Thierry Fouquiau conduira la liste de l’UPR dans la région Centre-Val de Loire

Lecture : 6 min

thierry-fouquiau-upr
Thierry Fouquiau est un agriculteur de 49 ans, natif de la Beauce, qui a fait la connaissance de l’UPR l’an dernier, à l’occasion de notre campagne pour les élections européennes, et qui a adhéré très rapidement à notre mouvement.

Il y a fait preuve, depuis lors, d’un dynamisme militant qui a incité le Bureau National à lui accorder l’investiture pour conduire notre liste aux élections régionales de décembre dans la région centre Val de Loire.

Je lui laisse la parole pour qu’il se présente lui-même, et à sa manière :

***************************************************

Je suis né en 1966 à Janville, au cœur de la Beauce en Eure-et-Loir. C’est un département occupé à 77% par des terres agricoles, où l’amont et l’aval de l’agriculture représentent une force économique importante et constituent encore un large pourvoyeur d’emplois. Sur une planète de 7 milliards d’habitants, l’agriculture est une arme géostratégique qui donne un poids à une nation.

Je me suis installé agriculteur à l’âge de 20 ans. Je me suis mordu les doigts, après, d’avoir fait ce choix. Car si, pendant mes études agricoles au début des années 80, l’agriculture était encore dans une période faste et synonyme de liberté, ce ne fut plus le cas avec l’arrivée de la « PAC 92 », dite « réforme Mac Sharry » du nom du Commissaire européen irlandais en charge de l’agriculture à la Commission européenne de l’époque.

Cette « PAC 92 » s’est révélée être une guillotine à agriculteurs. Près de la moitié des agriculteurs français ont disparu entre 1992 et 2015. Une nouvelle PAC a vu le jour en 2015 ? La lame a été affûtée pour trancher davantage…

Comme la plupart des agriculteurs, j’exerce ma profession avec passion. D’être en communion avec Dame Nature, dans une agriculture raisonnable, colle à ma vision du monde et de la vie.

Je partage l’avis de la Coordination Rurale lorsqu’elle milite pour l’adoption d’une « exception agriculturelle » qui permettrait de protéger les consommateurs et les agriculteurs par une vraie politique de prix, et de relocaliser les productions pour en finir avec ce sinistre théâtre du libéralisme.

J’ai adopté rapidement une technique non conventionnelle peu présente dans mon secteur : la TCS (Technique de conservation des sols). Ce concept est né directement de la constatation, faite par la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture relevant des Nations unies), que le labour mécanique contribue à la dégradation des terres à grande échelle, en particulier dans les pays tropicaux et subtropicaux. Il s’agit donc de privilégier l’absence de labour dans le but de favoriser l’activité biologique. Ce n’est pas encore une nécessité impérieuse mais c’est à n’en pas douter une stratégie d’avenir.

Je milite aussi pour le droit ancestral de pouvoir ressemer ses propres graines. Je suis fermement contre les OGM. Le gène Terminator et les insectes mutants OGM sont dignes des pires scénarios catastrophes hollywoodiens.

La diversification est souvent un piège. Mais trouver la « niche » à bonne valeur ajoutée est un plus, tant qu’il y n’a pas surproduction. Tel a par exemple été le cas de la pomme de terre, que j’ai produite pendant 10 ans. Depuis lors, je me concentre sur le blé dur, le blé améliorant, le colza, le pois, l’orge et le maïs.

Rétrospectivement, je fixe à 1992 l’année charnière qui a plongé l’agriculture française dans des « jours malheureux ». 1992, c’est le traité de Maastricht, avec l’activation du libre-échange sans aucune protection, le GATT qui devient l’OMC deux ans plus tard, et la PAC 92 dont je parlais précédemment. C’est bien de ce début des années 90 que date la rupture avec les « jours heureux », ce programme du CNR de 1944 qui nous avait conduits aux « Trente Glorieuses ».

J’ai d’ailleurs bien senti ce changement sur le coup puisque j’ai voté un NON franc et massif au référendum sur Maastricht du 20 septembre 1992. Et j’ai bien sûr de nouveau voté NON lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne.

Je garde un grand souvenir d’avoir assisté, en 1992, à une conférence du prix Nobel français d’économie Maurice Allais qui dénonçait par avance ce qu’allaient être les conséquences funestes de Maastricht. Lui aussi fut barré des grands médias, comme l’est aujourd’hui un certain Asselineau ou comme le fut en son temps De Gaulle, face à l’occupant et aux collabos.

D’être situé géographiquement entre Orléans, lieu héroïque de l’épopée de Jeanne d’Arc, et Chartres, lieu de résistance de Jean Moulin, cela m’a donné goût aux personnages qui ont su forcer la destinée aux pires moments de notre histoire. Les citations de De Gaulle résonnaient dans ma tête bien avant de connaître l’UPR, mais je n’avais pas encore toutes les clés de compréhension de la situation.

Je pensais avoir tout compris avant de connaître l’UPR. Mais j’étais encore loin du compte, et même à côté de la plaque. J’ai adhéré dans les jours suivant ma découverte des conférences sur Internet, mais j’avoue qu’il m’a fallu encore 2 mois pour tirer un trait définitif sur toutes mes opinions politiques d’avant.

Et comme je suis quelqu’un de déterminé et de passionné, militer pour l’UPR m’est apparu comme un devoir, qui s’imposait naturellement. Je n’hésite pas à dire que nous avons à faire à une véritable lutte du Bien sur le Mal, et que nous nous battons dans l’intérêt de 99% de la population.

Coté vie privée, je suis marié et j’ai un enfant. Bien après mon installation comme agriculteur, je me suis découvert une passion pour les synthétiseurs et le « sound design ». Compte tenu des sombres perspectives qui sont celles de l’agriculture, il m’arrive d’avoir un petit regret de ne pas avoir choisi le métier d’ingénieur du son. Mais je mets en œuvre ce violon d’Ingres de temps en temps, notamment lorsque j’ai organisé récemment une conférence de François Asselineau près de Chartres.

***************************************************

Le Bureau National et moi-même faisons toute confiance à Thierry Fouquiau pour qu’il conduise pour la première fois une liste aux élections, dans cette région Centre-Val de Loire où il vit depuis la naissance. Je sais qu’il peut compter sur le soutien de tous nos adhérents, militants et sympathisants.

Bonne chance Thierry !

François Asselineau

NOTA : La liste de l’UPR pour la Région Centre Val de Loire, qui compte 89 candidats (45 hommes et 44 femmes), est complète.