L’UPR demande aux députés de s’opposer au sabotage de la relation franco-québécoise, en votant un financement à l’association Québec-France
Communiqué
L’UPR a appris avec stupéfaction la disparition programmée de l’association Québec-France du fait du désengagement financier du gouvernement français. Créée dans la foulée du voyage triomphal de Charles de Gaulle au Québec en juillet 1967, cette association a permis à des milliers de jeunes Québécois de découvrir la France et a contribué, quarante-quatre ans durant, à mettre en valeur le lien singulier et intime entre la Belle Province et la France.
L’association Québec-France est une énième victime de la politique du chien crevé au fil de l’eau, pratiquée par les gouvernements européistes, qui s’acharne tout particulièrement à saboter les intérêts culturels et linguistiques de la France dans le monde.
La dernière trahison en date remonte à novembre dernier, lorsque le gouvernement français a accepté que Michaëlle Jean, ex-représentante de la reine d’Angleterre au Canada, dirige la Francophonie, à la suite d’Abdou Diouf. L’UPR avait alors rappelé que Michaëlle Jean avait volontiers renoncé à sa nationalité française pour parvenir à la fonction de Gouverneur général, symbole du régime colonial britannique dans lequel les Canadiens français ont vécu à la suite du Traité de Paris de 1763. Michaëlle Jean, comme on s’en doute, n’avait pas brillé à cette fonction par son action en faveur des minorités francophones du Canada.
En France même, le gouvernement n’hésite plus à saper la langue française à visage découvert, en la marginalisant progressivement.
D’une part, il s’évertue à promouvoir les langues régionales, en conformité avec la politique d’« Europe des régions » qui vise au démantèlement subreptice des États. La loi prétendument dédiée à la « refondation de l’école », votée en juillet 2013, a, par exemple, considérablement élargi les possibilités de cursus scolaires dans des langues régionales.
D’autre part, le gouvernement s’efforce d’éliminer le français du monde universitaire. La loi Fioraso, par exemple, votée elle aussi en juillet 2013, a ouvert la voie au remplacement complet du français par l’anglais dans l’enseignement supérieur et la recherche. François Asselineau avait d’ailleurs publiquement appelé la Première ministre québécoise de l’époque, Mme Pauline Marois, à adresser une protestation officielle à la France à ce sujet.
C’est désormais au sabotage de la relation franco-québécoise que se livre le gouvernement. L’UPR demande donc solennellement aux députés français de mettre le holà à cette nouvelle trahison, en votant un financement permettant à l’association Québec-France de poursuivre ses activités.
L’UPR souligne le caractère dérisoire du montant requis pour sauver l’association Québec-France (quelques dizaines de milliers d’euros), a fortiori si on la compare aux sommes faramineuses que la France verse, par mécanismes européens interposés, au gouvernement de Kiev, officiellement acoquiné avec des néonazis racistes et antisémites.
La France représentant 18% des contributions au budget européen, on peut en effet estimer que les Français vont verser 1,98 milliard d’euros au gouvernement de Kiev, sur les 11 milliards d’aide annoncés par l’Union européenne.
L’UPR souligne à ce propos que seuls 3 députés sur 577 ont pour l’instant répondu à la demande de François Asselineau en date du 8 avril 2015, en manifestant leur gêne au sujet du soutien financier colossal de Paris à Kiev. Ces 3 députés sont Mme Marie-Jo Zimmermann, M. Claude Sturni et M. Jean-Pierre Decool.
Faut-il en conclure que les 574 autres députés trouvent normal que les contribuables français versent des centaines de millions d’euros au gouvernement de Kiev et à ses alliés de Pravyi Sektor, milice paramilitaire nazie ?
L’UPR rappelle enfin que le renforcement des liens et des solidarités francophones est l’une des priorités de son programme de politique étrangère. Enserrée et vassalisée dans le carcan euro-atlantiste que l’on nomme Union européenne et OTAN, la France est, aujourd’hui, momentanément empêchée d’assumer ses responsabilités historiques vis-à-vis du monde francophone.