L’aveu de Jean-Claude Juncker : “Les européens n’aiment pas l’Europe”
Alors que la montée des sentiments anti-UE et anti-euro se développe partout en Europe, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker vient de faire un aveu de taille dans le journal belge Le Soir :
« Les Européens n’aiment pas l’Europe, qui est en mal d’explications. La construction européenne, née de la volonté des peuples, est devenue un projet d’élite, ce qui explique le fossé entre les opinions publiques et l’action européenne. »
Source : http://www.lesoir.be/…/jean-claude-juncker-tsipras-s-est-%E…
UNE EXPLICATION MENSONGÈRE
Bien entendu, l’explication de M. Juncker est une “explication” mensongère.
L’Europe n’est pas « en mal d’explications. » Cela fait au contraire 58 ans que les européistes nous gavent de leurs « explications », sous la forme d’une propagande constante, assénée du berceau à la tombe.
Du reste, “l’explication” de M. Juncker est un énorme mensonge.
Comme le savent pertinemment les adhérents et sympathisants de l’UPR, la prétendue « construction européenne » n’est pas du tout « née de la volonté des peuples » : je renvoie ici à ma conférence sur “les origines cachées de la construction européenne”.
Le problème n’est pas du tout non plus, comme il l’affirme, que « la construction européenne serait devenue un projet d’élite, ce qui explique le fossé entre les opinions publiques et l’action européenne ».
Le problème est que ce projet a été, dès l’origine dans les années 1920, un projet des élites bancaires et industrielles.
Le problème est qu’il n’y a pas de peuple européen, qu’il n’y a pas d’intérêt commun européen, et que faute de « demos » européen (peuple = « demos »), il ne peut pas y avoir de « démocratie européenne ».
Le problème est que, faute de peuple et de démocratie européens, la « construction européenne » est dans les mains d’une toute petite oligarchie de la finance et du monde des affaires. Par sa volonté folle de maximiser toujours et toujours plus ses profits, cette toute petite oligarchie est en train d’entraîner tout le continent à la ruine, à la destruction des acquis sociaux des peuples, et à l’établissement d’une impitoyable tyrannie.
Le problème est que la prétendue « construction européenne » est un projet anachronique, formulé dès 1849 par Victor Hugo pour « faire des colonies » et assurer la domination blanche sur le monde.
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Le problème est que l’idée européenne est devenue une idée racialiste qui n’ose pas se l’avouer, une idée qui sépare artificiellement les peuples d’Euro-Amérique des autres peuples de la planète. C’est une idée honteuse, antidémocratique, antisociale, dangereuse et guerrière, dont l’objectif implicite est de créer un apartheid planétaire en séparant le « monde judéo-chrétien » du reste du monde, selon la théorie du « Choc des civilisations » promue par Samuel Huntington et les think-tanks états-uniens.
UN CONSTAT TERRIBLEMENT EXACT
Cependant, même si l’explication est mensongère et fausse – comment aurait-il pu en être autrement dans la bouche de Jean-Claude Juncker ? – le constat demeure.
Et ce constat est d’autant plus terrible qu’il vient du président de la Commission européenne en personne, 58 ans après la création de cette structure voulue par le juriste nazi Walter Hallstein : « Les Européens n’aiment pas l’Europe. »
Notons bien que cet aveu signifie très exactement que la prétendue « construction européenne » est un édifice politique tyrannique, qui a été imposé aux peuples d’Europe qui n’en veulent pas, quitte à piétiner systématiquement tous les votes négatifs des référendums.
Du reste, si les Européens n’aiment pas l’Europe, alors tout démocrate conséquent doit en tirer la conclusion qui s’impose : il faut en finir avec cette prison des peuples.
Ce que signifie ainsi ce terrible aveu, c’est que, décidément, l’effondrement de l’Union européenne arrive. Seul reste à savoir quand il se produira.