Que signifient les logos des autres partis ?
Notre logo ayant été longuement expliqué en 1ère partie, dans toutes ses dimensions symboliques, politiques, historiques et pratiques, il nous reste maintenant à examiner la signification des logos des autres partis politiques français, afin de voir comment ils se comparent avec le nôtre.
QUOI DE PLUS TRAÎTREUSEMENT AMÉRICAIN QUE LE LOGO DE L’UMP ?
Le logo de l’UMP a été très travaillé par une agence de communication. Il présente des lettres blanches sur un fond bleu-rouge, partagé moitié-moitié, ce qui vise à symboliser l’amour de la patrie (par l’apparence tricolore), et l’équilibre entre la droite et la gauche.
Au milieu du logo se dresse la silhouette blanche d’un arbre au tronc épais et au feuillage touffu, reposant sur une ligne horizontale. Cet arbre massif, qui ressemble fort au goût affiché de François Mitterrand pour les arbres, est censé évoquer la stabilité, la durabilité, la solidité, la prospérité, la paix, les valeurs paysannes ancestrales et le bon sens.
Tout cela constituerait un logo de bon aloi pour un parti politique dirigeant la France si l’on ne relevait pas un détail étrange : contrairement à l’impression que l’on en a de prime abord, les couleurs du logo de l’UMP ne sont pas celles du drapeau français.
En effet :
- le bleu n’est pas du tout le bleu marine foncé de notre drapeau national mais une sorte de bleu pétrole, éclairci et brouillé par une forte proportion de rouge et de vert. Dans la palette RVB (Rouge-Vert-Bleu), le bleu du drapeau français est approximativement R0-V10-B94 alors que le bleu du logo UMP est à peu près R46-V89-B151 :
- de même, le rouge n’est pas le rouge profond du drapeau français (approximativement R214-V19-B19) mais un rouge framboise, grisé et rosi par une forte proportion de bleu (approximativement R201-V19-B67).
Ces changements de couleurs sont-ils des détails ? Pas du tout. Dans un logo, a fortiori un logo conçu par une agence de communication très professionnelle, rien n’est dû au hasard. Si le logo de l’UMP ne reprend pas nos couleurs nationales mais des couleurs sensiblement différentes, c’est qu’il y a une volonté derrière.
Quelle volonté ?
Pour la découvrir, il suffit de remarquer que ces couleurs, discrètement substituées à nos couleurs nationales, sont en fait des couleurs typiquement américaines. On les retrouve dans un très grand nombre de logos officiels, sportifs, religieux, associatifs, et même politiques, outre-Atlantique.
Pour s’en convaincre, il suffit :
a) de comparer les couleurs du drapeau français avec les couleurs officielles de l’UMP et celles utilisées par les logos et les matériels de campagne des grands partis américains. C’est ce que présente notre encadré ci-dessous, avec le Parti démocrate américain à gauche (représenté traditionnellement par un âne), le Parti Républicain américain à droite (dont le symbole est un éléphant) et le logo de l’UMP au milieu :
b) de comparer le logo de l’UMP à ceux de nombreux autres logos américains (nos lecteurs perspicaces remarqueront aussi que le bleu UMP est très comparable au bleu Facebook) :
Ces comparaisons sont irréfutables : le logo de l’UMP est bel et bien un logo dont les couleurs et la tonalité sont typiquement celles d’un organisme états-unien.
Les dirigeants de l’UMP et de l’agence de communication ont-ils fait ce choix de couleurs de façon pleinement consciente, ou plus ou moins inconsciente ? Au fond, peu importe car c’est aussi grave dans une hypothèse que dans l’autre. Quelle que soit l’explication, cette décision de remplacer nos couleurs nationales, qui constituent l’identité même de la France depuis 1789, par des coloris qui plaisent aux Américains témoigne de la fascination pathologique et malsaine que les dirigeants de l’UMP éprouvent pour les États-Unis d’Amérique.
Leur servitude mentale se retrouve exactement dans la politique conduite par l’UMP depuis sa création : une politique ultra-atlantiste, donc ultra-européiste et ultra-libérale.
Pire encore, cette modification de nos couleurs nationales n’est pas franche du collier. Elle se fait en catimini. Le logo de l’UMP traduit ainsi la volonté de ses dirigeants de transformer la France en une copie des États-Unis par petites touches, sans que les Français ne comprennent bien ce qui se passe. Il s’agit d’une colonisation rampante et subliminale.
En se pliant servilement aux choix stratégiques décidés à Washington (via l’OTAN notamment), à Bruxelles (Commission européenne) et à Francfort (BCE), la politique de l’UMP est parfaitement conforme au choix de couleurs américaines pour le logo.
Cette politique est en revanche l’exact opposé de ce que veut faire croire le dessin du logo. Elle est tout le contraire de l’arbre massif dont elle se prévaut :
– elle ne défend pas notre souveraineté nationale, elle la viole,
– elle n’est pas patriote, elle piétine toute idée de respect de la France et des Français,
– elle n’est pas source de prospérité, sauf pour une couche infime de la population, elle paupérise le plus grand nombre,
– elle n’est pas conforme à notre histoire et à nos valeurs, elle les bafoue de façon ignoble,
– elle n’est pas pacifique, elle entraîne la France dans des agressions militaires à l’étranger et nous coupe de nos amitiés traditionnelles à travers le monde,
– elle n’est pas stable, elle est constamment agitée et brouillonne,
– elle n’est pas de bon sens, elle nous entraîne vers des désastres de toute nature et l’instinct populaire le sent.
Pour toutes ces raisons, l’UMP suscite un rejet massif dans l’électorat, même dans une partie de l’électorat traditionnel de la droite conservatrice.
Du coup, le logo de l’UMP apparaît aux yeux de tous comme une publicité mensongère et c’est pourquoi il suscite, comme aucun autre logo politique, de nombreux détournements et caricatures qui pullulent sur Internet :
De gauche à droite et de haut en bas :
- le logo de l’UMP avec un cactus chandelier, symbole de doigt d’honneur fait au peuple français ;
- avec un bananier et son régime, symbole de république bananière ;
- avec l’arbre scié à la racine par un bûcheron, symbole de mensonge et de promesses non tenues ;
- avec une feuille de cannabis, symbole de dérision ;
- avec un arbre entièrement dénudé, symbole d’appauvrissement général ;
- avec le logo du PS tenant un arbre déplumé, symbole de la confiscation conjointe de la démocratie par l’UMP et le PS. Confondus plaisamment en sigle UMPS, ces deux partis ne sont que des présentations différentes d’une même soumission à l’empire euro-atlantiste.
QUOI DE PLUS PÉRIMÉ ET RIDICULE QUE LE LOGO DU PS ?
Depuis que François Mitterrand en a pris le contrôle en 1971, le Parti Socialiste arbore un logo conçu par une agence de communication : il s’agit d’un poing fermé grossièrement stylisé serrant dans sa paume une rose rouge, avec le pouce péniblement contorsionné. Les traits noirs en sont épais comme le cloisonné d’un vitrail et l’aspect général fait penser à une bande dessinée.
L’idée symbolique de cette « rose au poing » était d’allier la fermeté des convictions (le poing) avec l’humanisme (la rose) et le socialisme (la couleur rouge).
À vrai dire, la position de la main ressemble davantage à un gant de boxe et se prêterait mieux à la tenue d’un bock de bière que d’une rose par la tige. Les critiques de l’époque ne s’étaient d’ailleurs pas privés de souligner l’incongruité du logo, en rappelant plaisamment le proverbe qui enseigne qu’« il n’y a pas de rose sans épines ».
Quoi qu’il en soit, ce symbole au graphisme indéniablement puissant, commença à gagner en notoriété lorsque le Programme Commun de la Gauche, adopté au Congrès de Suresnes en mars 1972, donna l’espoir d’une vie meilleure à des millions de Français. La « rose au poing » fut alors rapidement assimilée au slogan du Programme Commun : « Changer la vie ».
On oublia le côté invraisemblable du motif pour ne plus en retenir que le côté romantique et bravache. Le symbole atteignit son apogée le 21 mai 1981, lorsque François Mitterrand, prenant ses fonctions de président de la République, alla déposer au Panthéon une rose rouge sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schœlcher.
Mais aujourd’hui, 40 ans après le Congrès d’Épinay, 39 ans après le Programme Commun de la Gauche et 30 ans après l’élection de François Mitterrand à l’Élysée, c’est peu dire que ce logo de la « rose au poing » est terriblement périmé.
Non seulement le Parti Socialiste a entièrement fait sien le prétendu impératif de la construction européenne inventé et voulu par Washington depuis 1949, mais il en a même été le fer de lance :
- c’est le socialiste Jacques Delors qui a imposé l’Acte unique européen en 1986 ;
- ce sont les socialistes François Mitterrand et Roland Dumas qui ont négocié, signé puis fait ratifier le traité de Maastricht en 1991-92 ;
- c’est le socialiste Pierre Bérégovoy qui a décidé la déréglementation des marchés financiers et des flux de capitaux au début des années 90 ;
- c’est le Premier ministre Lionel Jospin qui a confirmé les critères de Maastricht en 1997 après s’être fait élire pour les modifier,
- etc.
Le déclin accéléré de l’agriculture et de l’industrie française, le drame de l’euro, l’appauvrissement général des Français et la captation du pouvoir par une oligarchie euro-atlantiste des affaires et de l’argent découlent donc au moins autant, et même plus, des décisions prises par les dirigeants socialistes français depuis 30 ans que des décisions prises par les dirigeants des partis RPR et UDF, désormais fusionnés dans l’UMP.
Et ce n’est pas fini. Les dirigeants actuels du PS en rajoutent à qui mieux-mieux dans la soumission à l’ordre établi :
- la plupart d’entre eux ont appelé à voter Oui au référendum du 29 mai 2005 sur la « Constitution européenne ». Pourtant, quiconque lisait avec scrupule et honnêteté ce nouveau traité européen ne pouvait que conclure que son objet était de soumettre encore davantage la France à la dictature des grands groupes industriels et financiers, de l’oligarchie euro-atlantiste, et de l’OTAN ;
- en parfaite complicité avec les médias, les « socialistes » avaient prévu de se ranger unanimement pour soutenir la candidature de M. Strauss-Kahn à la présidence de la République française en 2012. Il s’agissait pourtant du directeur général du FMI, et donc du premier responsable des sempiternelles politiques de rigueur imposées à de nombreux pays à travers le monde, et notamment aux plus pauvres ;
- ces mêmes « socialistes » font désormais feu de tout bois pour exiger la poursuite sans fin des restrictions budgétaires afin de ne pas aggraver, prétendent-ils, l’endettement public de la France. Totalement subjugués par la pensée unique, les responsables du PS n’exercent pas le moindre regard critique ni sur cet endettement ni sur son origine principale.
Cerise sur le gâteau, ce sont les dirigeants socialistes qui ont permis la forfaiture du traité de Lisbonne. Ils pouvaient fort bien l’empêcher et contraindre Nicolas Sarkozy à avoir recours à un nouveau référendum. Ils ne l’ont pas fait.
Bien au contraire, ils ont manœuvré, de façon très politicienne et à l’insu de leurs propres électeurs, pour donner discrètement à Nicolas Sarkozy les moyens de faire ratifier par le Congrès, sous cette nouvelle appellation, un texte identique dans tous ses aspects essentiels à la Constitution européenne que 55% des Français avaient rejetée par référendum trois ans auparavant.
De nos jours, ce n’est donc pas faire preuve de persiflage mais de simple réalisme que de poser deux questions :
– en quoi le Parti Socialiste est-il encore « socialiste » ?
– en quoi ce parti a-t-il encore le moindre point commun analytique et programmatique avec celui qui adopta la « rose au poing » en 1972 ?
Les actuels dirigeants du PS détestent ce genre de questions. Lorsqu’on les leur pose en public, ils prennent un air scandalisé et bottent en touche en invoquant des généralités. En fait, leur réponse est finalement très simple : il suffit de prendre sa carte au PS pour être ipso facto devenu« socialiste ». Cette simple tautologie convient parfaitement à l’UMP, aux médias, et à leurs commanditaires, car tout ce petit monde a le plus grand intérêt à faire croire que le seul débat politique se résume à la pseudo « opposition » entre l’UMP et le PS.
Cette opposition de pacotille se voit cependant de plus en plus comme le nez au milieu du visage. Elle fait rire ou met mal à l’aise beaucoup d’électeurs de droite. Elle irrite ou scandalise un nombre croissant d’électeurs de gauche. C’est pourquoi le logo de la « rose au poing » du Parti Socialiste, inchangé depuis 1972, est devenu périmé, au point d’en revêtir une signification tragi-comique.
Dans l’esprit de ses concepteurs de 1972, la rose au poing symbolisait une « stratégie de rupture avec le capitalisme ». Elle symbolise désormais, sans vergogne, une stratégie d’asservissement complet au capitalisme le plus outrancier et le moins contrôlé, aux « bombardements humanitaires » de l’OTAN et au prétendu « Choc des Civilisations » théorisé par les stratèges de Washington.
Ce n’est plus la « rose au poing » mais carrément « le poing dans la figure » pour des millions d’électeurs de gauche qui croyaient encore que le PS allait « changer la vie », et dont les idéaux sont ainsi trahis au dernier degré.
QUOI DE PLUS EUROPÉISTE ET ANTI-RÉPUBLICAIN QUE LE LOGO DE EELV ?
« Europe Écologie Les Verts » (EELV) est le nouveau nom officiel du parti « Verts » depuis le 13 novembre 2010.
Ce changement a été décidé en même temps qu’un changement de statuts, qui a permis le regroupement des « Verts » avec les militants venus dans le cadre des listes « Europe Écologie » des élections européennes de 2009 et régionales de 2010.En même temps qu’il a changé de nom, le parti écologiste a aussi changé de logo. Le logo de EELV représente un fond vert prairie uniforme, sur lequel se détachent les deux tiers d’une fleur de tournesol à gauche, trois étoiles jaune d’or à droite, et l’intitulé du parti (en vert sombre et blanc) au centre.
Si l’on y réfléchit un instant, il n’est pratiquement pas possible de réaliser un logo plus contraire à toute nos traditions républicaines. En effet :
1°) il utilise comme à plaisir les couleurs complémentaires de celles du drapeau de la République française :
- le jaune d’or est la couleur complémentaire du bleu marine ;
- le vert prairie est la couleur complémentaire du rouge profond.
(Rappel : les couleurs sont dites « complémentaires » lorsque leur mélange produit une absence de couleur : blanc, gris ou noir. Sur le « cercle chromatique », ce sont les couleurs situées aux extrêmes opposés).
Ce choix de couleurs qui s’inscrit en contrepoint de notre tradition nationale et républicaine s’explique par le fait que le logo de EELV est la reprise du logo inventé par les Verts allemands en 1990, voici 21 ans, et copié depuis lors par un certain nombre de partis écologistes à travers le monde (cf. ci-fra).
2°) le logo de EELV fait figurer trois étoiles d’or, symboles de l’Europe.
Ce choix symbolique appelle 4 remarques :
- 2.1. – ces trois étoiles jaune d’or ont un dessin légèrement enfantin pour qu’il soit bien clair dans l’esprit du public que EELV se réfèrent aux étoiles du drapeau européen et non à l’étoile d’or du communisme. On doit donc reconnaître à EELV le souci de lever cette ambiguïté symbolique, dans laquelle se complaît en revanche le Front de Gauche, comme on le verra ci-après.
- 2.2 – ce dessin est en parfaite conformité avec le fait que EELV est le seul parti politique français dont le nom comporte le mot « Europe ».
- 2.3. – en termes symboliques, ces étoiles d’or constituent la négation même de la souveraineté populaire. Elles symbolisent le retour de la « souveraineté céleste », c’est-à-dire d’un Idéal, prétendument supérieur, qui doit s’imposer à la volonté du peuple. Comme nous l’avons longuement analysé dans la conférence sur l’Histoire de France, ces étoiles d’or s’inscrivent dans la filiation symbolique des fleurs de lys d’or de la Royauté, des abeilles d’or de l’Empire, des étoiles d’or de la France de Pétain, et des étoiles d’or du drapeau européen.
- 2.4. – le fait que le logo de EELV arbore des étoiles d’or est une exception parmi tous les partis écologistes d’Europe. C’est un point très important : la proclamation de foi pro-européenne de EELV est tellement mise en avant par M. Cohn-Bendit, et si généreusement relayée par les médias, que l’écrasante majorité des électeurs français ont fini par se convaincre que l’écologie allait nécessairement de pair avec une foi européiste ardente. Or cette présentation des choses mérite d’être très largement nuancée.
L’ULTRA-EUROPÉISME DE EELV EST UNE EXCEPTION CHEZ LES ÉCOLOGISTES
D’une part, les partis écologistes sont marginaux, voire inexistants, dans plusieurs États-membres de l’UE (inexistant en Lituanie, anecdotiques en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, en Slovaquie…)
D’autre part, même si presque tous ces partis ont adhéré à une « Fédération européenne des Partis verts » qui se veut l’embryon d’un futur « Parti vert européen » (« European Greens Party »), le degré d’engagement européen et la priorité accordée à cette thématique varie très fortement selon les partis et les pays.
Dans la plupart des autres pays d’Europe, les partis écologistes ne se focalisent pas du tout sur la construction européenne mais sur l’énergie nucléaire, la qualité de vie, la sécurité alimentaire, la santé des consommateurs, les thérapies alternatives, les droits des femmes et des minorités, la liberté des politiques Internet, le commerce équitable et la paix dans le monde.
C’est en France que le parti EELV se distingue comme étant le plus farouchement européiste. Pour s’en convaincre, il suffit d’ailleurs de comparer les logos des principaux partis écologistes européens, récapitulés ci-après :
Comme on le remarque :
– EELV est L’UN DES DEUX SEULS partis écologistes, avec le parti écologiste slovène, à avoir intégré le mot « Europe » dans sa dénomination. Dans tous les autres cas, la présentation du parti est purement nationale.
– le parti français EELV est LE SEUL parti écologiste en Europe à avoir inclus des étoiles d’or, symboles de l’Union européenne, dans son logo. Il est intéressant de noter en particulier :
- – que les Verts allemands (die Grünen), dont M. Cohn-Bendit fait si grand cas, n’ont nullement adopté ces étoiles d’or. La construction européenne n’est pas l’objectif essentiel des Verts allemands,
- – que les écologistes britanniques du Green Party arborent un logo qui représente une mappemonde avec les États-Unis en surplomb. La construction européenne n’est pas non plus, loin de là, l’objectif essentiel des Verts britanniques,
- – que les Italiens de la Federazione dei Verdi consacrent la partie inférieure de leur logo au drapeau pacifiste arc-en-ciel PACE. Cela prouve a contrario que la Paix dans le monde n’est pas le souci principal du parti français EELV. Cette absence d’intérêt réel porté par EELV au pacifisme n’est jamais soulignée par nos médias. Elle est néanmoins frappante si on la compare à l’attitude de nombreux autres partis écologistes en Europe, beaucoup plus engagés et actifs sur ce thème. Nous en avons eu récemment une nouvelle illustration, lorsque M. Cohn-Bendit et Mme Joly ont approuvé la guerre déclenchée par l’OTAN en Libye.
– la désunion règne chez les écologistes dans plusieurs pays : il y a deux partis écologistes en Belgique (un francophone et un néerlandophone), deux aux Pays Bas, deux au Royaume-Uni (avec un parti spécifiquement écossais). Le cas est d’ailleurs également vrai en France avec la Confédération des Écologistes indépendants.
– il faut enfin souligner le caractère volontiers eurosceptique des partis écologistes scandinaves, et en particulier le cas du parti écologiste danois De Grønne.
LE CAS TRÈS INSTRUCTIF DES ÉCOLOGISTES DANOIS DU PARTI DE GRØNNE
Ce parti a été exclu du « European Greens Party » en 2008, du fait de son alliance avec le « Mouvement Populaire contre l’UE » (Folkebevægelsen mod EU ), association politique danoise qui appelle – à l’instar de l’UPR – le peuple danois à se rassembler au-dessus du clivage droite-gauche pour faire sortir le Danemark de l’Union européenne.
Pour bien comprendre la signification de l’exclusion des Verts danois du « European Greens Party », il faut se reporter à la page programmatique de leur site Internet, et en particulier à leur programme concernant la Politique étrangère (« Udenrigspolitik»en danois), dont voici la saisie d’écran [http://www.groenne.dk/side.asp?Id=23600] :
La traduction du texte en danois apparaissant sur cette saisie est la suivante :
Politique étrangère
[Photo : une école vétuste au Ghana]
Les Verts [danois] sont en faveur d’une politique étrangère fondée sur la paix et le désarmement, mais nous ne sommes pas des pacifistes à tout prix. Nous condamnons la philosophie du renforcement militaire sous couvert de dissuasion, qu’elle soit conventionnelle ou nucléaire.
Nous sommes pour une cessation définitive de l’exploitation des pays en développement. La subsistance de chaque pays devrait rechercher, dans la mesure du possible, un certain équilibre écologique et indépendant.
Nous voulons promouvoir la coopération internationale à travers l’ONU, sans la domination d’une quelconque superpuissance. Les Nations Unies doivent respecter le fait que chaque pays, conformément à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et dans les limites de l’environnement mondial, a le droit et la responsabilité de résoudre ses propres problèmes de manière indépendante. Par conséquent, les Verts se sont opposés à l’Union européenne (UE) et préconisent que le Danemark en sorte.
Ce texte révèle que le parti vert danois a un programme éminemment pacifique, hostile à toute hégémonie, et respectueux de tous les peuples du monde, et que c’est la raison pour laquelle il condamne l’Union européenne. Et c’est précisément ce programme qui lui a valu son exclusion de « European Greens Party » où M. Cohn-Bendit, par ailleurs l’un des principaux dirigeants de EELV, joue un rôle souvent décisif.
Cet épisode révèle mieux de longues analyses à quel point le parti politique Europe Écologie Les Verts (en abrégé EELV) ne s’occupe pas seulement d’écologie, tant s’en faut ! Il développe également, et même surtout, des idées très précises en matière européenne, diplomatique et géopolitique.
L’ATTITUDE CONSTANTE D’EUROPE-ÉCOLOGIE-LES VERTS : AFFAIBLIR LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, RENFORCER L’ALLEMAGNE ET LES ÉTATS-UNIS, À CHAQUE FOIS QUE L’OCCASION SE PRÉSENTE
Ce sont justement ces idées qu’il faut regarder de près. Or, quiconque veut bien étudier les prises de position de EELV en matière diplomatique et géopolitique sur la durée peut constater qu’elles ont toujours les mêmes points communs :
- – affaiblir systématiquement la position de la République française,
- – dénigrer systématiquement l’image que les Français ont de leur propre pays,
- – favoriser tout aussi systématiquement l’Allemagne ou les États-Unis.
Parmi bien d’autres exemples, nous en citerons trois principaux :
1°) – EELV VEUT QUE LE DÉFILÉ DU 14 JUILLET NE SOIT PLUS UN DÉFILÉ MILITAIRE.
Mme Eva Joly a lancé cette proposition, attentatoire à deux siècles de notre histoire, à l’occasion du 14 juillet 2011. Elle l’a fait, bien entendu, en présentant le défilé militaire français comme une vieillerie ridicule et anormale, et en dressant un parallèle avilissant entre la République française et le régime nord-coréen.
Comme nous l’avons déjà souligné, la très hypocrite Mme Joly avait cependant approuvé, quelques jours auparavant, l’intervention militaire française en Libye, pour le plus grand profit de l’OTAN et des grands groupes pétroliers. En somme, elle ne supporte pas de voir des avions de chasse survoler pacifiquement les Champs Élysées le 14 juillet, mais elle applaudit à l’idée qu’ils bombardent des populations civiles 2.000 km plus au sud.
2°) – EELV VEUT QUE LA FRANCE PARTAGE SON SIÈGE DE MEMBRE PERMANENT AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU AVEC L’ALLEMAGNE.
Cette proposition a été faite par M. Cohn-Bendit, à de nombreuses reprises et depuis des années. Elle figure expressément dans la notice Wikipédia de EELV. Les dirigeants de EELV jugent donc très important et très prioritaire de permettre à l’Allemagne d’avoir accès au statut de grande puissance mondiale tout en affaiblissant le statut de la France obtenu en 1945.
Il est intéressant de noter que cette proposition n’a rien de spécialement européen : EELV veut que la France partage son siège avec l’Allemagne, mais elle ne le propose pas avec l’Italie, ni avec l’Espagne, ni avec la Pologne, ni avec le Portugal, ni avec l’UE.
Et pourquoi donc ?
Pourquoi, pendant qu’elle y est, EELV ne formule-t-elle pas de proposition de partage sur le siège permanent détenu au Conseil de Sécurité de l’ONU par le Royaume-Uni ?
On imagine sans peine les motifs invoqués à l’appui de cette proposition de EELV. On entend déjà ses responsables nous expliquer que la France serait « franchouillarde », que nous manquerions de « solidarité européenne », que nous « pèserions davantage » si notre siège de membre permanent représentait deux États importants, que ce serait une « avancée formidable », en attendant d’étendre ledit siège onusien de grande puissance à l’Union européenne au grand complet, etc.
Il n’en demeure pas moins que, sauf pour les esprits qui refusent de regarder les choses honnêtement et lucidement, le « tri sélectif » d’un genre très spécial auquel EELV procède entre les États de l’UE, et sa priorité donnée à une pareille préoccupation géopolitique, sont l’un et l’autre extrêmement étranges pour un parti « écologiste ».
Du reste, si l’on y réfléchit un instant, la proposition de M. Cohn-Bendit et de EELV signifie que la France ne serait plus vraiment légitime à détenir un rang de grande puissance, tandis que l’Allemagne serait parfaitement légitime à le revendiquer pour elle.
Comment le parti EELV peut-il justifier cette proposition d’auto-abaissement de la France consentie contre rien ?
Comment les dirigeants de EELV ne perçoivent-ils pas qu’un tel projet de sabordage gratuit choque d’autant plus que son inspirateur, M. Cohn-Bendit, est de nationalité allemande, et non pas française ?
Ci-dessus : le Conseil de Sécurité de l’ONU est l’instance suprême du droit international. Il a « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales » et dispose pour cela de pouvoirs spécifiques tels que l’établissement de sanctions internationales et l’intervention militaire. Certaines de ses décisions, appelées résolutions, ont force exécutoire et les États Membres de l’ONU s’engagent théoriquement à les appliquer.
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres. Grâce à Charles de Gaulle, la France y détient un siège de membre permanent avec droit de veto, comme les 4 autres grandes puissances sorties victorieuses de la Deuxième Guerre mondiale : États-Unis, Royaume-Uni, Russie et Chine. Le Japon, l’Allemagne et l’Italie, qui étaient les puissances battues en 1945, n’ont pas de siège permanent. Les 10 autres États ne sont pas permanents mais élus pour une durée de 2 ans et n’ont pas de droit de veto.
C’est grâce à son siège permanent que la France de Jacques Chirac a fait obstacle à l’approbation par l’ONU de la Guerre en Irak en 2003. Cela n’a pas empêché les États-Unis et la coalition occidentale d’attaquer l’Irak mais ils l’ont fait en violant le droit international, ce qui leur a valu un opprobre planétaire et un immense – mais hélas passager – regain de sympathie mondiale pour la France.
Les États-Unis agissent depuis de nombreuses années en coulisses pour que la France perde ce siège permanent qui peut les mettre en position difficile (si le pouvoir à Paris n’est pas leur marionnette comme actuellement). L’une des idées mises en avant est que la France cède son siège à l’Union européenne. Compte tenu du poids déterminant de Washington sur l’UE, cela reviendrait à donner une sorte de deuxième siège permanent aux États-Unis.
Une chose est sûre : la proposition de M. Cohn-Bendit et d’EELV ne déplaît donc sûrement pas aux stratèges américains.
La proposition de EELV est encore plus grave si l’on cesse de l’examiner sous l’angle des boniments européistes habituels pour la replacer sous la lumière crue du contexte géopolitique impitoyable d’aujourd’hui.
Car si l’on met de côté les lendemains qui chantent de la propagande européiste, la réalité la plus tangible, c’est que l’Allemagne constitue l’allié N°1 des États-Unis en Europe. Qu’elle est l’un des piliers essentiels de l’OTAN en Europe continentale. Et qu’elle a signé avec les États-Unis une « Alliance Stratégique pour le XXIe siècle » (Cf. photo ci-dessous : le Président américain George W. Bush et le Chancelier d’Allemagne SPD Gerhard Schröder signent, le 27 février 2004 à la Maison Blanche, l’Alliance stratégique entre les deux pays : Das deutsch-amerikanische Bündnis für das 21. Jahrhundert ).
Ce document essentiel, qui a été de nouveau entériné par la nouvelle Chancelière CDU, Mme Merkel, le 13 janvier 2006, précise que cette alliance germano-américaine s’inscrit dans une stratégie d’alliance transatlantique de plus en plus étroite : « Nous renforçons notre attachement à l’égard de l’OTAN comme point d’ancrage de notre défense commune et comme forum incontournable des consultations transatlantiques. Nous soutenons le processus en cours d’intégration européenne et soulignons qu’il est important que l’Europe et l’Amérique travaillent ensemble comme partenaires au sein d’une communauté de valeurs. Nous saluons l’élargissement historique aussi bien de l’OTAN que de l’Union européenne ».
Dans ces conditions, partager notre siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne, comme nous y invite EELV, reviendrait très rapidement à saborder ce qui reste de notre influence mondiale, et cela pour le plus grand profit de qui ? Des États-Unis, de l’Allemagne et de l’Alliance atlantique. M. Cohn-Bendit est d’ailleurs le premier à le savoir puisque cette Alliance stratégique germano-américaine pour le XXIe siècle fut négociée, côté allemand, par son grand ami le ministre des affaires étrangères Joseph Fischer, ancien chef des Verts allemands.
Soyons donc précis : la proposition de EELV est exactement assimilable à un acte de haute trahison. Seule la désinformation ambiante, qui ridiculise d’un rire gras quiconque parle de haute trahison en France, empêche de la nommer pour ce qu’elle est.
DANIEL COHN-BENDIT – JOSEPH FISCHER Photos ci-dessus de gauche à droite et de haut en bas : Daniel Cohn-Bendit et Joseph Fischer dans une réunion de militants “Verts” en Allemagne (Hesse) en 1987 ; les mêmes à Butzbach (Allemagne) en 2005 ; les mêmes à Berlin en 2007 ; les mêmes au Parlement européen en 2011.
Joseph Fischer a été Vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne du 27 octobre 1998 à octobre 2005. Pendant cette période, il a amené les Verts allemands « à rompre avec le pacifisme pour soutenir l’intervention militaro-humanitaire dans les Balkans et en Afghanistan. » Il a approuvé le bombardement de la Yougoslavie et a entraîné l’Allemagne dans l’opération au Kosovo, première guerre allemande depuis 1945. Cette guerre, qui a provoqué d’intenses débats en Allemagne, a reposé sur des informations qui ont convaincu l’opinion publique mais qui se sont ensuite révélées fausses ou mensongères, tel le Plan Fer-à-cheval. Le journaliste allemand Jürgen Elsässer les a notamment dénoncées dans son livre La RFA dans la guerre au Kosovo.
Depuis 2006, Joseph Fischer est professeur à l’Université de Princeton près de New York et il participe au fameux Council on Foreign Relations ou CFR, dont l’influence sur la politique américaine et mondiale n’est plus à démontrer.
3°) – EELV PROMEUT SANS RELÂCHE LES MOUVEMENTS AUTONOMISTES ET L’EUROPE DES RÉGIONS, DONT LA FINALITÉ ULTIME SERAIT LE DÉMEMBREMENT DE LA FRANCE
Au Parlement européen, les députés de EELV siègent avec les députés régionalistes de « l’Alliance libre européenne » (ALE). Créée en 1981, cette ALE était à l’origine une association de partis régionalistes. Elle s’est constituée en parti politique européen en mars 2004 avec la signature d’une déclaration constitutive, signée par 25 partis membres dont, pour la France, des représentants de la « Ligue savoisienne », du « Mouvement Région Savoie », du « Parti Occitan », de « l’Union démocratique bretonne » et de « l’Union du peuple alsacien ».
Comme l’a rendue publique l’universitaire Pierre Hillard, l’ALE a fait circuler au Parlement européen, et sous le timbre du Parlement, une carte d’une Europe redécoupée selon des critères ethno-linguistiques et non plus nationaux :
Cette carte est en harmonie de pensée avec la Charte des Droits Fondamentaux et la politique européiste consistant à promouvoir les langues régionales et l’Europe des Régions. Comme on le constate, la traduction politique de cette carte aurait pour effet de démanteler principalement la République française, le Royaume-Uni et l’Espagne… et d’agrandir considérablement l’Allemagne en lui englobant l’Autriche, la Suisse Alémanique et l’Alsace-Lorraine.
C’est avec les auteurs de cette carte explosive que le parti prétendument « écologiste » EELV fait donc groupe commun au Parlement européen.
Il importe de noter que la candidate Europe Écologie-Les Verts à l’élection présidentielle de 2012, Eva Joly, est parfaitement solidaire de cette ligne politique dont la logique ultime ne peut être, malgré les démentis cauteleux, que le démembrement de la République française.
Le 27 août 2011, Mme Joly a ainsi participé à « l’université d’été » de neuf partis régionalistes et autonomistes, en promettant notamment de défendre les langues régionales menacées. Mme Joly a confirmé qu’elle était en faveur d’une « Europe fédéraliste des régions », d’une « réunification de la Bretagne » (par le rattachement du département de la Loire-Atlantique à l’actuelle Région française), de « l’autonomie basque » ou encore d’une « collectivité territoriale unique de la Corse ».
Au moment même où la langue française est en déroute au niveau européen et mondial, Mme Joly a dénoncé « la volonté hégémonique d’imposer l’unique langue française » en France. Elle a affirmé vouloir « la reconnaissance des langues régionales », et s’est indignée des « poursuites contre des maires qui s’expriment dans une autre langue » . Selon l’eurodéputée franco-norvégienne, « on ne peut pas imposer l’enseignement des langues régionales, mais on peut imposer l’offre », et « il faut que, dès la maternelle, il soit possible de les parler».
Elle a enfin proposé de supprimer les préfets en lançant que « la figure du préfet est une figure napoléonienne et il est temps de rentrer dans la modernité ».
Le problème posé par ce type de déclarations et de propositions est double :
a)- d’une part, elles font de EELV un parti politique tout simplement inconstitutionnel.
L’article Premier de la Constitution française actuellement en vigueur pose en effet le principe que « la France est une République indivisible ». L’article 2 pose que « la langue de la République est le français » et que « l’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge ». Et l’article 4 pose que « les partis et groupements politiques […] doivent respecter les principes de la souveraineté nationale ».
b)- d’autre part, elles visent une nouvelle fois à affaiblir la France et à renforcer la puissance allemande et la puissance anglo-saxonne, le tout bien entendu sous couvert de « modernité ».
Car comme la carte de l’ALE au Parlement européen l’a montré supra, « la reconnaissance des langues régionales » que souhaite EELV reviendrait à transformer progressivement la France en Tour de Babel, à détricoter des siècles d’histoire et plus de 220 ans d’acquis républicains, tandis qu’elle donnerait des arguments politiques à l’Allemagne pour exprimer des vues expansionnistes sur l’Autriche, la Suisse et l’Alsace-Lorraine.
Plus encore, elle favoriserait l’apparition en Europe d’un bilinguisme d’un nouveau genre : on favoriserait l’apprentissage de langues régionales très peu usitées pour un usage extrêmement local et, bien sûr, l’apprentissage de l’anglo-américain pour un usage universel. On apprendrait ainsi aux jeunes générations nées en Bretagne à parler le breton et l’anglo-américain. Les jeunes nés en Alsace parleraient l’alsacien et l’anglo-américain, ceux nés en Corse parlerait le Corse et l’anglo-américain, ceux nés au Pays basque parleraient le basque et l’anglo-américain, etc.
Les photos ci-dessous, prises le 7 mars 2009 et montrant une manifestation d’indépendantistes catalans venus à Bruxelles pour réclamer, en anglo-américain, « CATALONIA THE NEXT STATE IN EUROPE » (= “Catalogne, le prochain État en Europe”) ou « WE WANT A CATALAN STATE » (= “Nous voulons un État catalan”), sont là pour prouver qu’il ne s’agit nullement d’une vue de l’esprit :
Ci-dessus de gauche à droite et de haut en bas :
– les 3 premières photos sont celles d’une manifestation organisée à Bruxelles le 7 mars 2009 par des indépendantistes catalans espagnols. Comme le montrent les images, ce n’est pas en catalan ni en espagnol mais en anglo-américain que les manifestants ont exigé “WE WANT A CATALAN STATE” et ont appelé à créer “CATALONIA, THE NEXT STATE IN EUROPE”. Les drapeaux de l’Union européenne étaient presque aussi nombreux que ceux du futur État catalan réclamé par les manifestants, qui inscrivent donc leur action, de façon plus ou moins consciente, dans le droit fil des objectifs finaux de la politique dite d’Europe des Régions.
– la dernière photo, en bas à droite, est celle de Mme Eva Joly, candidate de EELV à la présidence de la République, prononçant un discours à « l’université d’été » de neuf partis régionalistes et autonomistes le 27 août 2011. Comme on le remarque, Mme Joly s’est exprimée devant des drapeaux et à une tribune pavoisée aux couleurs de cet “État catalan” réclamé en anglo-américain par les Catalans espagnols à Bruxelles le 7 mars 2009. Mme Joly ne se cache donc plus de vouloir se faire élire pour favoriser le démantèlement de la République française.
Comme on le comprend, le résultat final du programme que propose EELV serait la mort de la langue et de la civilisation françaises, la destruction de la République française, et la soumission totale de l’ancien peuple français à l’empire euro-atlantiste des grands groupes industriels et financiers et des marchands de canon.
Des grands donneurs d’ordre que Mme Joly n’entend pas du tout supprimer comme elle envisage de le faire de nos préfets républicains….
Soyons donc précis :
Les agissements et les propositions de EELV, notamment vis-à-vis de l’ONU, de la construction européenne, de l’Europe des régions, et du soutien à des mouvements régionalistes sont non seulement ultra-européistes mais également anti-républicains, inconstitutionnels et constitutifs de haute trahison.
Nous avons souligné d’emblée que le logo de EELV était, du point de vue du dessin comme des couleurs, le plus contraire à toutes nos traditions républicaines que l’on puisse imaginer. L’analyse des propositions de EELV montre qu’il est donc finalement très bien choisi.
QUOI DE PLUS INSIPIDE ET BÊTEMENT VICTIME DE LA MODE QUE LE LOGO DU MODEM ?
Le logo du MoDem est d’une platitude totale. À vrai dire, cela correspond très bien à ce lointain avatar du MRP, le parti de Robert Schuman, prétendu « père fondateur de l’Europe ». Les analyses et les propositions du MoDem ne sont qu’une collection d’idées reçues et de soumission à l’ordre européiste établi, assortie d’un ton geignard et donneur de leçons d’une pénible hypocrisie.
M. Bayrou glose ainsi à n’en plus finir sur l’honnêteté et la sincérité qu’il convient d’avoir en politique, mais il ne dit jamais mot sur la véritable origine de la « construction européenne » et il ne s’émeut jamais des coups d’État permanents des européistes contre la démocratie.
Il a participé notamment à la forfaiture du traité de Lisbonne, qui a annulé de façon dictatoriale le verdict du référendum du 29 mai 2005. Lorsqu’il se plaint de la partialité des médias, c’est seulement parce que l’UMP veille à lui en barrer l’accès autant que faire se peut. Pas plus qu’aucun autre européiste, il ne se plaint en revanche que les médias ne donnent jamais la parole à ceux qui veulent sortir de l’Union européenne.
Le logo du MoDem mérite cependant un autre commentaire : il faut quand même noter que la couleur orange a été choisie par ce parti politique dans la foulée des « révolutions de couleur » fomentées par les États-Unis dans plusieurs des républiques de l’ex-URSS, et en particulier de la « Révolution Orange » orchestrée en Ukraine en 2004.
Or, comme le concède même la notice Wikipédia, la logistique de ces manifestations fut largement organisée par les associations Pora et Znayu, qui ont des liens avérés avec le mouvement Otpor qui avait réussi à faire chuter l’ex-président serbe Slobodan Milosevic en juillet 2000 et s’était déjà impliqué dans la Révolution des Roses géorgienne de décembre 2002, ainsi que dans les tentatives de renversement du régime biélorusse de 2001 et 2004.
Ces organisations sont elles-mêmes alimentées par des organisations américaines, telles le Konrad Adenauer Institute, proche de la CDU allemande, l’Open Society Institute du milliardaire George Soros, le milliardaire Boris Berezovsky, le National Democratic Institute, proche du parti démocrate américain et la Freedom House, proche du gouvernement américain.
LA « RÉVOLUTION ORANGE » fut une « révolution de couleur » orchestrée par les Américains et leurs vassaux, avec l’appui de la CIA et de milliardaires comme George Soros ou Boris Berezovski. On voit ici de gauche à droite : 1) —— le nouveau président ukrainien Viktor Iouchtchenko recevant à Kiev le sénateur républicain John Mc Cain le 11 février 2005 ; ce dernier, qui fut ensuite candidat à la Maison Blanche en 2008, avait revêtu obligeamment pour l’occasion une écharpe orange avec le slogan « TAK IOUCHTCHENKO » = « Oui Iouchthchenko » qui était celui de la “révolution” orchestrée par Washington quelques mois auparavant ; 2°)—– Iouchtchenko accueilli par le président américain George W. Bush dix jours après, le 21 février 2005, au siège de l’OTAN à Bruxelles. ; 3°) —-le président Iouchtchenko accueilli le lendemain, 22 février 2005, par Javier Solana, responsable de la politique étrangère de l’UE, avec lequel il convint bien entendu d’un rapprochement entre l’Ukraine et l’Union européenne.
L’origine américaine de ces fonds a été soulignée par l’ex-pouvoir ukrainien, le gouvernement russe ainsi que des observateurs occidentaux, qui ont accusé le gouvernement américain d’avoir organisé une manipulation de la population ukrainienne pour étendre leur zone d’influence.
En d’autres termes, le logo retenu par le MoDem n’est finalement pas mal choisi.
D’un point de vue symbolique, la couleur orange confirme que le parti historiquement le plus européiste de France n’a pour seul objectif, comme les « révolutionnaires orange » d’Ukraine, que d’abdiquer sa souveraineté nationale et se soumettre à une Europe domestiquée par Washington. À gauche : Viktor Iouchtchenko pendant la « Révolution orange » orchestrée par Washington pour rattacher l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE, donc à l’empire euro-atlantiste — À droite : François Bayrou et le « relookage » de l’UDF rebaptisée MODEM : c’est la reprise sans imagination d’une partie, a repris de quelques-unes des recettes marketing de la Révolution orange ukrainienne conçue à Washington….
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