Appel de François Asselineau aux parlementaires d’opposition pour qu’ils engagent l’article 68 de la Constitution

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Alors que le scandale de l’affaire Benalla révèle de nombreuses actions illégales et immorales, le président Macron annonce en être “le seul responsable” mais refuse de s’expliquer devant les Français et d’être auditionné par une commission d’enquête. Il se prévaut pour cela de l’immunité présidentielle posée par l’article 67 de la Constitution et nargue les Français en lançant qu’ils n’ont qu’à venir le “chercher”.

Il tente en parallèle d’éteindre l’incendie en verrouillant à son profit les auditions parlementaires en cours.

Face à cette situation intolérable, et rappelant qu’Emmanuel Macron a couvert de son autorité de nombreuses autres actions illégales ou attentatoires à la démocratie depuis son élection, François Asselineau lance ici un appel solennel aux parlementaires d’opposition pour qu’ils engagent la procédure prévue par l’article 68 de la Constitution.

Cette procédure – dite de destitution – est la seule qui permette d’obliger le chef de l’État à se justifier de ses actes devant une Haute Cour, constituée de parlementaires.

Il convient de rappeler qu’en 1974, le président américain Richard Nixon, menacé d’une procédure “d’impeachment” du fait du scandale du Watergate, fut contraint à la démission. Pourtant, les faits qui lui étaient reprochés (la pose illégale de micros au siège du Parti démocrate) étaient, somme toute, d’une moindre gravité que l’accumulation d’actions illégales ou anti-démocratiques imputables au président Macron.

Même si les chances de destitution du président sont quasi-nulles du fait de la composition des assemblées, le lancement de cette procédure parfaitement républicaine est le seul et unique moyen pour faire cesser le climat d’impunité totale et pour rappeler à l’ordre le chef de l’État sur ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain. Seul le lancement de l’article 68 permettra d’enrayer le favoritisme, la corruption et les dérives délictueuses et mafieuses qui salissent l’Élysée et la République.

À cet égard, la motion de censure du gouvernement prochainement présentée par LR est absurde puisque “l’affaire Benalla” ne relève justement pas de la responsabilité du gouvernement ! C’est la responsabilité du président de la République qui est ici directement en cause, comme l’a reconnu M. Macron lui-même.

Dont acte et donc mise en œuvre nécessaire de l’article 68 de la Constitution.


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Intervenant : François Asselineau président de l’UPR.
Technique, illustrations et montage : Fabien Sémat