Pendant que les routes nationales françaises tombent en ruines faute de financement, la France verse – par l’intermédiaire des fonds dits “européens” – 60 millions d’euros à un groupe de BTP chinois pour construire un pont en Croatie.
Les Français sont de plus en plus nombreux à se demander où peut donc bien passer l’argent de leurs impôts.
Beaucoup se demandent pourquoi la République française n’est plus capable de s’offrir des services publics et des infrastructures de première qualité alors qu’elle le pouvait il y a trente ans. Qu’est-ce qui l’oblige soudain à vendre tout son patrimoine public à des sociétés et des fonds d’investissement privés et de surcroît étrangers ?
L’UPR a déjà expliqué de nombreuses fois les principales raisons de ce pillage généralisé de notre patrimoine et de notre appauvrissement collectif. Ces raisons principales sont au nombre de quatre :
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➡️ 1) le principe de la prétendue “concurrence libre et non faussée” figurant dans les traités européens et qui oblige les pays de l’UE à “mettre en concurrence” leurs services publics. Ce principe est précisé et détaillé dans le rapport annuel des “Grandes orientations des Politiques économiques” (GOPÉ)
(En guise d’illustration, on relira notre dossier https://www.upr.fr/actualite/europe/les-gope-grandes-orientations-politique-economique-feuille-route-economique-matignon/ )
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➡️ 2) l’article 63 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) qui pose le principe de la totale liberté de circulation des mouvements de capitaux. Cette disposition donne le feu vert général à toutes les délocalisations industrielles, mais aussi à tous les investissements étrangers en France. Du coup, les fonds d’investissement étrangers, en particulier des “fonds vautours” et des “fonds spéculatifs”, peuvent racheter tout ce qui se vend en France, y compris des éléments essentiels de notre patrimoine public et privé (cf. aéroport de Toulouse vendu par Macron à des escrocs), que la Commission européenne nous force par ailleurs à vendre au même moment…
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➡️ 3) la 3e raison tient aux politiques continuelles de récession économique qui sont menées afin, prétendument, de sauver l’euro. Ces politiques forcent l’État à réduire perpétuellement ses dotations aux différents départements ministériels, notamment en matière d’investissements.
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➡️ 4) enfin, la 4e raison principale tient au fait que notre participation à l’UE nous coûte des sommes de plus en plus faramineuses – en termes de “contribution nette” au budget européen. Ce qui a pour conséquence incroyable que la France dépense, par l’intermédiaire des fonds dits “européens”, des sommes considérables pour améliorer les infrastructures dans des pays étrangers, alors qu’elle n’a pas cet argent pour entretenir décemment ses propres infrastructures à domicile.
? Un nouvel exemple de cette politique ahurissante vient d’être largement médiatisé aujourd’hui 23 avril 2019.
BFMTV nous a appris en effet que le géant public chinois du BTP – l’entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC) – est en train de mener à bien la construction d’un pont “stratégique” en Croatie, financé par les fonds de l’Union européenne.
Le futur ouvrage, long de 2,4 km et haut de 55 mètres au-dessus de la mer, a été attribué à l’entreprise chinoise parce qu’elle était plus rapide et moins chère que les autres soumissionnaires et que ce pont devrait être achevé en 2021. La Croatie étant membre de l’UE, la Commission européenne a décidé de prendre en charge 85 % du coût de l’ouvrage en lui allouant 357 millions d’euros.
La France payant à peu près 17 % du budget européen, cela signifie que les Français ont donc versé quelque 60 millions d’euros pour la réalisation de ce pont croate par une entreprise chinoise.
Encore ne s’agit-il que d’une première enveloppe puisque l’UE finance également la réalisation d’infrastructures d’appui, comme la construction de routes d’accès, y compris des tunnels, des ponts et des viaducs, ainsi que la construction d’une voie de contournement de 8 km de long près de la ville croate de Ston et des travaux de modernisation de la route existante sur la presqu’île de Peljesac.
? CONCLUSION : UNE POLITIQUE SUICIDAIRE ET MENSONGÈRE
La France verse donc des dizaines de millions d’euros pour la construction d’un pont gigantesque en Croatie par des entreprises chinoises – et pour la construction des infrastructures avoisinantes – au moment même où un rapport officiel du ministère français des Transports a alerté l’opinion publique sur l’état alarmant de notre réseau routier.
On a appris en effet à l’été 2018 que 30 % des 12 000 ponts que compte le réseau routier national français non concédé sont à réparer. Surtout, 7 % d’entre eux sont tellement dégradés qu’ils présentent « à terme un risque d’effondrement ». (source : https://www.lemonde.fr/securite-routiere/article/2018/08/15/un-pont-sur-trois-a-besoin-de-reparations-sur-les-routes-nationales-francaises-selon-un-rapport_5342799_1655513.html )
Pour parachever ce scandale, rappelons que les européistes ont le culot, en ces temps de campagne électorale européenne, de nous affirmer que l’Union européenne aurait vocation à faire contrepoids… à la Chine !
La tête de liste du PS-Place publique Raphaël Glucksmann a ainsi osé lancer que « le destin que promettent les souverainistes, c’est un destin de laquais. Un destin de laquais de l’empire chinois, de laquais de l’empire russe, de laquais de Donald Trump. Et ça à un moment, il faut le dire et l’enregistrer. La seule manière dans ce monde extrêmement dangereux d’être vraiment souverain, c’est l’Europe. »
(source : https://www.upr.fr/actualite/deja-abandonne-par-ses-maigres-troupes-raphael-glucksmann-se-trompe-de-laquais/ )
Il faut espérer qu’une politique aussi délirante entourée de tant de mensonges va être bientôt sanctionnée dans les urnes par le peuple français, enfin réveillé de ces chimères mortelles.
FA
23/04/2019
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.