Grande opération de diversion islamophobe lancée par le FN
Pendant qu’Aymeric Chauprade fait distribuer un tract anti-turquie accompagné d’un faux drapeau tunisien, Mme Le Pen estime que l’on a « le droit de comparer le Coran au “Mein Kampf “d’Adolf Hitler »….
Et bien entendu, le FN ne propose pas de sortir de l’UE ni de l’euro ni de l’OItan.
Le fil est tellement cousu de fil blanc que l’on se demande presque s’il vaut encore la peine de l’expliquer : le FN vient de faire un énième “dérapage“. Le but est toujours le même : bien pourrir, pour la énième fois depuis un tiers de siècle, toute idée de souveraineté nationale, en l’assimilant à des propos d’exclusion haineux contre telle ou telle catégorie de la population.
Cette fois-ci, une nouvelle fois, à l’encontre des musulmans.
Dans une interview accordée au “Journal du Dimanche” du 4 mai, Mme Le Pen est en effet montée au créneau pour défendre Geert Wilders, le chef du parti d’extrême-droite néerlandais PVV avec lequel elle a passé une alliance stratégique pour les élections européennes.
L’allié de Mme Le Pen, qui a fait scandale il y a quelques semaines aux Pays-Bas en annonçant sa volonté de chasser les Marocains du pays, avait précédemment comparé le Coran au livre d’Adolf Hitler, “Mein Kampf”.
Au lieu de condamner ce genre de propos outranciers, qui ne peuvent avoir pour effet que de stigmatiser des populations entières et de semer la zizanie, l’héritière de la SARL Le Pen a estimé que l’on “a encore le droit d’avoir ces opinions-là, je crois, non ? Le blasphème n’est pas interdit, pas même en France.”
Certes, le blasphème n’est pas interdit en France.
Mais l’observation montre que le goût de Mme Le Pen pour le blasphème est à géométrie variable. Pour tout dire, elle a une préférence très marquée pour en user à l’encontre du seul islam.
L’observation révèle aussi que Mme Le Pen, tout comme son père, se gardent bien de “blasphémer” les fondements de la religion euro-atlantiste : certes toujours très critique contre ce qu’il appelle “l’Europe de Bruxelles”, le clan Le Pen perd brutalement de sa prétendue franchise de langage dès lors qu’il s’agit d’expliquer le rôle joué par les États-Unis.
Et quand il s’agit de dire que l’on peut sortir de l’UE et de l’euro par l’article 50 du TUE, d’un seul coup d’un seul toute la famille Le Pen devient muette comme une carpe.
Pigé ?