Le secrétaire d’État américain John Kerry s’invite à Londres et à Bruxelles dès lundi
Suite au Brexit, Washington, inquiet, veut tenter de sauver son glacis géopolitique européen qui menace ruine : le secrétaire d’état américain John Kerry s’invite à Londres et à Bruxelles dès lundi.
Le secrétaire d’État américain John Kerry se rend ce lundi 27 juin à Londres, pour rencontrer son homologue britannique Philippe Hammond, et à Bruxelles pour rencontrer la “ministre des affaires étrangères de l’UE”, l’Italienne Federica Mogherini. Les dépêches de presse ne précisent pas s’il n’aura pas d’autres entretiens plus discrets.
Citée par l’agence Reuters, une source haut placée au sein de la diplomatie américaine a révélé que le but de la visite de John Kerry était de mettre en garde les autres pays de l’Union européenne contre la réédition du scénario britannique. Entendu par là que toute nouvelle sortie ne fera qu’affaiblir l’Union européenne.
Bref, le gouvernement américain, très inquiet de la tournure prise par les événements, veut à tout prix éviter l’effet domino, avec un “Dexit”, un “Frexit”, un “Nexit”, etc.
Commentaires
Cette information est importante mais elle n’étonnera pas mes lecteurs. Elle n’étonnera en particulier pas tous ceux qui ont visionné :
1) ma conférence « Qui gouverne la France ? » (enregistrée le 27 avril 2012, il y a plus de 4 ans)
2) ma conférence « Les origines cachées de la construction européenne » (enregistrée le 24 avril 2014)
3) ma conférence « L’influence américaine dans les organisations internationales » (enregistrée le 18 janvier 2015).
Depuis la création même de l’UPR, j’explique que la prétendue « construction européenne » est en réalité une gigantesque manœuvre stratégique de vassalisation de l’ensemble du continent européen par les États-Unis :
– de l’Europe occidentale entre 1944 (conférence de Yalta) et 1991 (chute de l’URSS)
– de toute l’Europe, occidentale et orientale, depuis 1991 (chute de l’URSS) et jusqu’à nos jours.
La venue de John Kerry pour tenter d’empêcher que l’édifice européen ne s’écroule n’étonnera en fait que ceux qui croient encore – sous la foi de décennies de propagande – que la prétendue « construction européenne » aurait vocation à « faire le poids » face aux États-Unis…
Ce mensonge monumental est l’un des bobards clés de la propagande européiste. Il fut notamment largement employé par le Parti Socialiste lors du référendum sur le traité de Maastricht de 1992.
La photo qui illustre cet article présente en partie gauche l’affiche du PS… La partie droite de la photo montre à quel point les Français ont été bernés.
Conclusion
En septembre 2011, alors que la crise grecque battait son plein et que les autres États de la zone euro envisageaient sérieusement la sortie de la Grèce de l’euro (hypothèse connue sous le nom de “Grexit”), le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, s’était carrément invité à l’Eurogroupe (réunion des ministres des finances de la zone euro) de Wroclaw (Pologne) pour y taper du poing sur la table.
Il était venu faire savoir que Washington interdisait à ses vassaux européens d’envisager le moindre démantèlement de l’euro et il leur avait demandé de démultiplier les capacités d’intervention du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
5 ans après, c’est donc le secrétaire d’État américain John Kerry qui s’invite à son tour pour donner les instructions du maître à ses vassaux. Pour Washington, il n’est pas question de laisser la France, l’Autriche, les Pays-Bas, la Grèce, etc. quitter l’UE, car cela signifierait la fin de ses 70 ans de domination sur l’Europe.
Toute la question est de savoir si Washington, malgré ses exigences, ses pressions et ses menaces, est capable d’arrêter l’effondrement d’un château de cartes que les peuples rejettent de façon de plus en plus massive.
Côté français, on remarque sans surprise que l’UPR est encore et toujours le seul mouvement politique à expliquer aux Français le rôle de Washington dans la prétendue « construction européenne ».
En esquivant sans cesse cette question clé, tous les autres mouvements politiques prouvent par ce silence de domestique qu’ils préfèrent obéir servilement à Washington plutôt que de défendre haut et fort les intérêts du peuple français.