Revue de presse du 6 au 12 avril 2020
Chloroquine : le bilan très positif d’un praticien lorrain
De son propre chef, un praticien hospitalier lorrain suit depuis une semaine le protocole du médecin marseillais Raoult. « C’est ça ou rien », insiste ce docteur, qui ne déplore aucune aggravation chez ses patients. Une malade considérée comme perdue est rentrée chez elle et un autre s’est remis en vingt-quatre heures.
Source : l’Est républicain (6 avril)
Le bon sens est-il le grand absent de la crise contre le coronavirus ? Peut-être qu’un traitement plus efficace que celui du professeur Didier Raoult verra le jour mais, en attendant, pourquoi ne pas l’utiliser puisque « c’est ça ou rien » ? Pour plus d’informations, voir les interventions de François Asselineau et d’Idriss Aberkane.
France – Social
« Réanimable, non réanimable… puis on passe aux patients suivants. » Une infirmière du CHU de Nancy raconte
Élise, infirmière au centre hospitalier de Nancy, travaille douze heures d’affilée au sein d’un service dédié aux patients atteints du Covid-19. Faute de moyens, leur sort est décidé sans ménagement, et les malades sont classés entre « réanimables » et « non réanimables ». Pendant ce temps, un nouveau plan de suppression de postes menace l’hôpital.
Source : Basta ! (9 avril)
Depuis 2014, le CHRU de Nancy a connu 40 réorganisations de services à l’origine de la suppression de 400 postes et de 284 lits. D’ici à 2024, 598 postes et 174 lits supplémentaires devraient être supprimés pour répondre aux orientations économiques fixées par un comité interministériel sous l’impulsion de la Commission européenne (GOPÉ). La casse des hôpitaux « en marche » ne semble pas être remise en question par la crise liée au coronavirus, laissant envisager à terme la complète déshumanisation de la médecine en France, tant du point de vue des malades que des soignants.
Contre les fausses informations sur le coronavirus, WhatsApp limite les transferts de messages
La messagerie appartenant au groupe Facebook a décidé de limiter les possibilités de partage d’un même message plus de cinq fois. L’objectif : lutter contre les fake news, qui se propagent à grande vitesse quand il suffit de les transmettre à tout son carnet d’adresses.
Source : la Tribune (10 avril)
Une affaire hors norme de fraude sociale bientôt devant la justice
Les prévenus se voient reprocher d’avoir mis à disposition, pendant plusieurs années, des milliers d’ouvriers – principalement originaires d’Amérique latine –, sans les avoir déclarés dans les règles et en méconnaissant diverses obligations relatives au salaire minimum, aux heures supplémentaires, aux congés payés, etc. Le préjudice serait lourd pour les femmes et les hommes ainsi employés, mais aussi pour la Sécurité sociale française, privée des cotisations qui, selon l’accusation, auraient dû lui être versées : un peu plus de 112 millions d’euros entre début 2012 et fin 2015.
Source : le Monde (6 avril)
L’inspection du travail subit aussi les effets de l’austérité imposée par Bruxelles et par nos contributions à l’UE, alors que les syndicats s’étaient érigés contre les suppressions de postes. Moins de service public à l’inspection du travail, c’est évidemment plus d’abus.
France – Politique
Le gouvernement envisage maintenant une « extension » du port du masque
Vingt-trois jours après le début du confinement général en France, le gouvernement semble avoir entamé sa conversion au port du masque généralisé. « Nous prendrons des mesures pour l’extension du port du masque pour toute la population dès lors que nous aurons un consensus scientifique », explique la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.
Source : l’Obs (9 avril)
N’y avait-il pas déjà un consensus scientifique sur cette question ? Pourtant, les Chinois étaient déjà consternés par le dénigrement du masque en Europe au moins depuis le 21 mars (voir ici). Pourquoi Emmanuel Macron et Agnès Buzyn portaient-ils un masque dans ce cas ? Ne devraient-ils pas attendre qu’il y ait un consensus scientifique ? Puisque les masques doivent protéger les médecins, pourquoi ne peuvent-ils pas protéger la population ?
Pour 76 % des Français, le gouvernement aurait « caché la vérité » sur l’utilité du port du masque
D’après un sondage réalisé par Odoxa, plus de trois quarts des Français considèrent que le gouvernement leur « a caché la vérité » sur l’utilité du port du masque dans l’espace public. Ils sont la même proportion à réclamer son obligation.
Source : RT France (10 avril)
Comment peut-on faire confiance au gouvernement actuel, qui dit tout et son contraire ? Emmanuel Macron va au théâtre avant d’annoncer le confinement, Jean-Michel Blanquer prétend qu’il est contre-productif de fermer les écoles, même si l’épidémie s’étend… Autant de contradictions qui font perdre sa crédibilité au gouvernement. Voir ici.
130 prisonniers radicalisés libérés pour raison sanitaire ?
D’après des sources au sein des services de renseignements, 130 détenus condamnés dans des dossiers terroristes ont été ou sont en passe d’être libérés à quelques mois ou quelques semaines de la fin de leur peine.
Source : Midi libre (8 avril)
Le gouvernement prend la décision de déconfiner les prisonniers, alors qu’« en même temps » il menace d’amendes lourdes pouvant aller jusqu’à 3 750 euros et six mois d’emprisonnement les contrevenants récidivistes qui auront dépassé leur heure de sortie quotidienne autorisée, leur périmètre de confinement ou auront tout simplement oublié de se signer une attestation les autorisant à quitter leur domicile.
Les compteurs Linky comme moyen de contrôle de la population
Christian Estrosi, maire de Nice, souhaite que les données envoyées par les compteurs Linky à Enedis soient examinées par l’État pour vérifier la non-occupation des résidences secondaires.
Source : Developpez.com (9 avril)
Comme quoi les opposants aux compteurs Linky qui s’inquiétaient de la possibilité de violation de leur vie privée avaient raison. Dans un proche avenir, il ne serait donc plus nécessaire d’être contrôlé par les forces de l’ordre assermentées ou d’avoir un voisin indélicat pour être dénoncé aux autorités. Il ne reste qu’à vérifier la légitimité du vœu de l’élu.
France – Économie
Coronavirus : les faillites d’entreprises devraient bondir de 25 % en 2020, selon la Coface
L’assureur-crédit aux risques d’entreprises anticipe une explosion des défaillances dans le monde. Celle-ci s’annonce deux fois plus forte aux États-Unis que dans les principales économies d’Europe de l’Ouest.
Source : le Monde (6 avril)
De très nombreuses entreprises doivent affronter une crise inédite qui combine baisse de l’offre et baisse de la demande. Certaines sont frappées de plein fouet (transport aérien, tourisme, industrie automobile), d’autres de façon indirecte (sous-traitants) ; beaucoup doivent affronter des problèmes de trésorerie, car elles doivent payer des factures sans pour autant bénéficier des rentrées d’argent afférentes, au risque de devoir déposer le bilan pour les plus fragiles. La crise risque de modifier durablement la structure du tissu économique de la France au profit des grandes entreprises les plus puissantes.
Coronavirus : « Contre la crise, nous avons choisi la dette, le seul choix responsable », estime Bruno Le Maire
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, était l’invité de la matinale d’Europe 1, vendredi. Il est revenu sur l’impact de la crise du coronavirus et la décision du gouvernement de creuser la dette nationale « pour éviter une catastrophe sociale et économique à la France ».
Source : Europe 1 (10 avril)
Le virus fait tomber les masques ! Il est en fait parfaitement possible de sortir de la politique d’austérité qui mine l’économie française depuis des années.
Coronavirus : les couacs du dispositif d’aides aux entreprises
Bug du logiciel pour déclarer des salariés en chômage partiel, prime aux montants variables… Le dispositif de soutien aux entreprises mis en place par le gouvernement comporte plusieurs failles.
Source : le Parisien (10 avril)
Bien que les logiciels possèdent de nombreux avantages, ils ne sont pas sans faiblesses. Ce n’est pas la première fois qu’un logiciel administratif fait défaut, comme le logiciel Louvois, qui a désorganisé pendant sept ans le système de paie de l’armée. Il est donc important de conserver une administration physique organisée. L’administration, elle aussi ravagée par les contraintes budgétaires, va-t-elle réussir à réagir assez rapidement pour sauver un maximum d’entreprises ?
Total est parmi les concurrents d’EDF réclamant la force majeure pour l’électricité nucléaire
Total fait partie des concurrents d’EDF sur le marché français de la distribution d’électricité qui ont réclamé l’activation de la clause de force majeure dans leurs contrats d’approvisionnement auprès des centrales nucléaires du groupe public en raison de la chute de la demande provoquée par l’épidémie de coronavirus, ont dit des sources à Reuters. Ce dispositif d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) permet aux fournisseurs dits alternatifs de s’approvisionner en électricité nucléaire auprès d’EDF à un prix préalablement fixé.
Source : les Échos (6 avril)
Si cette crise permet à EDF de se refaire momentanément une santé, on ne pourra que s’en réjouir. L’ouverture du marché de l’électricité en vertu des traités européens est « une hérésie », ainsi que la qualifiait déjà Philippe Naszalyi dans un article de Marianne paru en juillet 2019.
Union européenne
Démission du président du Conseil européen de la recherche
Le président du Conseil européen de la recherche, Mauro Ferrari, a démissionné de son poste, en pleine crise liée à l’épidémie de Covid-19. « J’en ai vu assez […], j’ai perdu foi dans le système lui-même », écrit-il.
Source : le Monde (8 avril)
Si même les européistes convaincus n’y croient plus ! Voir aussi sur 20minutes.
Un « plan de sauvetage européen » de 500 milliards d’euros… Vraiment ?
François Asselineau revient sur l’annonce faite par le ministre des Finances, Bruno Le Maire, concernant l’enveloppe de 500 milliards d’euros débloquée par les pays de l’UE pour faire face à la crise du coronavirus.
Source : UPR (11 avril)
Coronavirus : quatre signes de l’impuissance de l’Union européenne face à l’épidémie de Covid-19
La crise sanitaire provoquée par le coronavirus met l’Union européenne face à ses faiblesses. Celle-ci semble plus que jamais démunie au regard des défis immédiats posés par le Covid-19 et de ses conséquences économiques.
Source : France info (9 avril)
Un article honnête qui critique le bilan peu flatteur de l’action de l’UE face à la crise. Espérons que cela favorisera une prise de conscience par les Français, souhaitée par l’UPR.
Le Covid-19 peut-il faire éclater la zone euro ?
Alors que la réunion de l’Eurogroupe a débouché sur un accord faible, Alexandra Phillips et Charles-Henri Gallois pensent que cette crise pourrait être fatale pour la zone euro.
Source : Marianne (10 avril)
L’article est cosigné par Charles-Henri Gallois, trésorier et responsable national de l’UPR pour l’économie. Il avait établi d’excellentes relations avec cette parlementaire britannique lors du Brexit le 31 janvier, confirmant que la libération des peuples britannique et français va naturellement de pair.
La Bulgarie pressée de rejoindre la zone euro pour profiter de prêts
La Bulgarie souhaite accélérer de plusieurs mois son processus d’adhésion à la zone euro pour obtenir des prêts accordés seulement aux pays membres et destinés à surmonter la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus.
Source : la Tribune (11 avril)
Quel opportunisme ! Il serait scandaleux que l’UE accepte de verser une aide alors qu’elle a été jusqu’à présent incapable d’aider l’Italie en quoi que ce soit.
Covid-19
L’Europe entrevoit le plateau de l’épidémie
La stabilisation de l’épidémie se confirme mercredi dans les trois principaux pays européens touchés – Italie, Espagne et France –, au vu de la faible progression du nombre de cas, de la hausse des guérisons, voire du moindre afflux aux urgences. En revanche, le flux des décès est reparti à la hausse à Paris et Madrid.
Source : les Échos (8 avril)
La stratégie du confinement, faute de mieux en l’absence de masques et de tests, semble malgré tout porter ses fruits. Mais elle n’est qu’un pis-aller par rapport au port du masque et au dépistage massif, qu’il faudra de toute façon mettre en œuvre pour éviter le retour de l’épidémie. Le gouvernement est-il prêt ?
Didier Raoult : « Il faut que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place »
Didier Raoult a exposé au Figaro sa vision sur la politique en matière de traitement du coronavirus, a affirmé l’efficacité de l’hydroxychloroquine et a dénoncé l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade.
Source : Sputnik (6 avril)
Nous assistons à une polémique ubuesque sur la chloroquine, comme l’ont souligné François Asselineau et Idriss Aberkane. Comment se fait-il que, dans l’urgence d’une crise sanitaire inédite, un traitement proposé par un médecin mondialement reconnu ne soit pas considéré comme une piste intéressante pour sauver dès maintenant des vies en l’absence de tout traitement alternatif à l’heure actuelle ?
Le Covid-19 provoque une envolée du chômage dans le monde
L’Asie est de loin la zone la plus touchée, selon les données de l’OIT (Organisation internationale du travail basée à Genève, en Suisse). Mais les inscriptions explosent aux États-Unis et le chômage partiel grimpe en Europe.
Source : le Figaro (7 avril)
Les secteurs les plus touchés sont, outre le transport aérien et le tourisme, la vente de détail, le secteur manufacturier, les arts et la construction. L’agriculture est moins affectée, et l’éducation relativement protégée (selon The Economist), tandis que Philippe Brassac, directeur général de Crédit agricole, a affirmé dans le Journal du dimanche du 11 avril 2020 que « lui et ses concurrents disposent de liquidités deux à trois fois supérieures à celles d’avant la crise de 2008 ». Combien de morts économiques à terme pour cause de confinement ?
Europe
Coronavirus : la Banque d’Angleterre va financer directement les dépenses du Royaume-Uni
Ce financement monétaire doit permettre au gouvernement britannique de limiter le recours au marché obligataire pour financer les mesures extraordinaires de soutien à l’économie prises dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Applaudi par certains, ce mécanisme reste synonyme de dépenses incontrôlées pour d’autres.
Source : la Tribune (9 avril)
Un tabou néolibéral saute. La vertu des finances publiques obligeait les États à emprunter indirectement sur les marchés, se soumettant ainsi à l’évaluation impitoyable de ces derniers. Mais, en période de crise, l’État reprend son rôle traditionnel de refuge et de prêteur en dernier ressort. Seul un pays souverain peut se permettre ce type de mesure, totalement impossible à envisager au sein de l’UE (art. 123 TFUE).
Turquie : 5 masques par semaine distribués gratuitement à tous les citoyens âgés de 20 à 65 ans
Le chef de l’Office de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a fait savoir que, suivant les instructions du président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan, des masques seront distribués aux citoyens âgés entre 20 et 65 ans.
Source : TRT (6 avril)
La population de la sixième puissance mondiale en viendrait presque à jalouser le soin avec lequel la Turquie s’occupe de ses habitants. Quelles ne sont pas les excuses invoquées par le gouvernement français pour cacher aux Français son impréparation face au risque d’épidémie, mais également sa décision de ne pas rattraper son retard. En France, la fabrication des masques est devenue l’affaire d’ateliers de couture à la maison, et le stock officiel profite de réquisitions autoritaires et opportunistes.
Un pont heureusement désert en raison du confinement s’écroule en Italie
Un pont qui enjambait le fleuve Magra « s’est effondré sur lui-même » à Aulla, dans le nord de l’Italie, faisant un blessé. D’ordinaire très fréquenté, l’ouvrage long de 300 m était presque désert en raison des mesures de confinement liées au coronavirus. Un rapport détaillé a été demandé à la société gérant cette route depuis 2018.
Source : RTS (9 avril)
Un nouveau pont s’écroule en Italie, deux ans après le pont de Gênes. Sous prétexte de réduire la dette publique de certains pays membres de l’UE, Bruxelles incite à la privatisation tous azimuts des routes et infrastructures, remettant ainsi la sécurité des personnes entre les mains d’entreprises dont la vocation est principalement de dégager des profits. Peut-on espérer que le peuple italien comprendra que l’UE est à l’origine de ses malheurs et que sa colère retentira dans toute l’Europe ?
Coronavirus : la mafia vient en aide de manière intéressée aux plus pauvres en Italie
La catastrophe sanitaire en Italie profite à la mafia. Selon le journaliste expert des organisations criminelles Roberto Saviano, la mafia distribue des produits alimentaires et contribue à l’octroi de prêts gratuits aux plus démunis pour s’en attirer les bonnes grâces.
Source : 20 Minutes (10 avril)
Il est inquiétant d’observer que l’Italie s’en remet à nouveau à la traditionnelle mafia pour trouver de l’aide plutôt que de se tourner vers la méga-structure bruxelloise qui l’écrase. Pour autant, notons que l’UE n’est en rien opposée aux États mafieux puisqu’elle prépare en ce moment même l’intégration de l’Albanie en son sein. Voir ici.
International
En pleine pandémie, l’UE soutient le plan d’ingérence de Washington au Venezuela
Alors que l’ONU a appelé à alléger les sanctions économiques dans le contexte de la pandémie, l’Union européenne a annoncé soutenir un plan de Washington qui conditionne cet allègement… à une transition politique au Venezuela, sans Nicolas Maduro.
Source : RT France (4 avril)
Le suivisme ne surprend que ceux qui ignorent que l’Union européenne est le volet civil dont l’OTAN est le volet militaire : les deux sont indissociables comme les deux faces d’une même monnaie. Soumission géopolitique et satellisation économique vont de pair.
Aux États-Unis, plus de 10 % de la population active au chômage en seulement trois semaines
La semaine dernière, 6,6 millions d’Américains se sont inscrits aux allocations chômage. Dans ce contexte, la Réserve fédérale annonce de nouvelles mesures de soutien.
Source : la Tribune (9 avril)
Alors qu’en France le droit du travail protège encore les salariés, il est très favorable à l’employeur aux États-Unis : limogé, l’employé fait son carton et quitte son poste dans la journée, perdant du même coup son assurance santé. Sans mesure d’aide fédérale et en période de pandémie, la situation sociale risque de verser dans le drame pour beaucoup de foyers.
Brésil. L’armée met au pas Bolsonaro… Un coup d’État très discret
Isolé par son inconséquence face au coronavirus, le président d’extrême droite serait écarté par les militaires.
Source : l’Humanité (6 avril)
Porté au pouvoir par une coalition hétéroclite de militaires, de protestants évangéliques et de responsables de l’agro-industrie, Bolsonaro semble privilégier les milieux d’affaires dans cette crise, au risque de menacer la stabilité du pays, et les militaires ne le lui pardonnent pas. Son gouvernement, aux affaires depuis seize mois, peut-il durer dans ces conditions ?
En Égypte, la pandémie enfonce les travailleurs pauvres dans la précarité
L’Égypte a pour l’heure enregistré officiellement 1 450 cas de nouveau coronavirus, dont 94 décès. Pour lutter contre la propagation du virus, un couvre-feu a été décrété le 25 mars : ainsi, les cafés et la plupart des lieux de sociabilité ont été fermés pour plusieurs semaines. Depuis la mi-mars, l’EFB (Egyptian Food Bank) distribue de l’aide alimentaire pour pallier les effets ravageurs de ces mesures préventives sur les foyers les plus pauvres.
Source : la Croix (8 avril)
L’Égypte compte 100 millions d’habitants, avec 1 million de plus chaque année, regroupés sur une longue et mince bande de terre représentant 4 % de la surface du pays sur les bords du Nil. Beaucoup s’entassent dans la promiscuité au Caire ou à Alexandrie, où ils survivent en exerçant de petits métiers. En les condamnant au chômage, le virus menace leur fragile existence.
L’Arabie saoudite déclare un cessez-le-feu au Yémen à cause du coronavirus
La coalition menée par l’Arabie saoudite qui combat les Houthis au Yémen a annoncé un cessez-le-feu de deux semaines afin de freiner la propagation du coronavirus dans un pays déchiré par la guerre, a déclaré l’agence gouvernementale Saudi Press.
Source : CNN (9 avril) – en anglais
Le virus est un prétexte. En réalité, les Saoudiens et leurs alliés sont sur le point de perdre leur sale guerre (pour plus d’infos, voir ici).
—
Vos retours et propositions d’articles sont les bienvenus sur selection_infos@upr.fr.
Pour changer les choses, nous vous invitons également à partager massivement cette revue de presse ! Vous pouvez recevoir chaque semaine le courriel prêt à diffuser sur simple demande à revue-de-presse@upr.fr.
Enfin, vos dons sont très importants pour permettre à l’UPR de continuer à vous fournir encore et toujours du contenu de qualité.
Coordination de la revue de presse : David Pauchet
Rédacteurs : Maxime Forner, Thierry Lacour, Gilles Marceau, Geoffrey Marhoffer, Isabelle Ninvirth, David Pauchet
Relecture : équipe de relecture menée par Jean-Baptiste Villemur
Validation finale : François Asselineau
Débit faible ou difficultés pour visionner sur Youtube ? Vous pouvez télécharger les conférences de l’UPR à partir du site d’un militant sur : http://www.upr1.world/Asselineau.html. Quant aux derniers entretiens d’actualité, ils sont téléchargeables à cette adresse : http://www.upr1.pw.