== 30 septembre 2019 == NOUVEAU RÉTROPÉDALAGE DU JOURNAL LE MONDE : LE REFERENDUM SUR LE BREXIT N’A ENTRAÎNÉ AUCUN EXODE DES EMPLOIS DE LA CITY !
Six jours après son premier rétropédalage sur les conséquences du Brexit, le journal Le Monde poursuit son virage à 180° en annonçant aujourd’hui que les prophéties catastrophistes sur l’exode d’employés britanniques pour cause de Brexit étaient… fausses.
Il y a 6 jours, le 24 septembre, nous avions signalé que le journal Le Monde venait de publier un article pour le moins surprenant puisqu’il allait à contre-courant de toutes ses analyses. À savoir que le grand quotidien du soir, après avoir assuré à ses lecteurs, depuis plus de 3 ans et demi, que le Brexit provoquerait une catastrophe économique et qu’un Brexit sans accord plongerait le Royaume-Uni dans l’apocalypse, avait soudain publié une “chronique” expliquant que toutes ces prophéties étaient fausses.
Source : https://www.upr.fr/actualite/pas-dapocalypse-en-cas-de-brexit-no-deal-le-journal-le-monde-commence-un-formidable-retropedalage-et-prend-date-pour-lavenir-en-se-dissociant-de-sa-propre-propagande/
Ce 30 septembre, le même journal Le Monde poursuit son virage à 180° en annonçant à ses lecteurs que l’exode massif d’employés britanniques, et notamment d’employés de la City, n’a pas eu lieu.
LE RAZ DE MARÉE PROPHÉTISÉ S’EST RÉVÉLÉ N’ÊTRE QU’UNE « GOUTTE D’EAU IMPERCEPTIBLE » !
La description du journal prend le contrepied exact de la propagande dont il a abreuvé ses lecteurs depuis 3 ans :
« Dans les mois qui ont suivi le résultat du référendum de juin 2016 sur le Brexit, le verdict était tombé, tranchant comme un ordre de vente dans une salle de marché : la City allait perdre 35 000 emplois si le Royaume-Uni choisissait le Brexit dur, hors du marché unique, selon les calculs du cabinet Oliver Wyman.
Le choc passé, et les entreprises entrant réellement dans les préparatifs, les prévisions ont progressivement été revues à la baisse : 15 000 puis 10 000 emplois allaient être perdus…
Le 19 septembre, le dernier baromètre du cabinet EY, basé sur les déclarations des 222 plus grosses entreprises financières, est entré dans l’infiniment petit.
Pour l’instant, seuls 1 000 emplois ont effectivement été délocalisés. Une goutte d’eau, imperceptible à l’échelle du centre financier de Londres. »
Tout comme dans son article d’il y a 6 jours, le journal Le Monde met encore quelques formes pour éviter que les lecteurs ne se rendent compte trop vite à quel point il leur a raconté des sornettes.
Ainsi l’article annonce que « 7 000 emplois pourraient être délocalisés dans l’avenir proche ».
Mais on sent que Le Monde n’a plus très envie de jouer aux croquemitaines puisque le journaliste poursuit ainsi :
« Reste que l’exode n’a pas eu lieu. “Je suis très optimiste pour l’avenir de notre centre financier”, affirme Catherine McGuinness, qui dirige la City of London Corporation, un des principaux lobbys de la finance londonienne. Elle se bat pourtant contre les effets du Brexit et estime que son effet sera négatif. “Mais les conséquences seront beaucoup plus lentes que ce qu’on pensait.” »
« Dans ce contexte, pourquoi donc la City passe-t-elle son temps à s’inquiéter du Brexit ? “J’aimerais bien le savoir”, s’interroge William Wright. Directeur de New Financial, un groupe de réflexion spécialisé dans la finance, l’homme n’est lui non plus guère suspect de sympathie envers le Brexit, qu’il combat, mais il estime que les craintes sont surestimées. »
Source : https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/30/brexit-a-la-city-l-exode-n-a-pas-eu-lieu_6013596_3234.html
COMMENTAIRES : LA PROPAGANDE DES EUROPÉISTES FRANÇAIS EST RIDICULISÉE
Il est utile de rappeler ici le flot de propagande apocalyptique qui a été déversé sur les Français depuis plus de trois ans et demi pour leur faire croire que le Brexit entraînerait un exode massif des cadres et employés britanniques.
Ainsi, parmi tant et tant d’exemples :
Dès le 3 mars 2016 (soit près de 4 mois avant le référendum) Macron, alors ministre de l’Économie, avait annoncé qu’il était prêt à dérouler le tapis rouge aux banquiers de la City en cas de Brexit.
Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/03/03/20002-20160303ARTFIG00156-brexit-macron-pret-a-derouler-le-tapis-rouge-aux-banquiers-de-la-city.php
Le 1er août 2017, le journaliste Olivier Sancerre, sur Économie Matin, annonçait « un exode massif de spécialistes de la finance : 75 000 banquiers d’affaires, employés des assurances et de sociétés de gestion pourraient ainsi quitter le Royaume-Uni pour s’établir pour le continent ».
Source : http://www.economiematin.fr/news-brexit–exode-massif–banquiers–city-vers-union-europeenne
Le 10 octobre 2018, le site L’Opinion reprenait les propos de John Glen, secrétaire d’État au Trésor, chargé de l’économie de la City, qui confirmait les chiffres de la Banque d’Angleterre, à savoir que la City perdrait « au moins 5 000 emplois d’ici mars 2019 » en cas de Brexit.
Source : https://www.lopinion.fr/edition/economie/brexit-city-perdra-moins-5-000-emplois-d-ici-mars-2019-164963
Il y a encore 8 mois, le 7 janvier 2019, le site de L’Express-L’Expansion, reprenant une dépêche AFP, annonçait que « Le Brexit va coûter entre 3.000 et 12.000 emplois financiers au Royaume-Uni » selon « une haute responsable de la City de Londres, qui presse le gouvernement d’éviter le scénario du pire d’une sortie sans accord ».
Source : https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/la-city-de-londres-hantee-par-les-risques-d-un-brexit-sans-accord_2056220.html
CONCLUSION
Le Monde vient de nouveau de prendre date.
Si le Royaume-Uni sort de l’UE sans accord le 31 octobre prochain, les faits vont s’imposer d’eux-mêmes.
Et si les faits, dans les semaines, les mois et les années ultérieurs, venaient à révéler que le Royaume-Uni se porte de mieux en mieux, le journal Le Monde pourrait dire à ses lecteurs : “Preuve que nous sommes un journal de qualité, nous l’avions prévu dans des articles parus le 24 septembre et le 30 septembre 2019, dès avant la date du Brexit…”
FA
30/09/2019