Communiqué de presse : lancer la procédure de destitution de Macron est désormais la dernière carte.
Communiqué de presse du 4 mars 2020 – 17h30
Comme prévu, les motions de censure déposées par la droite et par la gauche en réponse à l’emploi de l’article 49 alinéa 3 par le gouvernement pour faire passer en force la réforme des retraites ont été balayées en quelques minutes à l’Assemblée nationale dans la nuit du 3 mars 2020.
Cependant, avec respectivement 148 et 91 voix, elles ont recueilli chacune largement plus que le nombre minimal de votes requis pour lancer la procédure de destitution de Macron à l’Assemblée nationale, qui est de 58.
Ces motions de censure démontrent donc que la prétendue “opposition” :
– a parfaitement les moyens de lancer la procédure de destitution de Macron posée par l’article 68 de notre Constitution.
– mais qu’elle refuse de le faire, qu’il s’agisse des députés “de droite” ou de ceux “de gauche”.
Les avantages de lancer la procédure de destitution après l’échec des motions de censure
Le lancement d’une telle procédure aurait pourtant des avantages considérables pour entraver l’action destructrice et dictatoriale de Macron :
1) elle ouvrirait une instruction qui s’étalerait sur plusieurs semaines et retarderait tous les travaux parlementaires,
2) infamante pour le locataire de l’Élysée, elle le forcerait à se justifier – point par point – au sujet des nombreuses et graves violations de la Constitution auxquelles l’exécutif s’est livré et se livre depuis 2017.
3) historiquement exceptionnelle, cette instruction forcerait les médias nationaux et internationaux à s’intéresser de près à l’étendue de ces violations et à en faire une publicité mondiale. Les millions de Français, qui n’ont pas été informés de notre dossier sur les raisons juridiques de destituer Macron, découvriraient à cette occasion l’ampleur des méfaits de celui-ci et de la camarilla qui l’entoure.
Il en résulterait un affaiblissement politique considérable pour Macron et pour sa majorité et probablement le report de la réforme des retraites tant honnie par une large majorité de Français.
L’argument fallacieux de sa faible chance d’aboutir
Bien entendu, la procédure de destitution de Macron – qui requiert in fine le vote majoritaire des députés – n’aurait quasiment aucune chance d’aboutir compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale, sauf si les démissions de députés LREM et apparentés de leur groupe continuaient à se multiplier dans les semaines et les mois qui viennent.
Mais ce ne saurait être un argument recevable puisque la preuve a été apportée de nombreuses fois que les motions de censure du PS, du PCF, de LFI, de LR, du RN n’ont aucune chance d’aboutir non plus !
Pas plus d’ailleurs que n’aboutissent jamais l’essentiel des amendements que, pourtant, ces partis continuent de déposer.
Il serait par ailleurs aberrant que LR, en particulier, refuse de lancer la procédure de destitution de Macron – ce dont ce parti est capable avec son seul contingent de députés – alors qu’il n’avait pas hésité à lancer celle de Hollande en 2016 pour un seul motif, somme toute beaucoup moins grave, (la divulgation d’une information secrète), que ce que l’UPR reproche à l’actuel président de la République dans ce dossier.
Lancer la procédure de destitution de Macron est la dernière carte de l’opposition pour faire prévaloir la paix civile.
Alors que les Français font face à une situation politique et sociale bloquée, le lancement de la procédure de destitution de Macron pour “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat” est la dernière carte qui reste à l’opposition pour faire prévaloir le droit, la justice, la paix civile et la démocratie.
Le refus de “l’opposition” parlementaire d’utiliser cette dernière carte serait irresponsable puisqu’il ne pourrait que favoriser la multiplication d’actes désespérés et violents au sein de la population.
En protégeant insidieusement Macron, les députés LFI, PS, PCF, LR et RN apparaîtraient définitivement comme une “fake opposition” aux yeux des Français.
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François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.