LA LISTE « ENSEMBLE POUR LE FREXIT » PERMET À L’UPR, AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES, DE RÉALISER SON MEILLEUR SCORE LORS D’UNE ÉLECTION NATIONALE

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Les résultats définitifs créditent la liste « Ensemble pour le Frexit » présentée par l’UPR de 1,17 % des suffrages exprimés aux élections européennes du 25 et 26 mai 2019. 


Nous avons recueilli 265 967 voix, alors que nous n’en avions rassemblé que 76 907 aux élections européennes précédentes de 2014 (soit + 189 060 voix). Multipliant par trois son résultat aux élections européennes de 2014 (0,41 %), accroissant d’un tiers le résultat à l’élection présidentielle de 2017 (0,92 %), et multipliant par près de deux son résultat aux élections législatives suivantes (0,67 %), l’UPR obtient le plus haut score national de son histoire. Même si ce score demeure modeste, et en retrait par rapport aux espérances nourries par nos adhérents et sympathisants, l’UPR compte ainsi parmi les rares formations politiques à avoir amélioré ses scores de 2014 et de 2017. 

Soulignons en effet que la France Insoumise a perdu les deux tiers des voix qui s’étaient portées sur M. Mélenchon à la présidentielle de 2017, que les Républicains ont divisé par 2,4 le nombre de voix obtenues pour M. Fillon, que DLF a vu s’évaporer 30 % des voix portées sur M. Dupont-Aignan en 2017 et que Génération.s a perdu la moitié des suffrages recueillis par M. Hamon il y a deux ans. Le score – moitié moindre de celui de l’UPR – obtenu par M. Philippot confirme une nouvelle fois l’adage selon lequel les électeurs français “préfèrent toujours l’original à la copie”.  

L’ensemble de ces résultats prend place dans un contexte bouleversé depuis six mois par le mouvement des Gilets jaunes et par la montée de la contestation de la présidence Macron et de la dissipation des illusions qu’elle avait suscitées. 

La grande majorité des électeurs a voté comme le lui ont implicitement suggéré les médias et les instituts de sondage. Le duel factice entre la République en Marche et le Rassemblement national a été continuellement promu depuis le début de la campagne, par les commentateurs et par l’Élysée lui-même, qui avait présenté le Rassemblement national comme son opposant officiel.  

C’est un triste résultat puisque les Français désinformés qui ont voté pour le Rassemblement national ont sous-estimé le fait que ce parti, présent depuis 35 ans au Parlement européen, y a surtout brillé par son absence. Les résultats doivent également être interprétés à la lumière de la présence de 34 listes. Quand bien même toutes n’étaient pas des listes sérieuses, on a compté jusqu’à 24 bulletins de vote différents dans des grandes villes comme à Paris.

Cette multiplicité des listes n’a pu que contribuer à une dispersion des suffrages et à la focalisation du public sur le duel médiatiquement promu entre Mme Loiseau et M. Bardella. L’UPR déplore également que de véritables débats de fond sur les problèmes immenses posés par la construction européenne aient été une nouvelle fois éludés. 

Dans tous les débats organisés sur les grandes chaînes de télévision, les problèmes les plus fondamentaux que sont la viabilité de l’euro, l’alignement diplomatique et militaire de l’Union européenne sur l’OTAN, la préservation de l’unité nationale, la sauvegarde de la démocratie et l’impossibilité concrète de changer les traités européens, ont été systématiquement ignorés. 

La plupart des candidats ont ainsi été libres d’exposer  sans vergogne leurs programmes dans nombre de domaines sans jamais prendre en considération qu’ils seraient doublement inapplicables :
– d’une part parce que la grande majorité des autres États de l’Union européenne n’en voudraient pas, 
– d’autre part parce que les parlementaires européens n’ont pas le pouvoir de changer les traités. 

Ces tours de passe-passe ont ainsi permis à la plupart des têtes de liste de promouvoir – comme à l’accoutumée depuis quarante ans – des projets de changement d’Europe qui ne verront jamais le jour, et cela sans qu’aucun journaliste ou autorité quelconque ne dénonce cette avalanche de fausses promesses et de “fake news”. 

Les électeurs qui ont par exemple cru qu’ils agiraient en faveur de l’environnement parce qu’ils votaient pour EELV, ou pour la cause animale parce qu’ils votaient pour le Parti animaliste, se rendront peut-être compte que la construction européenne est, par nature, anti-écologiste et nuisible au bien-être animal, et qu’aucune élection au Parlement européen n’y peut rien changer.

Quant au seuil de représentativité des partis dans le mode de scrutin à la proportionnelle, l’UPR constate, non sans ironie, l’absence d’harmonisation entre les pays de l’Union européenne. Cette harmonisation, soi-disant réalisable, d’après les partis pro-européens, sur des sujets stratégiques et ce, malgré les intérêts nationaux divergents, n’est même pas applicable, a minima, pour les règles du mode de scrutin entre les pays.

L’Allemagne, par décision du Tribunal constitutionnel fédéral, a décidé que l’imposition d’un seuil électoral était inconstitutionnel pour les élections européennes. 
Si la France avait appliqué la même règle que l’Allemagne, l’UPR, avec son résultat, aurait obtenu un siège au Parlement européen et François Asselineau aurait été élu.
Dans quelques semaines, une fois que les lampions de la fête électorale se seront éteints, les Français se rendront compte que cette élection n’a servi à rien et que les problèmes abyssaux posés par la construction européenne continueront de s’aggraver. 

La principale note positive que l’UPR retire de ces élections tient dans le fait que notre mouvement a pu faire passer plus que jamais auparavant ses analyses en faveur du Frexit. Même si cela ne s’est pas suffisamment concrétisé dans les urnes, nous avons contribué à semer les graines de la future libération de la France.