Terrorisme : L’abominable double jeu des États-Unis
16 janvier 2015 : à Paris John Kerry et François Hollande affirment combattre le terrorisme (article supprimé depuis) et la presse célèbre la volonté de la France et des États-Unis de trouver ensemble « les réponses nécessaires aux attentats ».
16 janvier 2015 : le même jour, on apprend que le ministère américain de la Défense a décidé d’envoyer plus de 400 militaires pour former les « rebelles syriens » qui combattent le RÉGIME LAÏC de Bachar el-Assad.
Les « rebelles syriens » vont être formés, comme d’habitude, dans des camps d’entraînement en TURQUIE, au QATAR et en ARABIE SAOUDITE et la formation d’un combattant devra durer de six à huit semaines.
Cette annonce a été faite bien discrètement par le portail d’informations américain “Defense One” et relayée par l’agence russe Ria Novosti. Mais les millions de Français qui n’écoutent que les grandes chaînes de télévision et les grandes radios n’en sauront probablement rien.
Commentaires
La concomitance de ces informations témoigne du degré effarant d’impudence et de cynisme des euro-atlantistes.
Elles confirment, s’il le fallait, le bien-fondé de notre communiqué de presse du 10 janvier, par lequel nous avons annoncé que l’UPR ne participerait pas aux manifestations organisées par François Hollande, tout l’appareil d’État et une quarantaine de chefs d’État dont la plupart ont le sang de milliers d’innocents sur les mains.
Je rappelle en particulier le passage suivant de notre communiqué :
– Faut-il rappeler que la politique, décidée par François Hollande à l’encontre de la Syrie, a eu pour effet de voir la France apporter son soutien à de prétendus « rebelles » qui se sont révélés être des groupes islamistes radicaux ?
– Laurent Fabius n’avait-il pas déclaré, en décembre 2012, que l’organisation djihadiste Al Nosra, affiliée à Al Qaïda, faisait « sur le terrain » « un bon boulot », et cela alors que même les États-Unis répugnaient à traiter avec elle, du moins officiellement ?
– François Hollande n’a-t-il pas reconnu que la France a, effectivement, livré des armes à la très floue « opposition » syrienne, ce qui non seulement constitue une ingérence dans les affaires intérieures d’un État étranger, illégale au regard du droit international, mais qui a aussi pour effet de créer un appel d’air en direction des « djihadistes » du monde entier, notamment en direction de ceux venus de France ?
– Faut-il rappeler, en particulier, que les « djihadistes » qui sont accusés d’être les auteurs des tueries de Paris ont probablement suivi un entraînement au Moyen-Orient, auprès de ces forces islamistes soutenues par des puissances du Golfe et des pays occidentaux – dont la France -, afin de renverser le régime de Bachar El Assad ?
Les Français doivent regarder la réalité en face et voir le double-jeu abominable auquel se livrent ceux qui les dirigent.