La France est la vassale des États-Unis, voilà la seule chose à retenir de la visite de François Hollande outre-Atlantique
Communiqué
Communiqué de presse du Samedi 15 février 2014
L’espionnage tous azimuts et illégal des autorités américaines, et l’ingérence continuelle de Washington dans la politique intérieure française, commandaient à François Hollande de ne pas se rendre en visite officielle aux États-Unis d’Amérique.
S’il avait eu le sens de la dignité de la France et de sa fonction, il aurait en effet adopté l’attitude de la Présidente du Brésil, Mme Dilma Rousseff. Celle-ci avait annulé – en septembre 2013 – sa visite aux États-Unis prévue le 23 octobre 2013, et cela pour protester solennellement contre l’espionnage généralisé opéré par Washington contre le gouvernement de Brasilia.
Ayant néanmoins maintenu son déplacement, François Hollande s’exposait à voir le président des États-Unis s’amuser à le rabaisser encore davantage. C’est ce qui s’est passé.
Barack Obama a profité de cette visite d’État sans objet pour humilier son invité à plusieurs reprises :
– en comparant publiquement le Royaume-Uni et la France à ses deux propres filles, entre lesquelles il refuserait de dire qui est la préférée, le président des États-Unis a confirmé, avec un paternalisme odieux, qu’il s’estime être le « père » de l’Europe ;
– en menaçant les entreprises françaises commerçant avec l’Iran, il a exhibé son mépris des règles de l’OMC et s’est ingéré grossièrement dans les affaires bilatérales franco-iraniennes ;
– en exigeant de François Hollande qu’il manifeste son soutien au « grand marché transatlantique », il a voulu le faire consentir publiquement à la destruction des intérêts vitaux de la France ;
– en multipliant les allusions à la vie privée agitée de François Hollande, il s’est ouvertement payé la tête de son « allié ».
À aucun moment, François Hollande n’a su réagir en homme d’État. Il n’a su répondre à ces perfidies de Barack Obama que par du cabotinage, des sourires niais, de piteux faux-fuyants – comme sur l’Iran –, ou le silence.
En se rendant dans de telles conditions aux États-Unis, François Hollande a donc confirmé, aux yeux du monde entier, qu’il n’a pas l’étoffe d’un président de la République française mais les réflexes d’un subordonné. Cette servitude volontaire du locataire de l’Élysée est désormais insupportable à la grande majorité des Français.