La France perd sa prestigieuse maison d’édition scientifique EDP Sciences, vendue à 100 % à l’Académie des sciences de Chine.
L’agence de presse chinoise Xinhua (Chine Nouvelle) a annoncé il y a quelques jours (le 22 novembre 2019) le rachat définitif d’une prestigieuse maison d’édition scientifique française, Édition Diffusion Presse Sciences SA (EDP Sciences), par la maison d’édition chinoise China Science Publishing & Media Ltd (CSPM), filiale à 75 % de l’Académie des sciences de Chine.
EDP Sciences est le nom actuel de la « Société du Journal de physique et Le Radium » créée en 1920 par la Société française de physique.
Elle avait été fondée à l’époque par des savants et des lauréats français du prix Nobel, tels que Marie Curie, Louis de Broglie et Jean Perrin. Son activité s’est depuis lors étendue hors de la physique à de multiples domaines scientifiques. Elle édite 75 différents périodiques chaque année, dont 58 en anglais et 17 en français.
La cérémonie de cession de 100 % des participations s’est tenue à Paris le 13 novembre 2019, en présence des représentants des quatre sociétés savantes, anciens copropriétaires d’EDP :
– la Société française de physique (77,7 % des parts),
– la Société chimique de France (19,4 %),
– la Société française d’optique (2,5 %),
– et la Société de mathématiques appliquées et industrielles (0,4 %).
La valeur de vente de la société EDP Sciences a été fixée à 12 millions d’euros.
Le prix final de la transaction a été ajusté le jour de la cession définitive pour prendre en compte le passif net et le fonds de roulement net à la date de réalisation de la vente.
Lin Peng, président de la CSPM, s’est félicité que la maison d’édition ex-française EDP soit désormais une filiale en propriété exclusive de la maison d’édition chinoise CSPM.
Il a précisé que ce rachat constitue une étape importante pour la stratégie de la CSPM qui vise à prendre place parmi les périodiques scientifiques de premier rang mondial.
Il est important de souligner que l’Académie des sciences chinoise – dans un communiqué de presse publié le 1er juillet 2019 et alors que la transaction n’était pas conclue – avait déjà précisé clairement que son objectif était d’étendre son influence à l’étranger, en particulier en France et en Europe.
Commentaires : des “dirigeants” français qui ne dirigent plus rien.
L’État verse chaque année une cotisation nette de 9 milliards d’euros (c’est-à-dire 9 000 millions d’euros) à l’UE – notamment pour construire des routes dans les pays de l’Est – mais n’avait pas 12 millions d’euros pour conserver à la France sa prestigieuse maison d’édition scientifique de renommée mondiale.
Il est un fait que l’édition scientifique aux prises avec le mouvement vers l’accès libre et gratuit aux résultats de la recherche est depuis quelques années en pleine tourmente.
Elle est dominée par quatre éditeurs commerciaux qui contrôlent plus de 50 % des publications et n’entendent pas perdre les positions acquises. Dans ce contexte, la survie des maisons d’édition de taille plus modeste comme EDP Sciences est délicate. D’ailleurs, nombre de telles entreprises ont déjà été absorbées par l’une des grandes maisons de l’édition.
C’est en partant de ce constat que les quatre sociétés savantes françaises qui ont vendu ce joyau essaient de rassurer le public en usant de la langue de bois. Elles affirment que “EDP Sciences bénéficiera des compétences et des ressources de CSPM, ce qui lui permettra d’assurer son développement dans les meilleures conditions possibles et de répondre pleinement aux attentes des communautés scientifiques françaises, européennes, et chinoises”.
Il est cependant consternant de voir que la France vient de perdre le contrôle de sa seule entreprise de diffusion scientifique de taille raisonnable, qui possédait de surcroît une très bonne réputation, non seulement auprès des scientifiques français mais aussi auprès des scientifiques du monde entier.
Compte tenu de l’implication d’EDP Sciences dans toutes les branches d’activité des organismes de recherche français, il était pourtant du devoir du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) d’entrer au capital de l’entreprise.
Cette nationalisation aurait non seulement permis à la France de conserver son unique maison de diffusion scientifique d’excellente renommée et de taille raisonnable, mais aussi de se doter d’un outil efficace pour la mise en œuvre des préconisations du Comité pour la Science ouverte (CoSo).
Par sabotage conscient ou inconscient, nos “dirigeants” acceptent passivement de voir la France saignée à blanc – par l’intermédiaire de nos versements nets de 9 000 millions d’euros par an à l’UE – pour aller construire des infrastructures routières en Croatie, Bulgarie, Slovaquie, Roumanie, Estonie, Lettonie, etc.
Dans le même moment, nos “dirigeants” imposent à la France des coupes budgétaires drastiques pour se plier aux injonctions de la Commission européenne. Ils n’ont donc pas estimé avoir les 12 millions d’euros nécessaires pour conserver EDP Sciences à la France.
Et comme toutes les restrictions aux mouvements de capitaux sont interdites entre la France et la Chine en application de l’article 63 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), nos “dirigeants” n’ont pas non plus les moyens juridiques pour interdire la prise de contrôle d’une maison d’édition française par des capitaux étrangers.
En bref, nos “dirigeants” ne dirigent plus rien et laissent la France s’anéantir jour après jour, et dans tous les domaines, au nom de leur docilité servile à la secte européiste.
FA
29/11/2019
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Sources :
http://french.xinhuanet.com/2019-11/22/c_138575330.htm
et
http://smai.emath.fr/spip.php?breve286
et
https://www.redactionmedicale.fr/2019/07/nos-%C3%A9diteurs-fran%C3%A7ais-vendus-aux-chinois-le-cas-dedp-sciences.html
et le TFUE , notamment le fameux article 63 https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:88f94461-564b-4b75-aef7-c957de8e339d.0010.01/DOC_3&format=PDF
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.