Cet entretien a été enregistré à Asnières, en marge de la conférence du dimanche 25 novembre. Le délai pour la mise en ligne est dû à l’excellent montage réalisé par Thibaut, qui a intercalé des images d’actualité (dont certaines difficiles à trouver, comme celles sur le sommet ibéro-américain de Cadix) pour illustrer mes propos.
Parmi les différents sujets abordés, on notera que j’explique (à partir de 16’30”) que “la France s’honorerait” à voter en faveur de l’élévation du statut de la Palestine à l’ONU. Quatre jours après cet entretien, le vote précisément en ce sens a été acquis à l’Assemblée générale des Nations-Unies, à une majorité de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
Outre les États-Unis et Israël, 7 autres pays ont donc voté contre (Canada, République tchèque, et 5 micros-États dans l’orbite américaine : Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Palau, Panama).
Les États-membres de l’Union européenne ont voté en ordre dispersé, ce qui témoigne pour la énième fois de l’absurdité de la prétendue “Politique étrangère commune” de l’UE : France, Italie, Espagne, Suède notamment se sont prononcées en faveur mais en revanche, le Royaume-Uni et l’Allemagne se sont pitoyablement abstenus.
En dehors de l’UE, la Turquie et la Suisse ont voté pour.
3 des 5 membres permanents du Conseil de sécurité ont en définitive voté pour : la France, la Russie et la Chine, alors que les 2 membres restants ont, soit voté contre (États-Unis) ou s’est abstenu (Royaume-Uni).
À cet égard, la diplomatie française s’est honorée et a agi conformément à sa position traditionnelle, conformément à la justice, et conformément à ses intérêts nationaux. Le fait est devenue suffisamment rarissime pour qu’on le souligne pour une fois.
Comme je le précise dans cet entretien, il ne s’agit que d’un premier pas, qui devrait à mon sens conduire à la reconnaissance d’un État palestinien membre de l’ONU à part entière.
Comme je le rappelle également dans cet entretien, l’UPR agit, sur ce sujet du Moyen-Orient comme sur tous les sujets, conformément au droit. Nous sommes attachés à la position traditionnelle de la France, qui consiste à reconnaître le droit à l’existence de l’État d’Israël ET AUSSI le droit à l’existence d’un État palestinien, conformément notamment aux résolutions 181 (1947), 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Par ailleurs, j’attire l’attention de nos lecteurs sur d’autres sujets que j’évoque dans cet entretien et que les grands médias français ont passé sous silence.
Tout spécialement :
– le sommet ibéro-américain de Cadix,
– et le limogeage très étrange du Commissaire européen de nationalité maltaise John Dalli.