Citigroup annonce s’être préparée à l’éventualité d’un éclatement de la zone euro
CITIGROUP, LA PLUS GRANDE ORGANISATION DE SERVICES FINANCIERS AU MONDE, ANNONCE S’ÊTRE PRÉPARÉE À L’ÉVENTUALITÉ D’UN ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO
Le directeur financier de Citigroup, John Gerspach, vient d’affirmer ce lundi 16 juillet que la banque géante américaine, 10ème entreprise la plus importante du monde par le montant de ses actifs, s’est préparée à l’éventualité d’un éclatement de la zone euro.
Pour cela, elle a réduit son exposition au risque dans cette région du monde, en fermant notamment ses activités de banque de détail.
Évoquant le risque d’un prochain éclatement de la zone euro, John Gerspach (en photo ici) a déclaré :
« Nous pensons que nous sommes préparés à cette éventualité. Il faut de toutes façons être prêts. C’est un risque (…) pour lequel nous pensons être prêts, l’éclatement de la zone euro ou la sortie d’un ou plusieurs de ses membres. »
L’exposition du groupe financier à la Grèce est estimée à 1,3 milliard de dollars, celle à la dette de l’Italie à 1,9 milliard de dollars et à l’Espagne à 3,1 milliards de dollars. L’exposition à l’Irlande est nettement plus faible (500 millions de dollars) tout comme celle au Portugal (300 millions).
M. Gerspach a précisé : « Nous avons fermé toutes nos activités de banque de détail en Europe et le bénéfice net du groupe a plongé de 91% à 8 millions de dollars dans ces activités sur les six premiers mois de l’année comparé à la même période un an plus tôt. »
COMMENTAIRES
Cette annonce spectaculaire intervient deux jours après la publication d’une étude de Bank of America – Merryll Lynch qui a également fait sensation sur les marchés financiers.
À savoir que la Grèce, l’Italie, et l’Irlande seraient les grandes gagnantes d’une sortie de la zone euro, tandis que l’Allemagne, la Finlande et l’Autriche auraient le plus à perdre.
Ce qui, soit dit en passant, confirme totalement les analyses que je développe depuis de nombreux mois.
François ASSELINEAU