François Asselineau a été reçu au Parlement de Tokyo par le jeune et médiatique sénateur Tarō Yamamoto. Il lui a remis le rameau d’olivier, symbole de l’UPR, à l’issue d’une rencontre très chaleureuse.
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Très médiatisé et bénéficiant d’une forte popularité auprès d’un public surtout jeune et féminin, Tarō Yamamoto est devenu l’une des principales célébrités du cinéma et de la télévision japonaise des années 1990 et 2000.
Sa carrière artistique s’est cependant brusquement terminée au lendemain de la triple catastrophe de mars 2011 (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima). Tarō Yamamoto a en effet pris alors position contre l’énergie nucléaire, contre l’omerta du lobby nucléaire au Japon, et plus particulièrement pour la protection des enfants de Fukushima contre les radiations.
Il s’est d’abord exprimé sur les réseaux sociaux, ralliant sur Twitter jusqu’à 200 000 abonnés en 2013. En quelques semaines, il est devenu l’une des figures de proue des manifestations antinucléaire.
Ses prises de position lui valent d’être renvoyé par son agence télévisuelle. Tarō Yamamoto se lance alors en politique et se présente aux élections législatives du 16 décembre 2012 dans le 8e district de Tokyo (c’est-à-dire l’arrondissement spécial de Suginami).
Pour porter sa campagne, il crée le 1er décembre 2012 le « Nouveau parti : Seul pour le moment » (新党今はひとり, Shintō Ima wa hitori), qui est soutenu par le Parti social-démocrate (PSD). Sur quatre candidats, il obtient le 2e meilleur score avec 25,2 % des suffrages exprimés (71 028 voix).
Il se présente à nouveau lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des sénateurs, la chambre haute de la Diète du Japon, du 21 juillet 2013.
Il refuse cette fois toute investiture de grands partis nationaux, et s’appuie sur de nombreux volontaires recrutés dans tout le Japon par le biais de ses abonnés sur Twitter, ainsi que sur l’expérience de vétérans des campagnes électorales. Il mène une campagne active sur internet, en mettant toujours l’accent sur l’opposition au nucléaire.
Sur cinq sièges à pourvoir, il est élu en quatrième position au vote unique non transférable à Tokyo, avec 11,4 % des suffrages exprimés. Après sa victoire, en référence au nom de son mouvement, il déclare : « Je ne suis plus seul désormais ».
Le 31 octobre 2013, Tarō Yamamoto a été désapprouvé par certains commentateurs et hommes politiques pour avoir publiquement remis en mains propres à l’empereur Akihito une lettre concernant la santé des enfants de la région de Fukushima. Il s’agit d’une infraction au protocole car, depuis 1945, l’empereur n’est pas censé se mêler de politique ni être utilisé à des fins partisanes. À la suite de cet incident, l’accès aux cérémonies où la famille impériale est présente lui a été interdit jusqu’en 2019.
Par ailleurs Tarō Yamamoto est connu pour ses prises de position hostiles au néo-libéralisme et à la « mondialisation », et est l’un des très rares parlementaires japonais à dénoncer le statut de « domination coloniale » que les États-Unis imposent au Japon depuis plus de 70 ans.
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L’entretien entre François Asselineau et Tarō Yamamoto a duré 1 heure et demie et a été particulièrement chaleureux.
Les deux responsables ont constaté une large convergence de vues sur de nombreux problèmes économiques, sociaux et géopolitiques du monde contemporain.
Ils ont aussi noté les ressemblances entre leur parcours respectif, chacun des deux ayant préféré renoncer à une carrière toute tracée pour créer un parti politique nouveau, afin de défendre avec honnêteté et détermination les causes nobles qui leur sont chères. Les deux ont connu les pires barrages médiatiques qui soient et sont parvenus à développer leur parti par la mobilisation citoyenne sur Internet.
Cette proximité des analyses et des parcours politiques a amené le président de l’UPR à épingler le rameau d’olivier, symbole de l’UPR, à titre honorifique et dans la bonne humeur, sur le revers de la veste du jeune sénateur (cf. photo). Et les deux hommes se sont souhaité réciproquement de la persévérance et beaucoup de succès dans le futur proche.
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.