Asselineau demande à Macron de retirer la France des exercices de l’OTAN, de rappeler nos troupes basées en Estonie, et de consacrer les économies ainsi réalisées à “faire la guerre” au coronavirus en France.
François Asselineau demande à Emmanuel Macron
1°) de retirer la France de la très coûteuse opération « Europe Defender 2020 » de l’OTAN
Cet exercice militaire, baptisé en américain « Europe Defender 2020 » est organisé par l’OTAN en Europe pendant les mois d’avril et mai 2020 et implique notamment la participation de milliers de soldats américains.
Ces manœuvres planifiées en Allemagne, en Pologne et dans les pays baltes constituent une provocation directe à l’égard de la Russie qui est limitrophe de 4 de ces 5 États : Pologne (par l’enclave russe de Kaliningrad), Estonie, Lettonie et Lituanie.
Cette opération militaire de l’OTAN intervient en outre dans un contexte particulièrement défavorable :
- a) le coronavirus constitue une menace sanitaire contre les forces armées censées participer à l’exercice militaire de l’OTAN.
Alors que nombre de peuples sont confinés avec des mesures drastiques pour interdire tout rassemblement, il est aussi choquant qu’absurde de réunir maintenant des milliers de militaires issus de différents pays dans des manœuvres communes. Il existe un risque réel que des soldats français, sains, qui participeraient à ces exercices en reviennent contaminés par le coronavirus ;
- b) le coût astronomique de cet exercice – 315 millions d’euros – ne peut que choquer les opinions publiques alors que les systèmes de santé de nombreux États menacent ruine ;
- c) du fait de l’inexistence de toute “solidarité européenne”, et même du vol éhonté que la République tchèque a osé faire de l’aide chinoise destinée à l’Italie, c’est justement la Russie qui a commencé à fournir une aide médicale précieuse à l’Italie pour endiguer le coronavirus sur son territoire.
Alors que l’Italie, l’Espagne et même la France ont ainsi un besoin essentiel de l’aide internationale – venue de Russie, de Chine, de Cuba, de l’Inde, etc. – pour tenter de sauver des milliers de vies humaines, les manœuvres d’intimidation de l’OTAN vis-à-vis de la Russie ont non seulement moins que jamais leur raison d’être, mais apparaissent comme d’une ingratitude et d’un cynisme obscènes ;
- d) dans ces conditions, la récente déclaration de Josep Borrell, chef de la prétendue “diplomatie européenne”, qui a tenté de rejeter sur la Russie la responsabilité des difficultés de l’Union européenne dans la gestion de la tragédie du coronavirus, constitue la provocation de trop.
Ce commissaire européen de nationalité espagnole, nommé à ce poste sans jamais y avoir été élu par quiconque, a en effet osé déclarer, le 18 mars 2020 : « une campagne de désinformation sur le Covid-19 monte en puissance et sa source est soit en Russie, soit peut être imputée à des entités identifiées comme pro-Kremlin ». Il a aussi accusé les médias russes proches du Kremlin de « mettre en danger la vie des gens ».
2°) de rappeler nos troupes stationnées en Estonie
François Asselineau demande également à Macron de retirer immédiatement l’ensemble de nos forces armées déployées à proximité de la frontière avec la Russie dans les pays baltes, notamment en Lettonie qui est un pays de l’Union européenne dont le gouvernement n’hésite pas à commémorer officiellement l’action des Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une telle décision serait d’ailleurs cohérente avec la bonne décision, que vient de prendre le gouvernement ce 25 mars 2020 , de retirer les troupes françaises d’Irak “compte tenu notamment de la crise sanitaire”.
3°) et de consacrer les économies ainsi réalisées à “faire la guerre” au coronavirus en France.
Ne renonçant jamais à la moindre outrance théâtrale, Macron s’est rendu à Mulhouse ce 25 mars en revêtant la panoplie du petit chef de guerre et en filant une métaphore guerrière jusqu’à la corde : sur fond kaki d’hôpital de campagne à Mulhouse, il est même allé jusqu’à parler de première, seconde et troisième lignes : les soignants, les travailleurs qui assurent le ravitaillement du pays et la France confinée.
Le problème, que toute la France a bien compris malgré le torrent de propagande, c’est qu’il s’agit essentiellement, et comme toujours, d’une opération de communication. Tout simplement parce que les moyens humains et financiers manquent cruellement, et que les commandes les plus évidentes (masques FFP2 et FFP3, tests, appareils respirateurs) n’ont pas été passées malgré trois mois d’alerte maximale.
Macron et son gouvernement ont traité cette pandémie avec une imprévoyance, une incompétence, une légèreté et une suffisance qui vont immanquablement se terminer devant la Cour de justice de la République (pour ce qui concerne les membres du gouvernement).
Dans ces conditions tragiques tissées d’incompétence aux abois, de tergiversations meurtrières et de déliquescence de l’État, la toute première des décisions doit consister à mobiliser toutes les maigres ressources encore disponibles.
Le rapatriement de nos moyens matériels et de plusieurs centaines de nos soldats présents en Estonie et leur affectation dans des hôpitaux de campagne s’imposent.
C’est pour faire régner l’ordre et contribuer à l’organisation des soins que nos soldats doivent être présents, notamment dans les banlieues françaises, et pas à 180 km de Saint-Pétersbourg.
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