Que signifie le rameau d’olivier, symbole choisi pour représenter l’UPR ?
Ceux qui nous connaissent depuis notre création, le 25 mars 2007, savent que l’UPR, après quelques tâtonnements initiaux, avait choisi pour logo la Statue de la République, située Place de la République à Paris.
Nous avions retenu ce symbole parce que cette statue, sculptée par les frères Morice en 1879, fut installée (du moins sa première ébauche) le 14 juillet 1880, à l’occasion de notre première Fête Nationale.
Nous avions été séduits par les significations multiples de cette statue. Il s’agit bien entendu d’un symbole républicain, dont l’une des mains repose sur la table des Droits de l’Homme et dont le piédestal s’accompagne d’une urne représentant le suffrage universel. Mais il s’agit aussi d’un symbole de réconciliation nationale, conçu pour surmonter les déchirements du peuple français. La décision de créer une Fête Nationale résulta en effet de la volonté conjointe de Jules Grévy, président de la République depuis février 1879, et du président du Conseil Jules Ferry, de rassembler la gauche et la droite sur les grandes valeurs de la République.
LES PROBLÈMES SOULEVÉS PAR NOTRE ANCIEN LOGO
Malheureusement, ce logo, que nous avions conçu rapidement et en amateurs, se révéla assez rapidement contre-productif. Car il soulevait de fréquentes critiques auprès du public auquel nous remettions nos premiers tracts sur lesquels il figurait. Ces critiques étaient essentiellement de deux ordres :
1°) d’une part, certains nous soupçonnaient parfois d’être… pro-Américains car ils confondaient la Statue de la République de Paris avec la Statue de la Liberté de New York. Cette autre statue a aussi été réalisée par des artistes et fondeurs français (dont le sculpteur Bartholdi) et à la même époque puisqu’elle fut offerte par la France et inaugurée six ans après (en 1886), en signe d’amitié entre les deux nations, pour célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance américaine.
Bien que ces deux statues soient assez proches dans leur silhouette générale, elles comportent néanmoins des différences symboliques sensibles : la Statue de la Liberté est coiffée d’une couronne rayonnante assez prétentieuse inspirée des antiques statues du Dieu solaire Helios, alors que la Statue de la République porte un bonnet phrygien, symbole de libération ; la Statue de la Liberté brandit une torche censée illuminer le monde, alors que la Statue de la République brandit un rameau d’olivier en guise de paix et de réconciliation nationale.
Quoi qu’il en soit, nous dûmes prendre acte du fait que la Statue de la Liberté de New York est beaucoup mieux connue des Français que ne l’est la Statue de la République de Paris. C’est une nouvelle preuve du formatage culturel et intellectuel auquel les films américains, les reportages et les publicités soumettent les Français sans qu’ils en aient conscience.
2°)- d’autre part, et bien plus fréquemment, nous nous heurtions à des réactions viscérales de rejet, souvent véhémentes, de la part du public. Un nombre important de passants refusaient de prendre nos tracts car la seule vue de notre logo prouvait à leurs yeux que nous étions « d’extrême droite » et que nous devions « faire partie du Front National».
Semaine après semaine, mois après mois, nous découvrîmes ainsi, avec incrédulité d’abord, accablement ensuite, l’ampleur extraordinaire des dégâts qu’ont causé en France, depuis 28 ans, l’existence et la médiatisation du Front National et des fameux « dérapages » de la famille Le Pen.
Nous avions beau expliquer à nos interlocuteurs la signification profonde du drapeau tricolore, sa symbolique libératrice, son histoire révolutionnaire, l’espoir d’émancipation qu’y ont attaché de nombreux peuples du monde, sa notoriété universelle, rien n’y faisait : pour une écrasante majorité de nos concitoyens, le drapeau français, celui de La Fayette, de la Déclaration des Droits de l’Homme, de l’Abandon des Privilèges, des Soldats de l’An II, de Lamartine, de Victor Schœlcher, de Gambetta, de Clemenceau, de Charles de Gaulle, de Félix Éboué, de Jean Moulin, des fusillés du Mont Valérien, ce drapeau qui a inspiré des combattants de la liberté sur tous les continents depuis deux siècles, est devenu un symbole honteux.
Tel est le seul vrai bilan du Front National depuis sa médiatisation à outrance qui a commencé il y a 28 ans et qui n’a pas cessé depuis lors : afficher ouvertement le drapeau français est assimilé, dans l’esprit d’un public très majoritaire, à des opinions politiques racistes, fascisantes, voire à des apologies criminelles. Les seuls rares moments où le drapeau français échappe à cet opprobre général sont ceux « autorisés » par les médias, à l’occasion des grands événements sportifs internationaux (Coupe du monde de football, Jeux Olympiques,…). Mais en dehors de ces rares trêves, point de salut : les « dérapages » incessants et la grossièreté de pensée de la famille Le Pen, auxquels les médias du système donnent toujours le maximum de retentissement sans que personne ne se soit jamais demandé pourquoi, entretiennent les Français dans un constant réflexe de détestation de leur propre drapeau, de leur propre pays, et donc d’eux-mêmes.
Quoi qu’il en soit, les réactions de rejet constantes et massives suscitées par notre logo nous ont contraints à décider d’en changer. Comme dit Confucius, « ne pas se corriger après une faute, c’est là qu’est la faute. »
COMMENT NOUS AVONS CHOISI LE LOGO ACTUEL
Pour ne pas commettre de nouvelles erreurs dans le choix d’un logo, nous avons donc décidé de réunir un panel de responsables du mouvement, d’origines et de formations très variées, afin d’établir un cahier des charges précis. Cette réflexion collective nous a permis d’établir que nous voulions un symbole :
a)- qui conserverait le drapeau tricolore, dont nous contestons formellement au Front National l’usage indigne qu’il en fait, mais qui le présenterait sous une forme moins ostentatoire que dans notre premier logo,
b)- qui remplacerait la Statue de la République, graphiquement peu facile à lire et à reproduire, par un symbole plus clair et plus simple,
c)- qui dégagerait une impression visuelle traduisant harmonieusement ce qu’est l’Union Populaire Républicaine. À savoir un mouvement politique :
- de très large rassemblement,
- profondément fidèle à toute notre histoire bimillénaire,
- bienveillant et attentif à chaque Français, quelles que soient ses origines, son sexe, ses convictions religieuses, ses opinions politiques, sa profession, son mode de vie ou son milieu social,
- sincère et inflexible dans ses convictions,
- fiable et constant dans ses analyses,
- précis et honnête dans ses propositions, lesquelles sont toujours dépourvues de toute ambiguïté politicienne,
- résolu à faire sortir la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, le plus rapidement possible et de façon unilatérale,
- courageux et serein dans son comportement et son action,
- vigilant à se conformer au droit en toute circonstance,
- ouvert sur le monde,
- rigoureusement laïc mais respectueux de toutes les religions, toutes les cultures et toutes les civilisations,
- pacifique et libérateur dans sa conception du monde d’aujourd’hui et de demain.
Résumer tout cela en un seul logo n’est assurément pas chose facile et seuls ceux qui n’ont jamais été confrontés à semblable difficulté peuvent imaginer qu’elle puisse se résoudre en quelques heures de travail.
Fort heureusement, l’UPR avait entretemps accueilli, parmi ses nouveaux adhérents, quelques graphistes talentueux. Avec beaucoup d’abnégation et de dévouement, et bien sûr à titre bénévole, ils nous ont aidés collectivement à formuler nos besoins, à rechercher une symbolique idoine pour exprimer la quintessence de l’UPR, puis à affiner le graphisme et le choix des couleurs jusque dans les plus petits détails. Les différentes phases de l’opération furent validées, non sans beaucoup de débats, par le groupe de pilotage informel constitué de plusieurs responsables et adhérents représentant des opinions et des origines extrêmement variées.
À l’issue de cette procédure, nous sommes parvenus à un résultat qui a recueilli l’accord unanime de tous les participants. Nous avons donc adopté notre nouveau logo au printemps 2011 et l’avons apposé sur tous nos documents et sur notre nouveau site Internet.
DESCRIPTION DE NOTRE LOGO
La partie essentielle du logo consiste en un rameau d’olivier, reconnaissable à ses feuilles effilées et aux olives qu’il porte ici ou là. Ce rameau d’olivier n’est pas n’importe lequel : il est la reprise, avec un dessin à peine modernisé, du rameau d’olivier qui a figuré pendant 104 ans sur toutes les pièces de 1 Franc, très exactement entre 1898 et 2002.
Cette décision était intervenue après la crise du 16 mai 1877 provoquée par le maréchal de Mac Mahon, président de la République favorable à la monarchie, puis par sa démission le 30 janvier 1879. Les partisans d’un retour à la monarchie étant encore puissants à l’époque, la IIIe République avait voulu consolider ses institutions en cherchant une date qui servirait de support à une fête nationale et républicaine. Après que d’autres dates eurent été envisagées sans succès, c’est finalement le 14 juillet qui fut retenu, suivant une idée intelligente du député Benjamin Raspail. Ce choix fut adopté car il était consensuel : il célébrait à la fois le 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille chère à la gauche, et la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, qui avait les faveurs de la droite. Le symbole convenait donc à peu près à tout le monde.
Pour égayer un peu la relative austérité de ce logo, nous avions par ailleurs cru judicieux de l’agrémenter de trois éléments décoratifs de forme dynamique et de couleur bleu, blanc, rouge, qui symbolisaient la République française se redressant après le déclin. Notre logo se présentait donc de la sorte :
La pièce de 1 Franc a été dessinée par le graveur français Oscar Roty en 1898. Le côté “face” représente la célèbre “Semeuse”, symbole par excellence de la France rurale de la fin du XIXe siècle. Le côté “pile” représente le rameau d’olivier, symbole de paix et de prospérité. C’est ce même rameau que nous avons choisi comme logo de l’UPR.
- La signification première de notre logo est donc là : notre logo rappelle que l’UPR est le premier mouvement politique à avoir proposé aux Français, dès le 25 mars 2007, de quitter l’euro et de revenir à notre monnaie nationale, le Franc.
- Notre logo rappelle aussi que nous sommes toujours les seuls à proposer ce retour au Franc de façon techniquement et juridiquement solide. Nous sommes en effet le seul mouvement politique à assortir ce choix majeur de son corollaire, politiquement et juridiquement indispensable : la dénonciation des traités européens et la sortie de la prétendue « construction européenne ».
- Notre logo signifie plus encore que le retour au Franc et la sortie de l’Union européenne ne sont pas des propositions politiciennes accessoires, sorties d’un chapeau pour coller à l’actualité. Non : ces propositions fondamentales sont au cœur de notre Charte fondatrice. Elles sont les conséquences inéluctables de toutes les analyses produites par notre mouvement. Elles constituent l’objet même de l’UPR.
- Notre logo rappelle enfin, de façon implicite, notre attachement à notre liberté et à notre souveraineté nationale. Le mot « Franc » signifie en effet le « Libre » et le premier « Franc » a été créé en 1360 pour payer la rançon du souverain français Jean le Bon, fait prisonnier par les Anglais lors de la Bataille de Poitiers de 1356.
Le dessin de notre logo est de deux tonalités de gris, pour approcher la couleur argent originale, tout en conservant une tonalité pastel à l’ensemble. Il s’en dégage une impression de détermination sereine.
Par ailleurs, ce rameau est accompagné, à l’exergue, du nom de notre mouvement UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE, ainsi que de sa devise : « L’union du peuple pour rétablir la démocratie ». Ces deux inscriptions sont de la même couleur gris anthracite que l’une des deux tonalités du rameau, afin de conserver au mouvement sa neutralité entre la droite et la gauche.
Les deux inscriptions sont séparées par une barre horizontale transversale qui constitue le rappel, discret et élégant, du drapeau tricolore. Chaque segment est de deux tons (bleu marine clair/bleu marine foncé – blanc pur/blanc cassé – rouge vif/rouge foncé) afin de donner un effet de volume à la barre. Le segment blanc du milieu est légèrement surdimensionné en hauteur et en largeur par rapport aux segments bleu et rouge de part et d’autre. Cette disposition souligne que l’UPR se situe politiquement au-dessus de la droite et de la gauche. Elle rappelle aussi que, symboliquement et historiquement, la partie blanche du drapeau français représente le symbole de la souveraineté à conquérir, que se disputent alternativement la droite (bleue) et la gauche (rouge).
Enfin, cette barre tricolore constitue un clin d’œil puisqu’elle s’inspire de l’un des éléments du logo de l’Élysée. C’est une façon pour nous de souligner que l’UPR n’a nullement l’intention de se limiter à n’être qu’un parti protestataire : l’objectif de l’UPR est bien la conquête du pouvoir pour changer le cours de l’Histoire, en rendant au peuple français sa souveraineté, son indépendance et sa démocratie.
POURQUOI AVOIR CHOISI LE RAMEAU D’OLIVIER PLUTÔT QUE LA SEMEUSE ?
Le choix de la pièce de 1 Franc comme inspiration de notre logo est immédiatement compréhensible pour tous ceux qui lisent nos écrits et regardent nos conférences. Mais certains se demanderont peut-être pourquoi nous avons préféré reprendre le rameau d’olivier figurant sur le côté pile de la pièce, plutôt que la célèbre Semeuse figurant sur le côté face.
De fait, le symbole de la Semeuse a atteint une célébrité bien plus grande. Ce personnage idéal fascina son époque, car son dessin académique mêlait avec adresse l’allure auguste d’une Marianne républicaine, les gestes quotidiens d’une paysanne dans ses champs et la grâce onirique d’une déesse de l’Antiquité. La Semeuse fut reprise sur les timbres et sur d’innombrables types de documents officiels. Elle fit même l’objet d’une polémique puisque certains reprochèrent à Roty d’avoir représenté une paysanne « semant contre le vent », hérésie technique s’il en fût aux yeux d’un paysan français de 1890. Ces critiques ne comprenaient pas que l’artiste avait préféré cette disposition pour permettre à la chevelure de son allégorie de flotter superbement dans le vent, comme transportée par l’air vivifiant d’une aurore prometteuse.
Seulement voilà : merveilleusement symbolique de la France rurale de la fin du XIXe siècle, à une époque où plus des trois quarts de la population française travaillaient encore dans les champs, la Semeuse a désormais terriblement vieilli. Dans la France de 2011, où l’agriculture a été mécanisée et où les agriculteurs ne représentent plus que 3% de la population active, cette vestale au bonnet phrygien, vêtue à l’antique et tenant une besace contre sa hanche, allongeant mystérieusement le bras à l’heure où le coq chante, est devenue à peu près aussi exotique que les Frises du Parthénon pour tous les Français nés après 1970.
Tel n’est pas le cas du rameau d’olivier de la face pile. Car cette simple petite branche avec ses quelques fruits est porteuse d’une symbolique extrêmement riche et polysémique. Un symbolique si riche et si enthousiasmante qu’elle nous est apparue comme une prodigieuse allégorie de ce que l’UPR souhaite pour la France et le monde au IIIe millénaire.
L’OLIVIER, SYMBOLE UNIVERSEL DE LONGÉVITÉ
Tout d’abord, l’olivier est un symbole de longévité depuis la plus haute Antiquité. Cela s’explique par le fait qu’il s’agit de l’espèce végétale dont la durée de vie est la plus longue.
En voici plusieurs exemples :
La photo ci-contre présente un olivier qui est l’un des plus vieux arbres du monde encore en vie, et peut-être même le plus vieil arbre vivant. Il s’agit de l’olivier du village de Vouves dans l’Ouest de la Crète. Selon la tradition locale, confirmée par les expertises, cet olivier serait âgé de quelque 3000 ans.
Ci-contre, les oliviers du Jardin de Gethsémani à Jérusalem. Dans la Bible, Gethsémani (mot signifiant « le pressoir à olive ») désigne une oliveraie au pied du mont des Oliviers. Les Évangiles précisent que c’est le lieu où Jésus et les apôtres prièrent avant la Crucifixion. Plusieurs oliviers du Jardin de Gethsémani sont réputés dater de l’époque du Christ.
L’historien romain Pline l’Ancien évoquait déjà l’existence d’un olivier sacré, situé en Grèce, dont l’âge était de plus de 1600 ans. Tout autour de la Méditerranée, des traditions locales font remonter certains oliviers à l’époque de l’Antiquité. Ici, un olivier vieux de plus de 2000 ans aux abords du temple de la Concorde à Agrigente en Sicile.
En France aussi, on recense quelques oliviers millénaires comme ces trois oliviers que l’on trouve en contrebas du Pont du Gard. On sait de façon certaine que l’un d’entre eux fut planté en l’an 938, en Espagne, puis rapporté et transplanté en ce lieu. Il continue à donner des fruits de nos jours.
L’OLIVIER, SYMBOLE DE VICTOIRE, D’IMMORTALITÉ ET D’ABONDANCE POUR LES GRECS ANCIENS
Cette extraordinaire longévité de l’olivier, qui peut donner des fruits pendant des millénaires, a donné naissance à certains mythes grecs, qui en ont fait un symbole de victoire, d’abondance et d’immortalité.
C’est en particulier ce qu’enseigne la légende de la dispute entre Athéna et Poséidon pour la possession de l’Attique. Les deux divinités avaient choisi comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire, personnage fabuleux mi-homme mi-serpent.
- Pour que cet arbitre tranche en sa faveur, le dieu de la mer Poséidon frappa l’Acropole de son trident et en fit jaillir une source d’eau salée ; puis il offrit à Cécrops un magnifique étalon noir capable de lui faire gagner toutes les batailles.
- Athéna, déesse de l”intelligence, se contenta pour sa part de gratter le sol de sa lance et de faire naître, de la terre brûlée par le soleil, un arbre immortel permettant de nourrir et de soigner les hommes : ce fut l’olivier.
La légende enseigne que Cécrops jugea le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et que c’est elle qui devint la protectrice d’Athènes. Cet olivier que la déesse Athéna fit sortir de terre représente ainsi la force et la victoire, la sagesse et la fidélité, l’immortalité et l’espérance, la richesse et l’abondance.
À gauche : La déesse Athéna triomphe de Poséidon en offrant l’olivier à Cécrops (Peinture sur un vase cratère, 410 av. J.C., Musée d’Athènes) ; à droite : La même scène, avec Athéna et Poséidon face à face, représentée sur un camée précieux sculpté à la Renaissance (Attribué à Pyrgotèle, Collection des pierres gravées des Médicis au Musée National Archéologique de Naples).
LA COURONNE D’OLIVIER : LA RÉCOMPENSE SUPRÊME DES JEUX OLYMPIQUES
Aux Jeux Panhelléniques de l’Antiquité, il n’y avait qu’un seul vainqueur par discipline et son prix était une couronne de feuillage. Sur chacun des quatre sites où se déroulaient, à tour de rôle, ces Jeux tous les quatre ans, les couronnes étaient fabriquées avec des feuillages différents : à Delphes, c’était une couronne de laurier ; à Corinthe, une couronne de pin ; à Némée, une couronne de céleri. Mais à Olympie, où se déroulaient les Jeux les plus anciens et les prestigieux puisque donnés en l’honneur de Zeus, les athlètes vainqueurs recevaient une couronne d’olivier sauvage, dont les branches provenaient des oliviers sacrés du temple de Zeus et qui avaient été coupées avec une faucille en or par un jeune garçon dont les deux parents étaient encore en vie.
Des couronnes d’olivier en or furent d’ailleurs produites en Grèce, en Macédoine, au Sud de l’Italie, en Asie Mineure et en Thrace autour des IVe et IIIe siècles avant Jésus-Christ, comme celle représentée sur la photo ci-dessus. Elles étaient offertes à l’occasion de festivités comme prix lors de compétition, ou remises en offrande dans les sanctuaires. On les découvre de nos jours lors de fouilles archéologiques dans des tombes antiques, où elles accompagnaient le défunt comme couronne funéraire.
L’OLIVIER : L’ARBRE DE PLATON ET DE LA SAGESSE
L’olivier est également associé aux débuts de la philosophie puisque c’est à l’ombre d’un olivier que Platon enseignait cet amour de la sagesse à ses disciples, dans les jardins de l’Académie d’Athènes, vers 388 av. J.C. :
Cette première assemblée philosophique de l’histoire de l’humanité est représentée ici sur une mosaïque de l’Antiquité romaine, dans la Maison de Siminius Stephanus à Pompéi (Ier siècle ap. JC). On y voit Platon entouré de ses disciples, assis sous son olivier.
LE RAMEAU D’OLIVIER, SYMBOLE D’ESPOIR POUR LES JUIFS
L’olivier est aussi l’une des plantes les plus citées dans la Bible, et il apparaît dans la Torah dès la Genèse : c’est le moment célèbre où la colombe lâchée par Noé depuis son Arche après le Déluge revient en tenant en son bec un rameau d’olivier.
Cet épisode est narré dans le Chapitre VIII de la Genèse, dans les versets 6 à 8 :
6 Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait pratiquée à l’arche.
8 Puis, il lâcha la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol.
11.La colombe revint vers lui sur le soir, tenant dans son bec une feuille d’olivier fraîche. Noé jugea que les eaux avaient baissé sur la terre.
Pour les exégètes juifs (cf. http://torah-temimah.blogspot.com/2009/10/la-branche-dolivier.html), il est intéressant de se demander pourquoi la colombe est revenue avec une branche d’olivier. Car c’est un arbre qui donne une huile merveilleuse mais dont les feuilles, très amères, ne sont pas comestibles.
Selon les Sages, la réponse est que cette branche d’olivier représente le nouveau monde et l’espoir qui renaît, la paix après la tourmente, mais elle signifie aussi que ce monde nouveau se crée par des êtres armés d’une ferme volonté de revivre et dont la conscience est blessée par des souvenirs amers.
Dans cette image, les Sages voient encore un autre symbole. Depuis que la colombe est entrée dans l’Arche, cette branche est la première qu’elle cueille elle-même et qui ne lui est pas donnée par Noé. Cela ne signifie pas nécessairement que la liberté se paie au prix de l’amertume mais que l’abondance et le confort n’apportent pas nécessairement la liberté. La liberté s’acquiert à condition de se la fixer comme un but à atteindre.
L’OLIVIER, SYMBOLE DE SANCTIFICATION ET DE RÉSURRECTION POUR LES CHRÉTIENS
L’olivier est également un symbole de première importance pour tout le monde chrétien. Comme le relate l’Évangile de Saint Matthieu, le Christ passa ses derniers instants de liberté, la veille de sa Passion, dans le Jardin des Oliviers (Gethsémani) :
« Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici, pendant que je m’en vais là-bas pour prier. »
Évangile de l’apôtre Matthieu, chapitre 26, verset 36
La veille de sa Passion, le Christ passa ses derniers instants de liberté au Jardin des Oliviers. Cette photo est une scène tirée du film La Passion du Christ, de Mel Gibson (2004).
L’HISTOIRE DU DÉLUGE ET DE LA COLOMBE DE NOÉ ONT FASCINÉ LA CHRÉTIENTÉ MÉDIÉVALE : Les somptueux vitraux du début du XIIe siècle de la Cathédrale de Chartres représentent l’Histoire du Déluge de l’Ancien Testament (tiré de la Torah) : dans le losange à gauche, on voit la main de Noé lâchant la colombe depuis une ouverture faite dans l’Arche voguant sur les flots ; dans le demi-cercle à droite, on voit la colombe qui part puis qui revient vers l’Arche en tenant le célèbre rameau dans son bec.
LES HUILES SAINTES SONT CONFECTIONNÉES AVEC DE L’HUILE DE L’OLIVIER
D’ailleurs, l’Église a utilisé depuis les premiers temps l’huile de l’olivier pour confectionner les huiles saintes. Saint Cyrille de Jérusalem y fait allusion par ces paroles qu’il adresse aux fidèles nouvellement baptisés : «Vous avez été oints d’huile exorcisée et ainsi vous avez participé aux fruits de l’olivier fécond qui est Jésus-Christ. » Le Christ est ainsi assimilé à l’olivier lui-même, qui offre aux hommes ses fruits et son huile.
Pour préparer le Saint Chrême (du grec « onguent, parfum »), les officiants mélangent une huile d’olive très pure avec un baume parfumé, le Commiphora opobalsamum.
LES HUILES SAINTES DE L’ÉGLISE SONT COMPOSÉES D’HUILE D’OLIVE —- De gauche à droite, un évêque verse une jarre d’huile d’olive pour préparer l’huile sainte à Memphis (USA) ; un autre évêque fait de même à Saint Pierre de Rome ; le pape Benoît XVI consacre le Saint Chrême
Après sa consécration par un prêtre, cette huile sainte sert à l’onction et est utilisée dans les sacrements chrétiens les plus importants, comme le baptême, la confirmation, l’ordination ou l’extrême onction. Ce mélange est considéré comme l’emblème de la douceur et de la bonne odeur des vertus d’un disciple de Jésus-Christ. Dans les rites byzantin et maronite, le Saint Chrême, appelé myron, est également composé d’huile d’olive et de baume, mais on y ajoute d’autres substances odoriférantes.
L’OLIVIER, INSTRUMENT DE SACRALISATION MILLÉNAIRE POUR LA MONARCHIE FRANÇAISE
L’huile utilisée pour l’onction lors du sacre des rois de France était du Saint Chrême à base d’huile d’olive, auquel on ajoutait une parcelle du contenu de la « Sainte Ampoule », qui selon une légende aurait été apportée par une colombe (image traditionnelle de l’Esprit-Saint) lors du baptême de Clovis par Saint Rémi. Cette huile aurait été utilisée pour la première fois en la cathédrale de Metz, le 9 septembre 869, par l’archevêque Hincmar de Reims pour sacrer le roi Charles le Chauve.
Le roi était « oint » de cette huile d’olive consacrée en neuf endroits différents du corps : sur le haut de la tête, la poitrine, entre les deux épaules, à l’épaule droite, à l’épaule gauche, à la jointure du bras droit puis à celle du bras gauche, et enfin sur les paumes des deux mains). Devenu ainsi « oint du Seigneur », le monarque devenait « Roi de France par la grâce de Dieu » : Dieu l’avait choisi, il devenait une personne « sacrée ».
Trois sacres royaux méritent d’être plus spécialement signalés, du fait de leur grande importance historique :
1°) LE SACRE DU ROI PHILIPPE AUGUSTE EN 1180
Sur cette enluminure de Jean Fouquet, réalisée vers 1455, c’est-à-dire plus de deux siècles et demi après l’événement, l’artiste a représenté le roi dans un lieu en partie imaginaire entièrement recouvert de l’emblème royal bleu uni aux fleurs de lys d’or, symbole de souveraineté céleste. La scène se déroule au moment précis où le monarque, agenouillé, reçoit l’onction de la Sainte Ampoule qui va faire de lui une personne « sacrée ».
Suite à ce sacre, Philippe Auguste fut le premier roi à faire porter sur ses actes le titre de « Roi de France » (Rex Franciæ), au lieu du titre de « Roi des Francs » (Rex Francorum) que portaient ses aïeux. C’était une façon de proclamer qu’il ne détenait pas son pouvoir de ses pairs mais de Dieu lui-même. Le roi de France était d’ailleurs le seul roi en Europe à bénéficier de l’onction avec l’huile de la Sainte Ampoule, ce qui lui permettait d’affirmer sa prééminence parmi les rois.
À cette onction divine, Philippe Auguste ajouta les succès politiques et militaires, et notamment sa grande victoire de Bouvines, qui lui permit d’achever son règne dans un grand enthousiasme populaire. Il enracina ainsi pour près de 700 ans l’idée monarchique en France, en même temps qu’il fit naître véritablement l’État nommé « France ». Après Philippe-Auguste, la monarchie et l’État furent si solidement établies que son fils Louis VIII fut le premier roi capétien à ne pas avoir été sacré roi du vivant de son père, tellement la succession dynastique apparaissait désormais naturelle aux esprits du temps.
2°) LE SACRE DU ROI CHARLES VII À REIMS EN PRÉSENCE DE JEANNE D’ARC EN 1429
Ce sacre revêt une importance toute particulière dans notre Histoire nationale puisqu’il eut lieu sur l’instigation de Jeanne d’Arc, venue à Chinon supplier, au nom de la Sainte Vierge, le fils de Charles VI d’aller se faire oindre de la Sainte Ampoule à Reims.
Cet acte symbolique décisif modifia totalement le cours de la guerre de Cent Ans : il revint à reconnaître la légitimité de Charles VII sur son rival britannique et rendit caduc le traité de Troyes de 1420, par lequel Charles VI le Fou avait cédé la couronne de France à la monarchie anglaise après son décès. La ténacité de Jeanne d’Arc et quelques gouttes d’huile d’olive consacrée permirent ainsi de renverser l’Histoire de France…
3°) LE DERNIER SACRE ROYAL DE NOTRE HISTOIRE : CELUI DE CHARLES X EN 1825
Presque tous les rois de France ont été sacrés de la façon que nous venons de rappeler. En 1814, puis 1815, Louis XVIII, qui était prudent, s’était abstenu de cette cérémonie, qu’il avait estimé inopportune après la Révolution et l’Empire.
Mais son successeur et l’avant-dernier roi, Charles X, crut bon de la rétablir en 1825. Il faut rappeler que le frère benjamin de Louis XVI et de Louis XVIII était le chef de file des « ultras », c’est-à-dire de tous ces nobles qui avaient émigré à la Révolution et qui étaient revenus en France sous la Restauration. Pour reprendre le mot célèbre de Talleyrand, ils « n’avaient rien oublié ni rien appris » après le quart de siècle écoulé entre ces deux événements.
C’est la raison pour laquelle, bravant une opinion publique majoritairement hostile, Charles X avait tenu à se faire sacrer à Reims, avec la Sainte Ampoule. Il pensait pouvoir en revenir à une monarchie absolue et de droit divin, et se couler en quelque sorte dans les habits de Louis XIV en plein XIXe siècle :
Comme on le sait, cette cérémonie ne lui porta pas chance. Cinq ans après, Charles X et son âme damnée le prince de Polignac prenaient les fameuses ordonnances supprimant la liberté de la presse et les libertés tout court, ce qui enflammait Paris et provoquait la chute du régime en trois jours.
C’en fut fini à jamais du sacre royal. Car son successeur et le dernier roi de notre histoire, Louis-Philippe Ier de la branche d’Orléans, ne se fit pas sacrer. Cette décision découlait nécessairement du fait que le nouveau monarque avait accepté d’adopter le drapeau bleu-blanc-rouge à la place de l’emblème royal bleu aux fleurs de lys d’or.
Cette image d’Épinal représente Louis-Philippe Ier, “roi des Français” et non plus “roi de France”, prêtant serment devant les Chambres le 9 août 1830. Il rétablit le drapeau tricolore, créé à la Révolution et qui symbolise que la souveraineté n’appartient pas à Dieu mais au peuple français.
C’est d’ailleurs à cette condition expresse qu’il avait pu monter sur le trône et que la République n’avait pas été proclamée. Logiquement, il fut titré « roi des Français » et non plus « Roi de France par la grâce de Dieu ».
L’OLIVIER, ARBRE BÉNI POUR LES MUSULMANS
Pour l’islam, l’olivier est un arbre béni, et le symbole de l’homme universel. Il en est fait mention à plusieurs reprises dans le Coran, et notamment dans la sourate 95 (Surat At-Tain = Sourate Le Figuier), qui commence par ces 3 versets :
Par le figuier et l’olivier
par le Mont Sinaï
et par cette Cité sûre !
Selon l’exégèse islamique, ces trois premiers versets de la sourate 95 renvoient à l’histoire des Prophètes et en particulier à ceux que l’islam considère comme les trois Prophètes fondateurs des trois religions du Livre :
- l’olive et l’olivier font référence à Jésus au Mont des Oliviers, donc au christianisme.
- le Mont Sinaï fait allusion à Moïse, donc au judaïsme.
- la Cité sûre renvoie à La Mecque, ville du prophète Muhammad, donc à l’islam.
Quand à la figue, l’exégète musulman d’origine indienne Muhammad Hamidullah y voit la figue sauvage du ficus religiosa. Cette explication est controversée mais elle renverrait donc à Siddharta Gautama, devenu le Bouddha (l’Illuminé), puisque c’est sous un figuier sauvage qu’il aurait reçu l’Illumination (« Bodhi », en sanskrit) à Bodh Gaya (village de l’Inde orientale, dans l’État actuel du Bihar).
Par ailleurs, selon la Tradition musulmane (hadiths rapportés par Sayyid Al-Ansari, Abdullah bin Umar et Abu Huraira dans les compilations de At-Tirmidhi et de Ibn Majah), le Prophète Muhammad aurait dit :
« Consommez de l’huile (d’olive) et frottez-vous en le visage, car elle provient d’un arbre béni ».
Pour les Musulmans, l’huile d’olive est ainsi, en raison de sa pureté, source de lumière divine pour guider les hommes.
TORAH – BIBLE – CORAN : L’OLIVIER, SYMBOLE DE PAIX ET SIGNE PROPITIATOIRE POUR LES TROIS GRANDES RELIGIONS DU LIVRE
De l’examen qui précède, nous pouvons remarquer que l’olivier présente donc cette particularité remarquable d’être un symbole de paix et un signe heureux pour les fidèles des trois grandes religions du Bassin méditerranéen. Qu’on lise la Torah, la Bible ou le Coran, on ne peut que constater que toutes les civilisations issues du judaïsme, du christianisme et de l’islam considèrent ainsi l’olivier comme étant un arbre doté de vertus admirables.
En ce début de XXIe siècle, où les stratèges américains et les Docteurs Folamour de l’atlantisme ne cessent de théoriser le « choc des Civilisations », l’UPR est heureuse d’avoir choisi pour emblème un signe de Paix qui vient contredire leurs criminelles anticipations.
Que l’on soit juif, chrétien ou musulman, brandir un rameau d’olivier comme le fait l’UPR, c’est en appeler à une humanité commune et c’est anticiper un futur qui doit se fonder sur l’Harmonie des Civilisations.
Brandir ce rameau d’olivier, c’est aussi en appeler à la concorde entre les Français, quelles que soient leurs origines et leurs confessions. Ce beau mot de concorde qui fut déjà celui que les Révolutionnaires de 1789 eurent à l’esprit lorsqu’ils jetèrent les fondements de notre pacte républicain.
L’OLIVIER, SYMBOLE DE BONHEUR ET D’ART DE VIVRE POUR LES AGNOSTIQUES, LES ATHÉES, LES ÉCOLOGISTES ET TOUS LES ÉPICURIENS DU MONDE…
Les considérations qui précèdent sont conformes au respect et à l’attention que l’UPR porte à tous les Français, quelles que soient leurs origines et leurs confessions. Elles ne doivent pas nous faire oublier que l’UPR, mouvement politique strictement laïc, est évidemment tout autant respectueuse et attentive à tous nos compatriotes qui ne sont pas ou peu croyants, qui sont agnostiques ou qui sont athées.
À cet égard, le rameau d’olivier est aussi un symbole dans lequel ils pourront tous se reconnaître. Car il n’a nul besoin d’une signification transcendante pour exprimer tout simplement la beauté et le bonheur du monde.
Pour nous tous, croyants ou incroyants, l’olivier est symbole de soleil et de vacances, de joie de vivre et de gourmandise, d’art et de civilisation.
C’est aussi un symbole d’authenticité et de retour à des modes de vie plus sains, plus raisonnable et plus proches de la nature. Loin d’être désuètes, ces valeurs sont partagées par un nombre croissant de Français et notamment par un nombre significatif des adhérents de l’UPR.
L’OLIVIER, SYMBOLE DE VICTOIRE MORALE ET DE RÉUSSITE POUR LES JAPONAIS
Apparu en Asie Mineure, transplanté et acclimaté par les Grecs puis par les Romains dans tout le Bassin méditerranéen, l’olivier est essentiellement un arbre du monde méditerranéen. Mais le développement des échanges et des communications depuis le début du XIXe siècle ont provoqué l’extension de sa culture dans des zones géographiques et des civilisations totalement nouvelles.
Tel a par exemple été le cas de l’introduction de l’olivier au Japon, à partir de 1905. Se mettant à l’école de l’Europe, les Japonais de la période Meiji décidèrent entre autres choses de développer la culture de l’olivier dans l’archipel. Les agronomes découvrirent que le sol et le climat se prêtaient bien à cette culture dans les îles de la Mer Intérieure Japonaise (???? : Seto Naikaï), située entre les îles de Honshu et Shikoku.
C’est particulièrement dans l’île de Shodoshima littéralement “l’île des petits pois”) que cette culture se développa, au point même que l’île a aujourd’hui gagné le surnom de l’île de l’olive :
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’en dépit de son introduction récente dans une civilisation d’extrême Orient tout à fait étrangère à son aire géoculturelle de départ, l’olivier a rapidement acquis des vertus nombreuses dans l’esprit des Japonais. Au Japon, l’olivier est ainsi devenu l’arbre de l’amabilité et de la victoire morale, mais aussi celui qui symbolise la réussite professionnelle.
LA COLOMBE TENANT UN RAMEAU D’OLIVIER, SYMBOLE DE PAIX POUR TOUS LES ÉTATS DU BLOC COMMUNISTE
Après la Deuxième Guerre mondiale, le symbole de Paix représenté par la colombe tenant un rameau d’olivier dans son bec déborda très largement de son ère géo-culturelle traditionnelle. Il s’implanta au Japon, dans la foulée de la culture de l’olivier, mais aussi et surtout en Union soviétique et dans tous les pays du camp socialiste.
Début 1949, Staline décida d’organiser un congrès afin de mobiliser les opinions publiques du monde sur la lutte pour la paix. Cet événement se tint à Paris et à Prague du 20 au 25 avril 1949 et marqua la naissance du Conseil mondial de la paix (CMP).
Popularisé par la « colombe de Picasso » , le Conseil désigna le physicien communiste français Frédéric Joliot-Curie pour en exercer la présidence et fut soutenu par de nombreuses autres organisations d’obédience communiste, comme la Fédération syndicale mondiale, la Fédération démocratique internationale des femmes ou la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique.
Dans ses œuvres pour la Paix, Picasso a systématiquement repris le thème de la colombe tenant un rameau d’olivier. A gauche, la Colombe de la Paix de 1949 ; à droite, le Visage de la Paix de septembre 1951.
Bien que l’URSS et la plupart des pays du Pacte de Varsovie eussent une politique anti-religieuse marquée et un athéisme d’État, ce symbole tiré de la Genèse fut donc ainsi dépouillé de son contexte religieux pour devenir le symbole d’une Paix universelle. Ci-dessous est montré une affiche soviétique avec la colombe de la paix (à gauche) ; deux timbres soviétiques (en haut et en bas à droite) des années 1950, et un timbre de la République démocratique allemande de la même époque représentent quant à eux la colombe de la paix avec son rameau d’olivier
LE RAMEAU D’OLIVIER, SYMBOLE UNIVERSEL DE PAIX ENTRE LES NATIONS
Symbole pluriséculaire de Paix pour les croyants des trois grandes religions du Livre, devenu symbole de Paix dans certains pays d’Extrême-Orient au début du XXe siècle, puis repris comme symbole de Paix par tous les communistes de la planète après 1945, le rameau d’olivier apparut manifestement comme le symbole le plus universel de la Paix dans le monde aux puissances fondatrices de l’Organisation des Nations Unies.
C’est pourquoi le drapeau officiel de l’ONU, créé en décembre 1946 et adopté par l’Assemblée générale le 20 octobre 1947,malgré la Guerre froide, représente un fond azur sur lequel se détache un globe terrestre, ceint d’une couronne de rameaux d’olivier comme symbole de la Paix universelle qui demeure l’objectif essentiel de l’Organisation :
Ce drapeau et sa symbolique sont en parfaite harmonie avec la position de l’UPR sur l’ONU :
L’UPR affirme solennellement qu’en ce XXIe siècle qui voit le triomphe des échanges et des communications d’un bout à l’autre du globe, la seule instance internationale légitime est plus que jamais l’Organisation des Nations Unies, dont le principe éthique suprême est de traiter tous les peuples et toutes les nations sur un strict pied d’égalité. L’idée même de construire, de gré ou de force, un empire européen – ou euro-atlantique – qui inclurait certaines nations et en exclurait toutes les autres constitue une erreur tragique et un contresens historique majeur, dont les conséquences sur la paix mondiale pourraient être redoutables.
Charte fondatrice de l’UPR, page 7 : https://www.upr.fr/charte-fondatrice-2007
L’OLIVIER, SYMBOLE D’IMMORTALITÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE
Symbole de longévité et d’immortalité pour les Grecs Anciens, puis pour toutes les cultures du Bassin méditerranéen, l’olivier l’est aussi devenu dans la culture classique française.
En particulier, les Académiciens portent depuis la Révolution une habit distinctif dont le dessin a été fixé par un Arrêté du gouvernement en date du 23 floréal, an IX. Pour traduire symboliquement les fonctions des quarante académiciens français que l’on surnomme « immortels » depuis Richelieu, l’arrêté prévoit que cet habit doit représenter un motif de branche d’olivier.
Ce sont justement ces broderies vertes qui le décorent qui ont valu son surnom d’« habit vert » à la tenue des membres de l’Académie française lorsqu’il sont en séance.
La langue française est ainsi immortelle comme l’olivier… Et l’UPR, qui attache une attention toute particulière à la langue française et à la Francophonie (puisque notre Charte fondatrice y fait expressément mention comme pôle de civilisation à défendre), ne peut que se féliciter, là encore, que son logo soit en si étroite conformité avec la symbolique de l’Académie française.
ARRÊTÉ DU GOUVERNEMENT SUR LE COSTUME DES MEMBRES DE L’INSTITUT en date du 23 floréal, an IX ———— Les Consuls de la République, sur le rapport du Ministre de l’Intérieur et la proposition de l’Institut national, le Conseil d’État entendu, arrêtent :
ARTICLE PREMIER. – Il y aura pour les membres de l’Institut national un grand et petit costume.
ART. 2. – Ces costumes seront réglés ainsi qu’il suit : Grand costume. – Habit, gilet ou veste, culotte ou pantalon noirs, brodés en plein d’une branche d’olivier, en soie, vert foncé ; chapeau à la française. Petit costume : Même forme et couleur, mais n’ayant de broderie qu’au collet et aux parements de la manche, avec une baguette sur le bord de l’habit.
ART. 3. – Le Ministre de l’Intérieur est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera inséré au Bulletin des Lois.
L’OLIVIER, SYMBOLE RÉPUBLICAIN DE RÉCONCILIATION NATIONALE ET DE PAIX DANS LE MONDE
Enfin, nous conclurons ce vaste tour d’horizon de la symbolique du rameau d’olivier par le point même par lequel nous avions commencé ce dossier, à savoir la Statue de la République installée Place de la République à Paris, que nous avions retenue dans notre ancien logo.
Comme nous l’avons déjà dit, cette statue a été installée le 14 juillet 1880, à l’occasion de notre première Fête Nationale, dans un but de réconciliation des Français autour des valeurs républicaines. C’est la raison pour laquelle les sculpteurs font brandir à cette statue un rameau d’olivier dans sa main droite, comme gage de paix civile et de paix dans le monde.
Symbole de longévité et d’immortalité, signe de victoire et d’abondance, récompense suprême des Jeux Olympiques antiques, protecteur de la philosophie et de la sagesse, symbole d’espérance pour les Juifs, de sanctification et de résurrection pour les Chrétiens, instrument de sacralisation millénaire pour les rois de France, arbre béni pour les Musulmans, symbole de paix et signe propitiatoire pour les trois grandes religions du Livre, symbole de bonheur et d’art de vivre pour les agnostiques, les athées, les écologistes et tous les épicuriens, symbole de victoire morale et de réussite pour les Japonais, symbole de paix pour tous les communistes, symbole de paix universelle pour l’ONU, symbole d’immortalité de la langue française, symbole républicain de réconciliation nationale et de paix dans le monde, symbole enfin de la pièce de 1 Franc dessinée par Oscar Roty, le rameau d’olivier est à coup sûr le plus merveilleux symbole que l’Union Populaire Républicaine pouvait trouver pour illustrer le programme de Libération nationale qu’elle expose dans sa Charte fondatrice.
Notre logo répond d’une façon parfaite à l’ensemble des contraintes que nous nous étions fixées :
- profondément fidèle à toute notre histoire bimillénaire, ce rameau d’olivier est miraculeusement rassembleur, bienveillant et attentif à chaque Français, quelles que soient ses origines, son sexe, ses convictions religieuses, ses opinions politiques, sa profession, son mode de vie ou son milieu social.
- il traduit on ne peut mieux la sincérité de nos convictions, la constance de nos analyses, l’honnêteté et la clarté de notre objectif de sortir de l’euro et de l’UE.
- il récompense le courage, la sérénité et le respect des règles de tous ceux qui se joignent à nous, comme il récompensait les vainqueurs aux Jeux d’Olympie.
- il est à la fois très ouvert sur le monde, et respectueux de toutes les religions, toutes les cultures et toutes les civilisations, tout en restant rigoureusement laïc.
- il est enfin le symbole par excellence de la paix et de la libération des nations du monde d’aujourd’hui et de demain auquel notre rassemblement convie tous les Français.
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