RETRAITES : à la suite du discours d’Édouard Philippe, François Asselineau appelle à amplifier la mobilisation.

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Communiqué de presse du 11 décembre 2019 – 18h00

Après le discours provocateur prononcé aujourd’hui par Édouard Philippe, François Asselineau appelle à amplifier la mobilisation contre la réforme des retraites, demandée par l’Union européenne et les fonds de pension, notamment américains.

Face au mécontentement populaire, le gouvernement choisit la provocation.

Édouard Philippe a annoncé ce mercredi 11 décembre qu’il maintenait les dispositions essentielles du projet gouvernemental : suppression des différents régimes de retraites, retraite à points, mise en place d’un âge de départ à taux plein à 64 ans.

Il a donc décidé d’ignorer totalement la mobilisation massive des Français de ces derniers jours contre la réforme.

Cette provocation du Premier ministre intervient, en outre, dans une détestable
atmosphère de conflits d’intérêts.

Comme on l’a appris récemment, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, est très lié au monde des assurances privées, et Macron lui-même a multiplié les contacts discrets avec les gérants de fonds de pension, notamment l’Américain Blackrock, qui rêvent de voir un système par capitalisation supplanter progressivement l’actuel système par répartition.(Source : https://www.liberation.fr/checknews/2019/12/09/est-il-vrai-que-macron-a-rencontre-le-groupe-blackrock-specialise-dans-les-fonds-de-pension_1768116)

Même Laurent Berger (CFDT) s’est insurgé contre le discours d’Édouard Philippe alors que, selon Le Parisien, le gouvernement misait sur le ralliement de la CFDT à son projet. (Source : http://www.leparisien.fr/politique/reformes-des-retraites-comment-emmanuel-macron-a-tranche-dans-la-nuit-11-12-2019-8214852.php)

La création d’un faux problème, financièrement inexistant, socialement injuste et politiquement déraisonnable.

La vérité est qu’il n’y a pas de problème de financement des retraites à l’heure actuelle en France, et que les Français ne demandent globalement aucune modification du système en vigueur.

Le fonds de garantie des retraites, mis en place sous Lionel Jospin, allié aux fonds constitués par les différentes catégories professionnelles assurent, en effet, largement la viabilité financière de l’assurance vieillesse telle que nous la connaissons.
En s’attaquant aux retraites, le gouvernement crée un faux problème, tout en mettant sous le boisseau les vrais problèmes, bien réels, que les Français doivent affronter :
– l’appauvrissement massif de la population,
– un chômage structurel de l’ordre de 10 % de la population,
– la désindustrialisation,
– la dégradation des équipements et infrastructures publics,
– le démantèlement des services publics,
– ou encore les guerres incessantes conduites par la France qui occasionnent flux migratoires incontrôlables et drames humains.

Alors même que l’exécutif est très bas dans les sondages d’opinion, la prétendue réforme des retraites apparaît comme socialement injuste et politiquement déraisonnable.

Elle est la preuve que ce n’est pas le gouvernement qui fixe l’agenda politique du pays, mais une force qui lui est supérieure et qui, depuis Bruxelles et Francfort, impose ses volontés au peuple français.