. En d’autres termes, l’UMP a eu une couverture médiatique 16,4 fois plus favorable (64 717 104 / 3 942 766 = 16,4) que celle réservée à l’UPR, pour ce qui concerne le simple temps de parole dans les médias audiovisuels de grande diffusion – et compte non tenu du type d’émission et du nombre d’auditeurs.
Autre façon de présenter cette conclusion : en première approximation, il y aurait eu équité du traitement médiatique entre l’UPR et l’UMP si notre mouvement avait bénéficié, pendant la période cruciale allant du 14 avril au 16 mai, de 25 minutes de passage dans les médias de grande diffusion – y compris sur des émissions de très large audience comme le JT de 20h de TF1 ou France 2 -, au lieu de la 1’30” accordé sur France Inter le samedi à 07h00 du matin lors du pont du 1er mai…
- le FN, qui a obtenu 678,6 minutes sur la période, a bénéficié d’un temps de parole 452 fois supérieur à celui de l’UPR sur tous les médias audiovisuels de grande diffusion.
L’UPR ayant recueilli 77 136 suffrages, le temps de parole accordé au FN serait équitable à celui accordé à l’UPR si le FN avait recueilli 34 865 472 suffrages (= 452 x 77 136). Or le FN n’en a recueilli que… 4 711 339. En d’autres termes, le FN a eu une couverture médiatique 7,4 fois plus favorable (34 865 472 / 4 711 339 = 7,4) que celle réservée à l’UPR, pour ce qui concerne le simple temps de parole dans les médias audiovisuels de grande diffusion – et compte non tenu du type d’émission et du nombre d’auditeurs.
Autre façon de présenter cette conclusion : en première approximation, il y aurait eu équité du traitement médiatique entre l’UPR et le FN si notre mouvement avait bénéficié, pendant la période cruciale allant du 14 avril au 16 mai, de 11,1 minutes de passage dans les médias de grande diffusion – y compris sur des émissions de très large audience comme le JT de 20h de TF1 ou France 2 -, au lieu de la 1’30” accordé sur France Inter le samedi à 07h00 du matin lors du pont du 1er mai…
- DLR, qui a obtenu 135,5 minutes sur la période, a bénéficié d’un temps de parole 90 fois supérieur à celui de l’UPR sur tous les médias audiovisuels de grande diffusion.
L’UPR ayant recueilli 77 136 suffrages, le temps de parole accordé à DLR serait équitable à celui accordé à l’UPR si DLR avait recueilli 6 942 240 suffrages (= 90 x 77 136). Or DLR n’en a recueilli que… 723 956. En d’autres termes, DLR a eu une couverture médiatique 9,6 fois plus favorable (6 942 240 / 723 956 = 9.6) que celle réservée à l’UPR, pour ce qui concerne le simple temps de parole dans les médias audiovisuels de grande diffusion – et compte non tenu du type d’émission et du nombre d’auditeurs.
Autre façon de présenter cette conclusion : en première approximation, il y aurait eu équité du traitement médiatique entre l’UPR et DLR si notre mouvement avait bénéficié, pendant la période cruciale allant du 14 avril au 16 mai, de 14,4 minutes de passage dans les médias de grande diffusion – y compris sur des émissions de très large audience comme le JT de 20h de TF1 ou France 2 -, au lieu de la 1’30” accordé sur France Inter le samedi à 07h00 du matin lors du pont du 1er mai…
En conclusion, les résultats obtenus par l’UPR permettent d’estimer, en première approximation, que l’UPR aurait dû bénéficier d’une couverture médiatique supplémentaire de 14 à 20 minutes – au cours de la période allant du 14 avril au 16 mai – dans plusieurs médias de très grande diffusion et dans au moins une émission de très large audience pour qu’il y ait éqqité avec les autres grands partis.
Or un tel passage aurait très certainement augmenté de façon considérable la notoriété de notre mouvement, et donc les résultats finaux.
INJUSTICE CRIANTE EN COMPARAISON AVEC DES PARTIS AYANT EU MOINS DE SUFFRAGES
On doit noter que l’injustice du traitement médiatique dont a souffert l’UPR apparaît aussi si l’on compare nos résultats avec des listes ayant obtenu moins, voire nettement moins, de voix que l’UPR.
En région Île-de-France par exemple, la liste UPR (0,58%) se classe 15e sur les 31 listes en compétition.
Or, comme le révèle notre classement précédent, plusieurs des ces listes qui ont fait un score inférieur à celui de l’UPR ont bénéficié d’un traitement médiatique nettement plus favorable – voire scandaleusement plus favorable – que l’UPR au cours de la période allant du 14 avril au 16 mai.
Nous les indiquons en gras ci-dessous :
- Citoyens du vote blanc (0,56%) : un peu moins de suffrages que l’UPR mais 4,6 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Europirates d’IDF (0,48%) : 1/5e de suffrages de moins que l’UPR mais 13,7 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Féministes pour une Europe solidaire (0,29%) : 2 fois moins de suffrages que l’UPR mais 4,6 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Cannabis sans frontières stop la prohibition (0,24%)
- Espéranto langue commune équitable pour l’Europe (0,15%) : 4 fois moins de suffrages que l’UPR mais 6 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Pour une Europe libre (0,14%)
- Europe solidaire (0,13%)
- Ensemble pour une Europe équitable (0,06%)
- Europe Décroissance (0,04%) : 14,5 fois moins de suffrages que l’UPR mais 4 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Parti fédéraliste européen (0,04%)
- Pour une France royale au cœur de l’Europe (0,03%) : 19 fois moins de suffrages que l’UPR mais 33% de plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Communistes (0,03%)
- Démocratie réelle (0,03%)
- Parti européen (0,03%) : 19 fois moins de suffrages que l’UPR mais 6,3 fois plus de temps d’antenne dans les grands médias
- Régions et peuples solidaires (0,02%)
- L’Europe de Marrakech à Istanbul (0,01%)
Parmi les autres injustices criantes dont a souffert l’UPR en termes médiatiques, on soulignera encore que :
INJUSTICE CRIANTE EN COMPARAISON DU TRAITEMENT MÉDIATIQUE RÉSERVÉ AU NPA
Le NPA a bénéficié d’une couverture média (presse audiovisuelle et écrite ) grossièrement exagérée par rapport à la nôtre, avec notamment 71,5 minutes pendant la période allant du 14 avril au 16 mai, soit 47 FOIS PLUS QUE L’UPR.
Philippe Poutou a notamment été invité à l’émission de France 2 très regardée “Mots Croisés” du 12 mai 2014, alors que notre participation à cette émission a été sèchement refusée par la direction de France 2.
Pourtant, comme signalé précédemment, l’UPR a en définitive recueilli plus d’électeurs que le NPA au niveau national.
INJUSTICE CRIANTE EN COMPARAISON DU TRAITEMENT MÉDIATIQUE RÉSERVÉ AU MOUVEMENT “NOUS CITOYENS”
Le mouvement “Nous citoyens” a bénéficié quant à lui d’une exceptionnelle couverture médiatique tout au long de la campagne,
avec notamment 75,7 minutes pendant la période allant du 14 avril au 16 mai, soit 50 FOIS PLUS QUE L’UPR. Cela a été d’autant plus anormal que c’est un mouvement politique qui venait à peine d’être créé.
Son président fondateur Denis Payre a notamment bénéficié d’un sujet dans le JT de 20H de France 2 – ce qui nous a été refusé -, a été invité à l’émission de France 2 très regardée “4 vérités” – ce qui nous a été également refusé -, a été seul invité à la matinale de Jean-Michel Apathie sur RTL – ce qui nous a été encore refusé -.
Pourtant, le mouvement “Nous citoyens” termine cette élection avec seulement 3,4 fois plus de suffrages que nous, ce qui rend a posteriori absolument scandaleux le fait qu’il ait bénéficié d’une couverture 50 fois supérieures à la nôtre.
5 AUTRES FORMES D’INJUSTICE MÉDIATIQUE
L’injustice médiatique dont a souffert l’UPR est telle que l’on peut raisonnablement parler de discrimination délibérée. Car l’injustice ne s’est pas résumée au seul décompte des temps de parole, déjà criante en soi. Elle a pris 3 autres formes :
- 1°) injustice dans le choix du format audiovisuel
Lorsque, sur injonction du CSA, quelques antennes nous ont été ouvertes pendant les tout derniers jours, les invitations qui nous sont parvenues ont principalement consisté en quelques miettes diffusées dans des émissions réduites à 40 secondes, extraites d’un entretien de 10 minutes.
Or, quel peut être l’effet d’un passage anecdotique et décousu de 40 secondes auprès d’auditeurs qui découvrent soudain l’UPR ? Le temps qu’ils commencent à tendre l’oreille et à faire attention aux propos tenus, le passage est déjà terminée !
- 2°) injustice dans le nombre d’auditeurs
Le décompte des temps de parole du CSA est également entaché d’un énorme défaut : il ne prend pas en compte l’audimat des émissions dans les quelles est inséré l’entretien. Or, tout le monde comprend bien qu’un passage un samedi à 07h00 du matin sur France Inter pendant le “pont” du 1er mai (c’est la seule chose que nous avons obtenus sur une période d’un mois !) a une audience infime et ne peut en rien être comparé à un passage sur le JT de 20 heures de France 2.
- 3°) injustice dans la discrimination qui est faite par les médias entre listes “sérieuses” et “non sérieuses”
Une autre façon subtile de déprécier l’UPR aux yeux des électeurs a consisté à traiter notre candidature comme relevant d’une sorte de “troisième division”, coincée entre des candidatures peu sérieuses ou trop catégorielles .
La plupart des passages médias – très brefs et au cours des tout derniers jours – ont ainsi été présentés comme relevant d’une sorte de “corvée démocratique” consistant à donner la parole à des “petites listes”, comme si les analyses de l’UPR étaient aussi futiles et sans importance que celles du “Parti européen” créé par un jeune de 20 ans financé par ses grands-parents. Au même moment, nos demandes pour être invités à des débats où étaient conviés le FN, DLR, l’UDI, le FG, etc. ont toutes été sèchement refusées.Cette discrimination est un véritable déni de démocratie dans la mesure où aucun mouvement politique n’a pu présenter aux Français, à des heures de très grande écoute, une option consistant à sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN.
- 4°) injustice dans l’accès aux médias de la presse écrite
La presse écrite ne relève pas de la surveillance du CSA et est donc totalement libre de procéder aux omissions et aux trucages les plus flagrants. L’UPR, à cet égard, semble faire l’objet d’un soin tout particulier puisque la quasi-totalité des journaux ou magazines nationaux sur papier ont gardé le silence le plus total sur l’existence même de l’UPR. (Exception faite d’un petit encart dans le magazine Valeurs Actuelles et d’un article, d’ailleurs très dépréciatif, dans le journal La Croix, qui tendait à nous assimiler à un mouvement d’extrême droite !)
- 5°) injustice dans la non-mention dans les sondages
Enfin, on notera que l’UPR n’a jamais été mentionnée dans les instituts de sondage, ce qui est aussi une façon de nier notre existence et d’empêcher les électeurs de s’enquérir de notre mouvement.
ENCORE UNE FOIS : LE SKETCH DE LA “PERCÉE DU FRONT NATIONAL“
Il n’est guère utile d’attirer l’attention de nos lecteurs sur l’extraordinaire mise en scène faite par les médias français pour promouvoir encore et toujours le Front National, à l’occasion du score réalisé aux élections européennes de 2014.Il est pourtant utile de relever que le score “historique” (dixit BFM) du FN est en retrait sérieux par rapport au score réalisé aux élections présidentielles , si l’on veut bien de sonner la peine de raisonner en termes d’inscrits.
Sur les 8 circonscriptions aux élections européennes, les 8 listes du Front National ont recueilli 4 701 051 voix, soit 10,33% des inscrits (45 491 646 inscrits) le 25 mai 2014.
Rappelons que, lors du 1er tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2012, Mme Le Pen avait recueilli 6 421 426 voix, soit 13,95% des inscrits (46 028 542 inscrits).En bref, le résultat du FN aux européennes ne paraît sensationnel que par un effet d’optique. Il découle du fait que les électeurs du FN se sont davantage mobilisé que les électeurs du PS, ou ceux de l’UMP, point. Le FN est toujours très loin de briser le « plafond de verre » sociologique analysé par tous les politologues français. Ce « plafond de verre » du FN est estimé à 14 ou 15 % des inscrits grand maximum, pourcentage qu’il n’a d’ailleurs jamais atteint. Si le FN parvient à faire 13% des inscrits, il réalise 13% des exprimés dans le cas où l’abstention est nulle, mais 18,6% si l’abstention est de 30% et éventuellement 26% si l’abstention est de 50%. Voilà tout le mystère.Comme l’oligarchie sait que le FN ne pourra jamais dépasser ce plafond, tout son jeu consiste à répéter constamment aux Français : « Si vous êtes contre l’UE, il faut que vous votiez FN », afin de maintenir cette fraction des électeurs dans l’impasse, tout en diabolisant régulièrement le FN avec l’aide de sa famille dirigeante.[Je renvoie pour la suite à mon entretien sur La Voix de la Russie : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/272829653/
ET MAINTENANT ? EH BIEN TOUT CONTINUE COMME AVANT !
Il est encore un peu tôt pour prendre la mesure de ces élections européennes car les esprits ont été chauffés à blanc par les médias. Mais, d’ici quelques semaines, le public se rendra compte qu’il ne s’est à peu près rien passé. Les mouvements populistes ou d’extrême droite vont certes êtres un peu plus nombreux au Parlement européen, mais dans la proportion d’environ 140 députés sur 731. Autant dire que la machine à broyer européiste ne va pas s’arrêter.
Côté français, M. Le Pen va gaillardement entamer sa 31ème année de député européen payés en gros 15 000 euros par mois net d’impôts, pour ne rien faire. Sa fille va commencer sa 11ème année et son gendre sa 1ère année. M. Gollnisch va entamer sa 26ème année à être ainsi payé très grassement à ne rien faire et il a eu le cynisme de reconnaître que c’était au fond la seule raison pour laquelle il restait au Front National Cf. http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/05/22/25002-20140522ARTFIG00216-un-ancien-prof-de-marine-le-pen-critique-ses-copies-redigees-en-phonetique.php?pagination=5
La machination Front National fonctionne ainsi à merveille : les électeurs furieux ont eu le sentiment qu’un “événement historique” s’était passé hier et que la démocratie française continue de fonctionner. En réalité, rien n’est changé et les problèmes demeurent. Les marchés financiers ne s’y sont d’ailleurs pas trompés ce lundi 26 mai, comme ont pu le révéler plusieurs dépêches de presse :
- Selon un analyste de marché, “le Parlement européen ne change pas réellement. (…) Il y a eu un message en France et en Grèce notamment contre l’Europe, mais au niveau européen ce n’est pas le cas, le marché prend acte du scrutin européen dans sa totalité”. “Le marché ne croit pas vraiment à la menace des eurosceptiques. (…) Beaucoup d’investisseurs ont utilisé les élections européennes (comme prétexte) pour prendre des profits la semaine dernière, mais c’était surtout parce que les dettes des pays périphériques commençaient à devenir fortement valorisés et un peu trop chères”. Source : http://www.romandie.com/news/Bonds-Europe-Le-marche-de-la-dette-ignore-la-poussee-des/481641.rom
- Selon un autre analyste, “les élections européennes et l’élection présidentielle en Ukraine constituent un non-évènement pour les marchés financiers, comme on pouvait très largement l’anticiper”. En l’absence de bouleversements dans l’équilibre des forces au Parlement européen, le marché parisien a ignoré la nette victoire du Front National en France. Source : http://www.romandie.com/news/Bourse-Paris-garde-son-cap-haussier-035-ignore-les -elections/481642.rom
Il ne s’est d’ailleurs tellement rien passé, au fond, que la chancelière allemande Angela Merkel s’est crue autorisée à appeler la France à “poursuivre les réformes” pour… contrer “la montée des eurosceptiques” ! Source : http://www.romandie.com/news/Contre-la-montee-des-eurosceptiques-Merkel-appelle-a-poursuivre/481720.rom
CONCLUSION
En conclusion générale de ces élections européennes, on retiendra les 8 éléments suivants :
1) – L’effondrement de la gauche – de « gouvernement » ou de « contestation »
2) – L’opposition « officielle » ne bénéficie pas du rejet du gouvernement : l’agrégat “UMP + UDI-MODEM + PCD (C. Boutin)” est en baisse par rapport à 2009
3) – L’échec des stratégies de récupération par « Nouvelle donne » – faux nez du PS – et « Nous citoyens » – faux nez de l’UMP.
4) – L’échec cuisant des stratégies de récupération de l’abstention par le MRC, le M’PEP et le PRCF
5) – Le fait que la remise en cause de la « construction européenne » est en route, ce qui provoque la poussée en pourcentage du FN et l’irruption de l’UPR avec 77 136 électeurs
6) – L’oligarchie tente de canaliser cette remise en cause par la médiatisation du Front national et de DLR, – qui ne proposent que de “renégocier les traités” – et l’occultation médiatique délibérée de l’UPR
7) – Le score très honorable réalisé par l’UPR, compte tenu de son absence totale de médiatisation, est très prometteur pour l’avenir.
8) – L’UPR commence à s’imposer sur la scène politique, comme en témoigne le fait qu’elle a recueilli plus de suffrages que le NPA. Cette montée en puissance est certes ralentie et entravée par tous les obstacles médiatiques et financiers qui lui sont opposés. Mais, comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner dès vendredi 23 au soir, l’UPR est sur une voie ascensionnelle irrésistible, notamment grâce à l’extraordinaire dévouement et au militantisme acharné de ses milliers d’adhérents et de sympathisants. Qu’ils en soient ici de nouveau très profondément remerciés.
Loin d’être vécus comme une déception, les résultats de nos premières élections nationales doivent nous apparaître comme un premier pas extrêmement prometteur.
J’aurais l’occasion de convoquer prochainement une réunion du Bureau National de l’UPR pour réfléchir collectivement aux décisions opérationnelles à donner à ce premier pas.
François ASSELINEAU