La mort clinique du “Villepinisme”
Dominique de Villepin avait porté haut les couleurs de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU en mars 2003, en s’opposant de façon magistrale à la guerre voulue par le clan Bush contre l’Irak.
Malheureusement, ce qui aurait pu être un grand retour d’une politique gaullienne s’est perdu ensuite dans les sables de la compromission politicienne et dans les méandres des petits calculs de carrière personnelle.
Ainsi Dominique de Villepin a signé, en 2004, le projet de Constitution européenne (en tant que ministre des affaires étrangères).
Puis il a appelé à voter Oui au référendum du 29 mai 2005.
Puis il a mené une politique totalement européiste (en tant que Premier ministre), jetant, en avril 2006, quelque 2 millions de manifestants dans la rue contre son projet de “Contrat Première Embauche” qu’il avait voulu faire passer en force pour complaire à Bruxelles.
Puis il a approuvé le traité de Lisbonne de 2008 qui a bafoué le Non de 55% des Français au référendum de 2005.
En 2010, il a créé un nouveau parti, au nom attractif : “République solidaire”. Il n’y avait hélas que le nom qui était attractif : il ne s’agissait que d’un énième parti de fausse opposition, ne poussant aucune analyse jusqu’au bout, passant sous silence le rôle de Washington dans la prétendue « construction européenne » et proposant bien entendu, comme tous les autres partis, de construire « une autre Europe ».
La déception de ses partisans fut immense.
Après l’affaire Clearstream et sa relaxe, Dominique de Villepin a démissionné du barreau de Paris le 1er juillet 2015, pour se consacrer pleinement au monde des affaires.
Il a transformé le périmètre de son entreprise “Villepin International” en une société de « nature commerciale » aux activités multiples (« conseil en management et en stratégie, analyse des risques politiques et des enjeux économiques, réalisation d’études, d’audits et de préconisations, tenue de conférences et de forums, intermédiation en vue de rapprochements, présentation et publication d’exposés ou d’analyses »). Ce qui lui a valu un long reportage sur Paris Match en août dernier : http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Villepin-lache-le-barreau-pour-le-business-Nouvelle-carriere-814783
La rumeur parisienne veut qu’il soit surtout actif dans certains pays du Golfe arabo-persique.
Aujourd’hui, une simple consultation du site Internet de son parti “République solidaire” confirme de façon tragi-comique que le “villepinisme” a disparu : http://www.republiquesolidaire.fr (notre photo est un saisie d’écran de la page d’accueil de ce site.)
Cerise sur le gâteau : au moment où ces lignes sont écrites, Wikipedia français – qui refuse toujours que l’UPR ait une page au motif que notre mouvement serait “non représentatif” [sic] -, indique en revanche toujours que République Solidaire compterait “entre 15 000 et 20 000 adhérents”. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_solidaire
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.