Le parlement autrichien refuse d’organiser le référendum sur la sortie de l’Autriche de l’UE qui avait été demandé par une pétition signée par plus de 260 000 citoyens
Une vidéo à partager en masse : Le parlement autrichien refuse d’organiser le référendum sur la sortie de l’Autriche de l’Union européenne qui avait été demandé par une pétition signée par plus de 260 000 citoyens.
Le 3 juillet dernier, j’avais relayé une information très intéressante, complètement passée sous silence par les grands médias français, concernant l’Autriche. À savoir que, suite à une initiative lancée par des citoyens autrichiens hors parti, une pétition avait réuni les signatures – dûment enregistrées en mairie – de 261 159 citoyens autrichiens (soit 4,12% de l’électorat du pays) pour demander la sortie de l’Union européenne et l’organisation d’un référendum sur la question. (cf. http://www.upr.fr/actualite/referendum-sur-la-sortie-de-leuro-apres-le-royaume-uni-lautriche )
À la différence de la Suisse – où une pétition recueillant le quota requis entraîne obligatoirement l’organisation d’un référendum -, le parlement conserve, en Autriche, le pouvoir souverain de donner suite ou pas à la demande de référendum d’une pétition citoyenne. Comme je l’avais alors précisé, le parlement de Vienne se voyait donc désormais contraint par la Constitution autrichienne d’étudier officiellement cette demande, afin de décider si cette pétition justifiait ou non l’organisation d’un référendum.
Les grands médias français, qui avaient gardé le silence le plus total sur cette demande, ont aussi gardé le silence complet sur la façon dont la procédure s’est ensuite déroulée et sur la décision, prise il y a quelques jours par le parlement autrichien, d’enterrer purement et simplement la demande de référendum.
C’est la raison pour laquelle je crois utile que l’UPR relaye cette information et les détails qui l’accompagnent.
UNE VIDÉO À REGARDER ET À PARTAGER EN MASSE
Pour cela, je ne peux pas mieux faire que renvoyer les lecteurs au visionnage du site Internet autrichien qui relaie régulièrement et de manière synthétique les faits et gestes de l’Initiative citoyenne de demande de referendum sur la sortie de l´UE de l´Autriche.
Une vidéo du 29 janvier dernier vient tout juste d’y être publiée – AVEC TRADUCTION EN LANGUE FRANÇAISE – et je conseille très vivement à mes lecteurs de la regarder (elle ne dure que 12’28’’).
(J’en profite pour remercier notre jeune adhérent, Maximilien, qui a vécu une dizaine d’années à Vienne (Wien), né de père français et de mère autrichienne et qui parle un allemand parfait, car c’est lui qui m’a signalé ce lien.)
Le visionnage de cette vidéo révèle plusieurs choses très intéressantes :
a)- on y voit Mme Inge Rauscher, porte-parole de l’Initiative populaire autrichienne pour la sortie de l’Europe, lancer un appel aux 183 députés du Conseil national devant lesquels elle avait été autorisée à s’exprimer. Elle leur a lancé les fortes paroles suivantes : « Saisissez la séance plénière de demain pour le renouvellement d’une Autriche libre, neutre et indépendante de Bruxelles et de Washington ! Renoncez à vous soumettre au club et ayez le courage de décider d’un référendum sur une sortie de l’UE ! ».
Ces propos permettent de voir que la soumission complète de l’Union européenne à Washington est parfaitement perçue par les citoyens autrichiens qui ont signé la pétition.
b)- on mesure aussi, à plusieurs interventions, à quel point le souhait des Autrichiens favorables à la sortie de l’UE est corrélé à leur soif de liberté et d’indépendance nationale, mais aussi à leur volonté de rester dans un pays neutre, non assujetti à l’OTAN.
Je rappelle en effet que l’Autriche a proclamé sa neutralité par un Traité d’État du 15 mai 1955 et qu’elle entend officiellement rester depuis lors à l’écart de tout bloc militaire, et notamment de l’OTAN. Or, comme le savent les lecteurs des analyses de l’UPR, l’article 42 du TUE entraîne l’Autriche, au corps défendant de ses citoyens, dans des alliances qui nous conduisent tout droit à la guerre.
c)- la remarque précédente permet de réaliser aussi que les motivations des Autrichiens qui souhaitent quitter l’UE, si elles recoupent les nôtres pour une très large part, ne les recoupent pas totalement.
Ni l’UPR ni la très grande majorité des Français ne souhaitent que la France proclame officiellement sa neutralité dans toute action militaire que ce soit. Ce serait d’une part incompatible avec notre statut de grande puissance afférent à notre siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce serait d’autre part faire de la France une pièce de musée et non plus un acteur de l’histoire. Ce serait enfin risquer de désarmer la France face aux menaces extérieures, qui sont beaucoup plus présentes et fortes que sur la petite Autriche enclavée et sans responsabilité mondiale.
d)- la vidéo nous révèle également à quel point les députés des grands partis autrichiens sont aussi méprisants et déconnectés de l’opinion de leur peuple que le sont les députés de LR, du MODEM ou du PS.
Le fait que plusieurs députés bavardent entre eux ou jouent sur leur téléphone portable, pendant que la question de l’organisation du référendum est posée en séance plénière dans l’hémicycle, témoigne à la fois de l’impudence et du mépris de ces élus. Ils n’ont plus aucune réflexion personnelle ni conscience démocratique, ils ne font qu’appliquer à la sauvette les instructions de vote des appareils politiques européistes auxquels ils appartiennent.
e) enfin, il est très intéressant de noter à quel point les grands médias autrichiens sont aussi verrouillés que les grands médias français.
Cette vidéo nous informe en effet que la pétition citoyenne pour la sortie de l’UE est parvenue à atteindre plus de 260 000 signatures représentant plus de 4% des électeurs autrichiens, et cela sans que les grands médias du pays n’en parlent à peu près jamais.
Cette dernière remarque constitue une nouvelle preuve que le verrouillage médiatique qui est opposé à l’UPR en France n’est pas de notre faute. Contrairement à ce qu’affirment certains critiques, notre absence des grands médias ne résulte pas du fait que nous ne « saurions pas comment nous y prendre avec les journalistes ». Car les citoyens autrichiens qui veulent faire sortir leur pays de l’UE ont été confrontés au même verrouillage. De même que nos partenaires de l’EPAM en Grèce ou de l’IPU en Finlande, qui se heurtent, eux aussi, au silence quasiment total des médias.
CONCLUSION
L’exemple autrichien nous prouve, hélas, que la chape de plomb des médias contre tout mouvement qui essaye de faire sortir un pays de l’Union européenne n’est pas une spécificité française : cette chape de plomb et d’intimidation s’est abattue sur tout le continent, Royaume-Uni excepté.
Toutes ces informations venues d’Autriche nous confirment que ce n’est pas seulement la France mais tous les peuples d’Europe qui sont concernés. L’Union européenne est bel et bien une entreprise totalitaire, liberticide et belliciste, qui a transformé le continent européen en une prison des peuples.
Toute l’Histoire de l’Europe est là pour nous apprendre que cette prise de conscience est le prélude à l’effondrement de cette entreprise dictatoriale et inhumaine.
François ASSELINEAU
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.