L’UPR salue le vote démocratique du parlement hongrois en faveur du gazoduc russe “South Stream”
Communiqué
L’UPR salue le vote démocratique du parlement hongrois en faveur du gazoduc russe « South Stream », vote qui fait ressortir a contrario la déchéance de la démocratie en France.
Le 4 novembre 2014, le parlement hongrois a approuvé par 132 voix contre 35 – soit une majorité de 79% – un projet de loi permettant d’accélérer la construction du gazoduc South Stream.
Ce gazoduc doit relier la Russie à la Bulgarie par le fond de la mer Noire. Pour réaliser la partie terrestre du pipeline, la Russie a signé des accords intergouvernementaux avec l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Grèce, la Serbie et la Slovénie. L’Italie et la France sont également concernées. Sa construction a débuté le 7 décembre 2012 dans le Caucase russe et la première de ses quatre conduites doit entrer en service fin 2015.
Mais la Commission européenne, agissant au coup de sifflet de Washington, veut empêcher ce projet, qui permettrait à l’entreprise russe Gazprom de contourner l’Ukraine comme pays de transit, source de plusieurs conflits ayant provoqué des coupures d’approvisionnement à l’Europe.
En revanche, et bien entendu, la Commission européenne soutient le projet concurrent, voulu par les États-Unis et tenant la Russie à l’écart. Dénommé « Nabucco », ce projet américain consiste à faire venir du gaz d’Azerbaïdjan via la Turquie puis à desservir la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la Tchéquie, l’Autriche et l’Allemagne.
En votant un paquet d’amendements qui permettent à des compagnies n’ayant pas de licence appropriée de participer à la construction du gazoduc russe South Stream, l’écrasante majorité des députés hongrois vient donc de montrer que la Hongrie est un pays souverain, petit mais courageux, qui n’entend pas se laisser imposer des décisions contraires à ses intérêts nationaux.
L’UPR souligne que ce vote témoigne de la vitalité de la démocratie hongroise puisque ce sont les parlementaires eux-mêmes qui ont tranché ce sujet dont les répercussions géopolitiques sont considérables. Le vote des députés hongrois, avec une majorité de 79%, constitue une gifle méritée pour les oligarques de Bruxelles, qui veulent imposer aux peuples d’Europe, toujours sous pression de Washington, une politique belliciste à l’encontre de la Russie.
L’UPR relève une nouvelle fois à quel point la liberté de parole et de vote qui existe dans d’autres pays d’Europe n’en fait que mieux ressortir, a contrario, l’atmosphère étouffante de la vie politique française.
À la différence de ce qui se passe à Londres ou à Budapest, notre parlement n’est plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions prises par l’exécutif sur les questions essentielles des engagements militaires au Moyen-Orient ou des sanctions contre la Russie. En outre, les rares fois où ils sont consultés, et uniquement pour la forme, les parlementaires français, verrouillés par leurs appareils politiques européistes, font preuve d’une quasi-unanimité qui ne reflète en rien, ni l’opinion majoritaire du peuple français, ni même, bien souvent, leur opinion personnelle.
Quant au locataire de l’Élysée et à son gouvernement, leur incompétence et leur soumission à l’ordre euro-atlantiste sont si flagrantes qu’elles dégoûtent une immense majorité de Français et qu’elles valent à notre pays un mépris universel, y compris au sein de l’Union européenne.