Le dangereux PEPP de la BCE : Plans de relance #3
Cette vidéo analyse les effets du PEPP de la BCE (programme de rachat d’actifs obligataires) pour 600 milliards d’euros, dans le cadre de la relance suite à la crise du coronavirus.
Enregistrée le 18 juin 2020
En quoi consiste le PEPP de la BCE
Le PEPP a été décidé par la BCE le 4 juin 2020, il consiste en un nouveau rachat d’actifs obligataires, principalement des rachats de dettes souveraines, pour 600 milliards d’euros. Cette somme s’ajoute aux 750 milliards déjà annoncés le 26 mars 2020, portant le montant total des rachats de dettes dans le cadre de la relance économique post Covid 19, à 1 350 milliards d’euros. Ce que la presse française appelle le bazooka 2.
Le PEPP une provocation pour le tribunal de Karlsruhe
Le précédent programme équivalent, le PSPP, avait fait l’objet d’un jugement du tribunal de Karlsruhe (l’équivalent de notre conseil constitutionnel). Dans sa décision, le tribunal avait finalement entériné le plan en soulignant qu’il respectait bien les deux garde-fous prévus par les règles de la BCE et les traités européens. Or ce sont justement ces deux verrous que le PEPP vient de faire sauter.
Impact du PEPP sur les marchés financiers
La conséquence directe de ce PEPP est une nouvelle baisse des taux d’intérêts qui fragilise l’économie et le système bancaire. La bonne nouvelle c’est que le tribunal de Karlsruhe vient à nouveau d’être saisi au sujet de ce PEPP.
Conclusion sur les effets du PEPP de la BCE
Le PEPP est une application concrète de la déclaration de Mario Draghi en 2012 qui avait résumé sa stratégie en une phrase : il fallait sauver l’Euro “quoi qu’il en coûte”. (Whatever it takes).
Les autres plans de relance de l’UE
Cette vidéo est la troisième d’une série de 4. La première présentait les 5 plans de relance de l’Union Européenne. La deuxième portait sur l’initiative Macron-Merkel reprise par Ursula Von Der Leyen. Et la quatrième abordera le TLTRO III.
François Asselineau renvoie par ailleurs au cours de cette vidéo à sa vidéo sur les 4 gros atouts de l’Allemagne. A l’article du 8 juin 2020 paru dans La Tribune sur le plan de relance européen face au risque de Karlsruhe. Et enfin à sa traduction d’une interview de Bert de Bries, ancien ministre néerlandais, qui prône la fin de l’Euro : “si un projet échoue, il faut pouvoir y mettre fin”.