Poutine : Affaibli… ou renforcé ?
Le 24 juin 2023, quelques heures après le début de mutinerie de Prigojine, chef de la société de mercenaires Wagner, le président russe Vladimir Poutine s’est adressé solennellement au peuple russe et au monde, pour dénoncer la traîtrise de Prigojine et affirmer qu’elle serait réprimée au plus vite.
La presse occidentale s’est aussitôt délectée des événements.
Elle a affirmé que cette rébellion contre l’armée russe témoignait de l’affaiblissement de Poutine et de l’état de déliquescence de la Fédération de Russie.
Elle a prédit tout à la fois la fin probable de Poutine et le début d’une guerre civile.
De leur côté, les dirigeants alliés du Kremlin, le Turc Erdogan, le Kazakhstanais Tokayev, le Biélorusse Loukachenko, le Chinois Xi Jinping, le Nord-Coréen Kim Jung-Un, le Vénézuelien Maduro, etc., ont très vite manifesté leur soutien au Président russe, de même que l’ont fait tous les parlementaires russes et le Patriarche orthodoxe de Moscou, Kirill II.
Moins de 24 heures après le début de la mutinerie, Prigojine en annonçait soudain la fin et l’on apprenait qu’il allait s’installer avec ses troupes en Biélorussie, au nord de l’Ukraine.
François Asselineau détricote toute cette affaire, pour comprendre comment Poutine s’est sorti du putsch insurrectionnel du groupe Wagner, dont il avait d’ailleurs très probablement été averti plusieurs jours auparavant par ses services de renseignements.
Encore une fois, dirigeants et médias occidentaux ont fait preuve de leur incompétence et de leur tendance enfantine à prendre leurs rêves pour des réalités.