L’affaire Volkswagen plonge l’Union européenne dans un nouveau scandale
Le très sérieux et très bien informé journal britannique “Financial Times” a révélé l’existence de courriers entre des commissaires européens qui s’inquiétaient, deux ans avant le scandale Volkswagen, de la possibilité que les tests sur les véhicules diesel soient truqués.
Le quotidien économique anglais affirme ainsi que les autorités européennes ont ignoré un avertissement du commissaire à l’environnement, Janez Potocnik, qui aurait mentionné ce problème dans une lettre adressée en février 2013 au commissaire à la politique industrielle, Antonio Tajani.
M. Potocnik aurait écrit : « Il y a des préoccupations répandues sur le fait que la performance [des moteurs] ait été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d’une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte. »
La Commission européenne a réagi ce lundi 26 octobre, en affirmant qu’elle était bien au courant du problème, mais qu’elle l’avait signalé, contrairement à ce qu’affirme le quotidien britannique : « Ça n’a jamais été un secret. Ces défaillances ont amené la Commission à sonner l’alarme régulièrement dans des rapports et des discours, disponibles sur Internet depuis plusieurs années. C’est pour cela que nous avons œuvré pour que les tests reflètent les vrais niveaux de pollution. »
Commentaires
Ce méli-mélo incroyable fait immédiatement surgir plusieurs questions :
– Si, comme elle le prétend, la Commission européenne a alerté à ce point l’opinion, y compris sur Internet, pourquoi les industriels allemands et le gouvernement allemand n’ont-ils pas réagi ?
– Et pourquoi les autorités américaines, toujours à l’affût de ce qui pourrait nuire à l’industrie européenne, ont-elles attendu 2 ans avant de dénoncer publiquement ce scandale – que la Commission affirme avoir rendu public 2 ans avant ?!?
– De quelle impunité les actionnaires de Volkswagen bénéficiaient-ils, alors que la Commission européenne n’est jamais avare pour lancer des mesures coercitives contre les entreprises pour infraction à la concurrence pure et parfaite ?
En bref, la Commission et le Conseil des ministres de l’Union européenne sont-ils peuplés d’incapables ou d’escrocs ? Des deux peut-être ?
François Asselineau
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.