L’emploi intérimaire s’est effondré de -11,2% en France depuis un an. Cet indice est annonciateur d’une nouvelle flambée de chômage
Le dernier “baromètre Prism’emploi” – qui regroupe 600 entreprises représentant 90% du chiffre d’affaires de l’intérim – vient d’être publié ce vendredi 26 juillet. Il révèle que l’emploi intérimaire a chuté de -11,2% en juin 2013 par rapport à juin 2012.
Il s’effondre dans tous les secteurs :
– transports : -8%
– industrie (qui emploie près de la moitié des effectifs intérimaires) : -11,4%
– BTP : -10,2%
– services :-12,5%
– commerce : -13,2%.
Cette chute s’accentue d’ailleurs depuis le 1er janvier 2013 car elle atteint -12,8% sur le premier semestre de l’année par rapport à la même période en 2012.
Par ailleurs, toutes les qualifications sont concernées :
– cadres et professions intermédiaires : -15,8%
– ouvriers non qualifiés : -13,2%
– ouvriers qualifiés : -10,4%
– employés : -11,8%.
Source : http://www.prisme.eu/Web_Accueil/Communiques_de_presse.aspx
Cet indicateur de l’emploi intérimaire est toujours suivi avec beaucoup d’attention par les économistes et les conjoncturistes car il est connu pour être un bon précurseur des évolutions à venir du marché de l’emploi global. Et cela pour une raison logique : lorsque la conjoncture s’aggrave, les dirigeants d’entreprise commencent évidemment par diminuer le recours aux intérimaires, avant de se résoudre à licencier leurs effectifs.
Commentaires
L’emploi intérimaire a commencé à dégringoler en octobre 2011, il y aura bientôt deux ans. Sa chute s’accélère. Il préfigure la poursuite de la montée, puissante et inexorable, du chômage en France.
Ces évolutions sont parfaitement connues du gouvernement français : Michel Sapin, le ministre du « travail » [sic ] interrogé sur Europe 1, hier 25 juillet, n’a pu trouver à commenter la situation qu’en ressassant des promesses auxquelles plus personne ne fait attention, et en lançant une piteuse antiphrase : sur le front du chômage, « le retournement n’est pas là ».
Cette apathie gouvernementale est une énième preuve que les dirigeants français, pieds et poings liés par les oukases délirants de la Commission européenne et de la BCE, sont non seulement totalement irresponsables mais coupables de non-assistance à peuple en danger.
Sous l’effet de leur nullité technique et de leur lâcheté politique, les européistes continuent à envoyer le “train France” à toute allure dans le décor. Et tant pis pour les morts, les blessés, et la destruction de la France.
François Asselineau