Édouard Philippe et « En Marche » éclaboussés par un nouveau scandale : le député Thierry Solère mis en examen pour… 7 délits !
Le scandale Balkany est à peine tiède et le scandale Sylvie Goulard est encore fumant qu’un nouveau scandale vient de surgir sur la scène politico-judiciaire.
Les observateurs de la politique se rappellent que Thierry Solère, qui fut jusqu’en 2017 député LR des Hauts-de-Seine et porte-parole de la campagne présidentielle de François Fillon, avait prestement retourné sa veste après l’élection de Macron à l’Élysée. D’abord en créant un groupe de députés LR favorables au nouveau président et baptisé « les Constructifs », puis en rejoignant carrément le parti « En Marche ».
Aujourd’hui député « En Marche », Thierry Solère est un très proche d’Édouard Philippe. Au point que, depuis le mois de juin 2019, il est devenu conseiller officieux du Premier ministre pour la stratégie gouvernementale concernant les élections municipales de mars 2020.
Mis en examen pour 7 délits
Or, dans la soirée du 11 octobre 2019, le parquet de Nanterre a fait savoir que ce proche du Premier ministre a été mis en examen pour 7 délits :
- 1. fraude fiscale,
- 2. détournement de fonds publics par dépositaire de l’autorité publique,
- 3. recel de violation du secret professionnel,
- 4. trafic d’influence passif,
- 5. recel d’abus de biens sociaux,
- 6. recel d’abus de confiance,
- 7. financement illicite de campagnes électorales, portant sur une période comprise entre 2003 et 2017.
Le parquet a également informé que Thierry Solère a été placé sous le statut de « témoin assisté » pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Soupçon de trafic d’influence
Selon les termes d’un document rédigé à l’été 2018 par le parquet de Nanterre pour demander sa levée d’immunité parlementaire, M. Solère, consultant multicartes dans le privé, est soupçonné de s’être servi de son influence en tant qu’élu local et national pour aider ses sociétés clientes à obtenir des contrats publics ou un agrément des pouvoirs publics.
Soupçon d’emplois fictifs
Thierry Solère est par ailleurs soupçonné d’avoir embauché fictivement la femme de l’ancien dirigeant d’Aliapur comme assistante parlementaire après son élection à l’Assemblée en 2012. Une société spécialisée dans la collecte et le recyclage de pneus, pour laquelle il avait été consultant entre 2003 et 2012.
L’intéressée a confirmé aux enquêteurs le caractère fictif de cette embauche, indiquant n’avoir jamais travaillé de façon effective pour le compte du député. Selon des éléments recueillis par les enquêteurs, M. Solère aurait par ailleurs œuvré pour permettre à la société Aliapur d’échapper à une mise sous agrément contraignante après une directive du ministère de l’écologie visant les entreprises exerçant dans ce secteur d’activité.
Soupçon de financements électoraux frauduleux
La justice suspecte en outre l’existence d’un financement illicite de dépenses électorales par des sociétés clientes de son entreprise de conseil, Thierry Solère Conseils.
Schuco International et Aliapur auraient ainsi diffusé des courriels pour les élections cantonales de 2011 et financé une formation aux médias pour M. Solère.
Soupçon d’enrichissement occulte
Le dossier du député En Marche contient encore bien d’autres choses puisqu’il y est question « d’enrichissement occulte ».
Toujours selon le document synthétisant la position du parquet, M. Solère « aurait obtenu des libéralités, sans les déclarer à l’administration fiscale, de la part d’un promoteur immobilier pour plus d’un million d’euros entre 2011 et 2017 ainsi que de la part d’autres particuliers. »
La justice pense ainsi que M. Solère a « financé l’acquisition de trois appartements grâce aux faux prêts consentis par les sociétés du promoteur immobilier avant de les revendre à ces mêmes sociétés en opérant au passage des plus-values ». Autant de faits contestés avec vigueur par M. Solère.
Condamnation du ministre socialiste Urvoas
La mise en examen pour recel de violation du secret professionnel, enfin, est à relier avec l’affaire Urvoas, du nom de l’ancien ministre socialiste de la justice qui avait transmis à M. Solère un document issu de ses services synthétisant les éléments de l’enquête qui le visait.
Jean-Jacques Urvoas a été condamné en septembre 2019 pour ces faits à un mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende par la cour de justice de la République.
Conclusion : le régime Macron rime avec corruption
Macron, qui avait fait campagne en 2017 en promettant un “nouveau monde” et de nouvelles pratiques, est en fait le pire représentant de “l’ancien monde” que les Français abhorrent.
Chaque semaine qui passe révèle à quel point il est entouré d’individus à son image, selon l’adage qui enseigne : “Qui se ressemblent s’assemblent”.
Notre pays est ainsi dirigé par une caste européiste sans foi ni loi, cupide et cynique au dernier degré, résolue à vendre la France pour son profit personnel.
Les responsables politiques et les hauts-fonctionnaires compétents, patriotes et honnêtes – oui, il en existe encore ! – se tiennent de plus en plus à distance de ce marigot putride.
Macron et son Premier ministre ne peuvent donc que s’entourer de politicards véreux, dans une atmosphère crépusculaire où la France s’enfonce chaque mois davantage.
FA
12/10/2019