Séisme politique de magnitude zéro en vue en PACA – par Eric Boizet, tête de liste UPR dans les Alpes-Maritimes
(JC MAGNENET / AC POUJOULAT / AFP)
Billet d’humeur d’Éric Boizet, tête de liste UPR dans le département des Alpes-Maritimes.
Selon des sources “bien informées” (je veux parler de certains médias officiels), un prétendu « séisme politique » serait sur le point de se produire : le FN serait sur le point de s’emparer de la région PACA. Selon d’autres sources “bien informées” (je veux parler du Figaro), le FN serait au contraire largement battu par le candidat LR.
Dans tous les cas, ayez bien peur, braves gens ! Et surtout, courez nombreux voter pour le candidat de la droite « républicaine » : j’ai nommé le très Républicain (en américain dans le texte) Christian Estrosi.
Ce monsieur est le représentant local d’un parti nommé autrefois RPR, puis UMP dont les sympathisants les plus naïfs (c’est à dire tous ici) continuent de croire dur comme fer qu’il aurait encore de vagues liens avec le gaullisme et de très vagues liens avec la souveraineté de la France.
Mais soyez rassurés, braves gens, le « front républicain » se met en place : la pseudo-gauche prétendument sociale vient d’annoncer qu’elle se désistait en faveur de la droite prétendument républicaine pour faire barrage à l’extrême droite prétendument nationale.
Ce front républicain fait néanmoins jaser : en région PACA, tout le monde ne parle plus que du fait que Christian Estrosi, qui prend aujourd’hui la pose du « résistant », appelait à des alliances avec le FN il y a une vingtaine d’années, alors que le FN n’avait pas entamé sa cure de “dédiabolisation”.
Alors, que dire à propos de cette triste farce dont les habitants de PACA seront dans tous les cas les dindons ?
Eh bien, dans le cas où la candidate du faux parti national battrait au second tour les faux républicains alliés aux faux socialistes, il se passerait la même chose qu’il se passe depuis maintenant plusieurs décennies lorsqu’un élu se retrouve aux affaires en France : rien.
En tout cas rien de bon pour les électeurs, puisque, DE TOUTE FAÇON, la politique économique, monétaire, sociale ou migratoire (pour ceux dont c’est le sujet de prédilection) qui continuera à s’appliquer en PACA comme dans toute la France sera celle, et uniquement celle, décidée par Bruxelles. C’est à dire celle voulue par les lobbies industriels et financiers dont Bruxelles n’est qu’une simple courroie de transmission et un formidable prétexte pour nos sympathiques élus « nationaux ».
Donc, concernant l’éventuelle prise de contrôle du Conseil régional par le FN, chacun doit savoir que, une fois passée l’excitation médiatique de quelques jours, cela se révélerait rapidement un non-événement et sûrement pas un séisme.
Plus exactement, cela permettrait aux électeurs de la région PACA de constater que les déclarations fracassantes du FN ne pèsent, dans le réel, rien contre les traités européens que la France a signés. Et qu’à part engager, au nom du contribuable, des frais de justice pour des histoires de menu avec porc dans les cantines, le FN serait réduit à appliquer ou subir, tout comme ses concurrents de la pseudo droite ou de la pseudo gauche, l’intégralité des politiques décidées à Bruxelles (pour l’économie, le budget et le social) et à Francfort (pour la monnaie).
Cela permettrait peut-être aussi aux électeurs de prendre conscience que le FN ne propose absolument pas de sortir de l’UE, ni même de l’euro, et encore moins de l’OTAN. Et que c’est justement parce que la Famille Le Pen a donné tous les gages nécessaires à l’euro-atlantisme qu’elle bénéficie de la promotion médiatique éhontée que l’on a encore pu constater pendant la campagne pour le premier tour.
Le jour où les Français auront majoritairement compris que, pour changer quoi que ce soit d’important en France, il faut d’abord se débarrasser du carcan des traités européens et donc sortir de l’Union européenne et de l’euro, alors, les choses pourront réellement bouger.
J’ai bien conscience qu’il y a encore, pour l’UPR, du chemin à faire pour le faire comprendre au plus grand nombre. Mais j’ai aussi conscience que cette perception des vrais enjeux et des faux opposants progresse néanmoins jour après jour grâce à notre travail à tous.
Éric Boizet
Tête de liste UPR 06 : eric.boizet@upr.fr
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.