Il y a 11 ans, la CIA avait réfléchi à un attentat sous faux pavillon commis par l’US Navy contre des pétroliers dans le détroit d’Ormuz sous la forme d’embarcations maquillées en vedettes torpilleurs iraniennes.
➡️ Jérôme Yanez, notre responsable pour les questions d’écologie et d’environnement, a fort opportunément retrouvé un extrait saisissant du livre “Or Noir” de Matthieu Auzanneau, paru aux éditions de “La Découverte” en 2015, p. 583.
Reprenant une information du journaliste américain d’investigation Seymour Hersh publiée dans le journal New Yorker, cet extrait décrit précisément l’état des projets d’actions contre l’Iran étudiés par la CIA en 2008, il y a donc 11 ans, projets qui auraient été abandonnés mais qui ressemblent furieusement à ce qui est en train de se passer en cette mi-juin 2019 dans le détroit d’Ormuz.
À savoir que les services secrets américains étudiaient, “début 2008”, la création d’un “faux casus belli entre les États-Unis et l’Iran” et “une “opération secrète de déstabilisation de l’Iran”, prenant la forme d’une attaque de pétroliers par “des commandos de l’US Navy à bord d’embarcations maquillées en vedettes torpilleurs iraniennes”.
➡️ Du reste, on vient d’apprendre que Yutaka Katada, PDG de la société japonaise qui exploite le pétrolier Kokuka Courageous, touché par une explosion, a réfuté la version américaine des événements, en déclarant :
« On nous a signalé que quelque chose a volé vers le navire. L’endroit où le projectile a frappé était nettement au-dessus de la ligne de flottaison, donc nous sommes absolument sûrs qu’il ne s’agissait pas d’une torpille. Je ne pense pas qu’il y avait une bombe à retardement ou un objet posé sur le côté du navire. Une mine n’endommage pas le navire au-dessus du niveau de la mer. Nous ne savons pas exactement ce qui a frappé, mais quelque chose a volé vers le navire.»
Conclusion : si la France était la France…
Si la France était la France, le gouvernement français devrait prendre immédiatement l’initiative de demander une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU – dont elle est encore membre permanent malgré les manœuvres allemandes et européistes – afin d’étudier ce qui se passe dans le détroit d’Ormuz.
La France devrait notamment demander la convocation devant l’instance suprême de l’ONU :
➡️ de l’armateur japonais pour qu’il fasse part de son témoignage et des constatations de son équipage ;
➡️ du journaliste d’investigation américain Seymour Hersh pour qu’il témoigne du plan d’attaque sous faux pavillon dont il avait fait état dans les colonnes du New Yorker.
Il y va peut-être de la paix du monde.
François Asselineau
17 juin 2019
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.