L’UPR est-elle anti-américaine ?
Une majorité des États membres de l’UE sont beaucoup plus alignés sur les États-Unis que sur une politique de défense européenne. L’UPR dénonce également les stratégies belliqueuses de l’idéologie euroatlantiste de l’OTAN et des États-Unis en Europe.
Il y a 45 000 soldats américains en Allemagne (21 bases américaines), 11 000 en Italie, 10 000 au Royaume-Uni, 2 000 en Espagne, 1 200 en Belgique, etc.
L’Allemagne a de plus signé (en 2003) une très officielle « Alliance stratégique germano-américaine pour le XXle siècle ». Des pays du Benelux ou l’Irlande bénéficient largement des investissements américains. Et pourtant, l’Irlande et le Luxembourg ne se gênent pas pour faire de l’évasion fiscale un business juteux, au détriment de leurs partenaires de l’UE, et notamment de la France (affaire Lux Leaks).
Les pays de l’Est en Europe, tous entrés dans l’OTAN avant d’entrer dans l’UE, recherchent avant tout le parapluie stratégique et militaire américain pour se protéger d’une hypothétique agression de la Russie. Ces pays sont alignés idéologiquement sur les États-Unis selon une doctrine euroatlantiste anti-URSS d’un autre âge, que l’OTAN incarne dangereusement.
De son côté, la Suède est un pays ultralibéral, qui a privatisé jusqu’à son système scolaire et qui, sans faire partie de l’OTAN, considère la Russie comme une menace militaire directe. À tel point qu’elle a rétabli le service militaire, augmenté notablement son budget militaire et distribué à la population un livret d’information sur la marche à suivre, intitulé En cas de crise ou de guerre (« If crisis or war comes »).
L’UPR analyse cette très dangereuse escalade de tensions en Europe, par l’action belliqueuse des États-Unis, dictée par une idéologie euroatlantiste et anti-Russe qui ne veut pas tourner la page de la Guerre froide. Il est à noter que l’OTAN ne s’embarrasse pas de s’allier à des gouvernements ou des mouvances ouvertement néo-nazis dans les pays baltes ou en Ukraine. C’est pour nous inacceptable.
La France ne doit pas mettre le doigt dans cet engrenage va-t-en guerre, en envoyant des troupes dans les pays limitrophes de la Russie (sous l’égide de l’OTAN), et adopter une posture militaire de neutralité prudente. La France doit investir sa diplomatie et ses réseaux d’influence de façon volontaire, pour conduire à un apaisement des tensions avec la Russie, si nécessaire avec le concours de l’ONU.