Le TLTRO III de la BCE ou la folie des grandeurs : Plans de relance chapitre n°4
Enregistrée le 15 juillet 2020
A travers le TLTRO III, la BCE continue sa fuite en avant en allant toujours plus loin dans la démesure pour sauver à tout prix l’euro. Ce TLTRO III semble être la nouvelle drogue de la banque centrale européenne qui en veut toujours plus, en augmentant à chaque fois les risques.
Sommaire :
00:13 TLTRO III (Targeted longer term refinancing operations)
05:04 1er constat : Les montants engagés dans le TLTRO III sont considérables
06:24 2e constat : la Banque Centrale Européenne est obligée de soutenir les banques pour sauver l’euro
08:49 3e constat : les interventions de la BCE rendent artificiel l’ensemble du fonctionnement du système financier.
17:13 Conclusion : les juges allemands de Karlsruhe sont à nouveau saisis
21:25 Solution : sortir au plus vite de la zone euro qui est vouée à disparaître
En quoi consiste le TLTRO III
Le TLTRO III de la Banque Centrale Européenne (opération de refinancement à plus long terme) propose des méga prêts aux banques de dépôts à taux bonifiés négatifs. Ces prêts sont accordés sous condition que les banques maintiennent leur encours de crédit pendant au moins un an. Non seulement la BCE use de taux d’intérêt négatifs mais en plus elle accepte en garantie des créances dégradées (mal notées par les agences de notation).
Les montants du TLTRO III sont colossaux
Les taux directeurs très favorables ont poussé 742 banques commerciales à demander pour 1310 milliards d’euros de prêts. Mais, une partie de ces 1310 euros seront utilisés par les banques pour rembourser d’autres emprunts (notamment ceux du TLTRO II). On peut donc estimer que seulement 549 milliards d’euros sont des injections nettes de liquidités. Ce qui reste un volume très élevé.
Pourquoi la BCE est-elle obligée de soutenir les banques
La BCE est obligée de soutenir les banques de la zone euro (notamment à travers le TLTRO III) pour deux raisons. La première c’est que les banques sont fragilisées par la politique monétaire des taux bas imposée par la l’Union Européenne. La seconde c’est que le secteur bancaire souffrent notamment de la digitalisation de la relation client (en France, perte de 17 000 emplois en 7 ans passant de 377 000 salariés à 360 000 entre 2012 et 2019).
Ce TLTRO III est un volet de la politique pour sauver l’euro
Tous les économistes sérieux s’accordent sur le fait que cette politique monétaire rend de plus en plus artificiel l’ensemble du fonctionnement du système européen de banques centrales. Toutes ces interventions pour maintenir des taux bas, fragilisent de plus en plus le système financier au risque de nous entrainer dans une nouvelle crise financière. Cet état de fait est paradoxal pour une institution sensée promouvoir le libéralisme.
Les 5 plans de relance de l’UE
Cette vidéo est la dernière d’une série de 4 vidéos. La première présentait les 5 plans de relance de l’UE. La deuxième portait sur l’initiative Macron-Merkel. La troisième sur le PEPP de la BCE.
Cette vidéo fait par ailleurs allusion à un article de décembre 2018 intitulé la fin du quantitative easing et ses risques.