L’UPR demande un droit de réponse au journal Le Monde

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Dans un article intitulé « Au pied de la lettre » et publié dans son édition (en ligne et sur papier) en date du 1er novembre 2013, le quotidien Le Monde a mentionné les « vidéos du souverainiste François Asselineau ».

C’est la toute première fois que le nom de François Asselineau est ainsi mentionné dans le journal Le Monde depuis plus de 5 ans. La fois précédente remonte en effet à un article de mars 2008 sur les élections municipales parisiennes, où il avait décidé de ne pas se représenter.

Outre que l’on peut s’étonner de voir ainsi le journal Le Monde faire état du « souverainiste François Asselineau » comme si, de toute évidence, chaque lecteur du quotidien avait été informé par le Monde de qui il s’agissait, cet article le présente, d’une façon détournée et péjorative, à l’occasion d’un article sur la lettre ouverte reçue de la part d’un lecteur, que le quotidien appelle un « Français moyen autoproclamé ».

Le passage en question est le suivant :

N’empêche. Sur le Web, ce « Français moyen » autoproclamé a fait des petits : outre les deux pages Facebook créées par lui-même « et [son] épouse », on relève des liens avec des sites bien connus de nos spécialistes ès extrémismes et complotismes, AC2N (Action des citoyens pour la nouvelle Nation), Contre la désinformation médiatique (site qui proclame « tous des menteurs » à propos de la presse…), ou des vidéos du souverainiste François Asselineau. Et l’impétrant prépare le lancement d’un site Internet consacré à cette « majorité silencieuse », comme on disait naguère, à cette France des « invisibles » dont il ne lui a pas échappé, en tant que lecteur du Monde, que Marine Le Pen a fait son fonds de commerce. Le médiateur l’avait souligné ici-même dans une chronique, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, le 28 avril 2012.

Source : http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/01/au-pied-de-la-lettre_3506978_3232.html

Comme tous nos lecteurs peuvent le constater, cet article tombe ainsi dans le travers de l’amalgame, en entremêlant les mots « extrémismes », « complotismes », « François Asselineau » et « Marine Le Pen ».

Et tout cela sans que le « quotidien français de référence » n’ait jamais fait mention de l’UPR depuis sa création, ni n’ait jamais eu le souci d’interroger François Asselineau, ou l’un des responsables de l’UPR, sur notre mouvement politique, nos analyses et nos propositions.

Après concertation, les différents membres du Bureau National de l’UPR ont décidé de ne pas laisser passer sans réagir cet article, qui nous semble être un grave manquement à la déontologie journalistique.

C’est la raison pour laquelle le Responsable national de l’UPR en charge des solidarités francophones et des relations avec les médias, a été mandaté par le Bureau National pour adresser une lettre de mise au point à Monsieur Galinier, Médiateur au journal Le Monde, avec demande que cette lettre soit publiée dans le journal au titre du droit de réponse.

Pour la bonne information des milliers d’internautes qui nous lisent, et dans l’attente de la réponse du quotidien Le Monde que nous publierons dès que nous l’aurons reçue, nous mettons en ligne ci-dessous le texte intégral du courrier que nous avons adressé au journal.

BUREAU NATIONAL DE L’UPR

***************

À l’attention de Monsieur Galinier, Médiateur au journal Le Monde

Copie à :

–  Madame Nougayrède, Directrice du journal Le Monde
–  Monsieur Leparmentier, Rédacteur en chef au journal Le Monde

Paris, le 3 novembre 2013,

            Cher Monsieur,

            Responsable national de l’Union Populaire Républicaine (UPR) en charge des relations avec les médias, je vous contacte à propos d’un passage de votre article intitulé « Au pied de la lettre », en date du 1er novembre 2013.

            Même si la formulation en est ambiguë, vous associez au nom de François Asselineau, Président de l’UPR, les termes d’« extrémisme » et de « complotisme ».

            Je vous fais part de mon étonnement devant ces amalgames péjoratifs et erronés. Les exposés très pédagogiques de François Asselineau, aux antipodes de tout discours haineux, sont systématiquement assis sur l’analyse précise des faits de l’histoire et de l’actualité, mais aussi sur l’analyse du droit international et des traités européens – disciplines essentielles dont les autres partis politiques ne parlent jamais.

            L’UPR s’adresse toujours à l’intelligence des Français, et jamais à leurs bas instincts. La qualité, la précision et l’irréfutabilité des analyses de l’UPR expliquent d’ailleurs le développement exponentiel de notre mouvement depuis deux ans. Avec 3.492 adhérents le 2 novembre 2013, contre 2.158 fin 2012 et 707 fin 2011, l’UPR est le parti politique français en plus forte croissance. Il se situe largement au-dessus du NPA de Messieurs Besancenot et Poutou, ou du Parti Chrétien Démocrate de Madame Boutin, formations politiques dont il est régulièrement question dans les colonnes du journal Le Monde et que tous les Français connaissent.

            Le site Internet de l’UPR (www.upr.fr) connaît en outre un niveau de fréquentation en constante progression, désormais comparable à celui du site Internet de l’UMP ou du PS d’après le classement du site américain Alexa Ranking. Nous avons d’ailleurs eu le plaisir de constater, dans les statistiques fournies par notre hébergeur, que plusieurs dizaines de consultations provenaient du journal Le Monde au cours des 4 derniers mois écoulés. Nous notons également avec intérêt que notre compte Twitter est suivi par plusieurs journalistes du Monde.

            L’UPR est donc une réalité politique qu’un « quotidien de référence » comme le journal Le Monde ne peut raisonnablement continuer à passer sous silence. Sauf à vouloir cacher délibérément cette réalité – pour des motifs que nous aimerions connaître –, ce qui serait alors une violation manifeste de la déontologie journalistique fixée par la Charte de Munich du 24 novembre 1971. Permettez-moi aussi de vous signaler qu’au rythme où nous nous développons, continuer à faire comme si nous n’existions pas finirait immanquablement par nuire à votre crédibilité.

            Par ailleurs, vous qualifiez François Asselineau de « souverainiste ». C’est un terme tout à fait impropre car il évoque, dans l’esprit du public, un positionnement et un programme politiques très à droite.

Or rien n’est plus faux :

  • d’une part l’UPR compte des Français de toutes origines sociales, professionnelles, géographiques, politiques, ethniques et confessionnelles ;
  • d’autre part une majorité de nos adhérents sont de sensibilité de gauche, et parfois même communistes ou d’extrême gauche ;
  • enfin, le programme de l’UPR, présenté en décembre 2011, s’inspire si étroitement de celui du Conseil National de la Résistance de 1944 qu’il en reprend non seulement les idées fondamentales mais aussi certaines têtes de chapitre, et des expressions-clés.

 Je vous rappelle qu’il prévoit notamment, parmi beaucoup d’autres choses :

  • la sortie unilatérale de la France de l’Union européenne et de l’euro par application de l’article 50 du TUE. L’UPR est d’ailleurs le seul mouvement politique français à dénoncer le principe même de la construction européenne comme impérialiste et implicitement racialiste, porteur en germe de conflits mondiaux,
  • la sortie unilatérale de l’euro,
  • la sortie de l’OTAN (et pas seulement  de son « commandement militaire intégré ») et le rappel des troupes françaises engagées dans des guerres néo-coloniales,
  • la renationalisation ou l’interdiction de privatiser EDF, GDF, La Poste, la SNCF, la Sécurité sociale, tous les réseaux autoroutiers, les sociétés d’adduction d’eau, TF1, et toute banque bénéficiant d’une aide publique,
  • l’inscription dans notre Constitution des principes intangibles de la Sécurité sociale pour tous les Français, ainsi que des retraites par répartition,
  • la rétablissement des libertés publiques fondamentales, avec le réexamen du bien-fondé des caméras de surveillance, la suppression du mandat d’arrêt européen, le rétablissement du secret des correspondances, une initiative planétaire pour interdire le puçage des êtres humains, etc.
  • une profonde réforme de nos institutions, par une démocratisation et une professionnalisation du Conseil Constitutionnel, du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, et du statut des élus,
  • une ouverture culturelle généralisée sur l’ensemble du monde – et non pas sur les seules productions cinématographiques, télévisuelles et musicales américaines,
  • la volonté de redonner tout son pouvoir à l’ONU dans l’esprit de sa Charte fondatrice,
  • une politique planétaire pacifiste et réfléchie, veillant à donner à l’espace francophone mondial une véritable dimension politique et non-alignée,
  • etc.

            Quiconque a eu la curiosité minimale de consulter ce programme – de même que notre Charte fondatrice – ne peut en conscience le qualifier comme étant « de droite ». Ou bien, si vous estimiez qu’il l’était, que diriez-vous alors du programme de M. Hollande ?

            Telle est, d’ailleurs, la conclusion à laquelle parviennent un nombre croissant de Français de gauche qui nous rejoignent, et un nombre croissant d’observateurs étrangers. Je vous signale à cet égard que François Asselineau est le seul Français invité au colloque international sur la dette organisé à Athènes fin novembre par l’EPAM, un institut de réflexion politique grec classé nettement à gauche.

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            En conclusion, l’UPR souhaite être traitée par le journal Le Monde de façon équitable et avoir avec lui un rapport professionnel. Ni plus, ni moins.

            C’est la raison pour laquelle je vous demande – au nom de l’ensemble du bureau national de l’UPR – de bien vouloir publier la présente lettre dans votre journal, au titre du droit de réponse. Nous y avons droit puisque votre article porte des insinuations graves et sans fondement sur François Asselineau – ce qui viole le Devoir n°9 de tout journaliste, posé par la Charte de Munich précitée – et qu’il met ainsi sérieusement en cause à la fois son image et sa probité intellectuelle et morale, et celles du mouvement politique qu’il a créé.

            Je pense par ailleurs qu’il serait judicieux que vous-même, ou bien Monsieur Leparmentier, auquel j’ai souvent écrit, sans réponse de sa part, ou bien Madame Nougayrède, rencontriez François Asselineau afin qu’il vous éclaire sur l’UPR et ses propositions. Le président de l’UPR est bien sûr à votre entière disposition pour répondre à toutes les questions que vous voudriez bien lui poser.

            Les bientôt 3.500 adhérents de l’UPR, les milliers d’internautes qui nous suivent ainsi que nos dizaines de milliers de sympathisants liront, je pense, avec intérêt la réponse que vous ferez au présent message. Nous allons en tout cas les publier tous deux sur nos supports en ligne.

            Dans l’attente de votre réponse, je vous prie, Monsieur, de recevoir l’expression de ma considération distinguée.